Les romans mettant en scène Hercule Poirot.

Venez poster votre avis sur les romans policiers qui mettent en scène Hercule Poirot !

Pour vous aider, voici une petite liste récapitulatives des romans où il figure :

Spoiler:

Comme j'ai commencé à relire les romans mettant en scène Hercule Poirot dans l'ordre de leur parution, je me permets de reprendre un sujet posté sur un autre forum -je ne suis pas coutumière du fait mais j'ai passé beaucoup de temps à le rédiger .... sur le premier titre de la série...

"La mystérieuse affaire de Styles" est le premier roman écrit et publié en 1920 par la romancière : c'est également celui qui présente, pour la première fois, le personnage de Hercule Poirot.




Résumé, extrait de Wikipedia

Citation :

Pendant la Première Guerre mondiale, Arthur Hastings, rapatrié en Angleterre, est invité dans la demeure de Styles Court (ou Styles en version abrégée) par son ami John Cavendish, qui lui apprend que sa mère s'est remariée avec un homme beaucoup plus jeune, le mystérieux Alfred Inglethorp. À Styles, tout le monde a l'air de le détester. Sauf évidemment Mrs Inglethorp.
Plus tard, Emily Inglethorp est empoisonnée et les soupçons pèsent sur Alfred Inglethorp.
Hercule Poirot, ancien Inspecteur de Police Belge, qui est aussi au village de Styles Saint-Mary, est invité par Hastings à résoudre cette affaire. Apparemment, Poirot pense qu' Alfred Inglethorp n' est pas l'assassin et il essaye de le disculper. Mais Poirot a-t-il une idée derrière la tête?.

Quelques notes sur le contexte:

Agatha Christie a écrit ce roman pendant la guerre, mais il n'a été publié qu'en 1920. Infirmière, elle possédait des connaissances en matière de médicaments et de chimie, et ce n'est pas un hasard si le poison est l'arme du premier crime qu'elle met en scène. D'ailleurs, elle se documentera toute sa vie pour être plausible dans ses fictions lorsqu'elle utilisera telle ou telle substance.

Du narrateur, Hastings, on apprend peu de choses : il ne se présente pas, ni n'explique pourquoi il écrit. Une pudeur somme toute bien britannique!!!

Obligé malgré tout pour la compréhension du lecteur de dévoiler certains détails personnels, on apprend qu' il n'a pas de famille, ni de véritable ami. Blessé au front, il accepte l'invitation d'un ancien camarade d'école à aller passer sa convalescence à Styles Court, qu'il a fréquenté pendant les vacances de son enfance.
On ne connaît même son nom qu'au bout de plusieurs pages, quand John Cavendish, s'adresse à lui pour l'inviter.
Tout ce qu'on apprend sur Hastings par la suite vient des autres protagonistes. Ainsi qu'il travaillait avant la guerre dans une banque!!!
Ce détail est vite oublié il me semble : pour moi, comme pour les autres lecteurs je pense, il est le Capitaine Hastings.

C'est un narrateur « honnête »: il livre ses impressions et ses sentiments sans laisser penser qu'il se soucie de l'effet produit.

Ainsi transparaît une espèce de vantardise naïve quand il espère prendre la suite de Sherlock Holmes!!!
Hastings en effet, veut devenir détective en reprenant , avec des perfectionnements de son cru, les méthodes observées chez Hercule Poirot , policier dont il a fait la connaissance juste avant la guerre!!!

Dès ses retrouvailles avec ce dernier, il nous livre ses agacements devant les phrases sibyllines ou mystérieuses du détective, ses déceptions devant un homme qu'il juge vieillissant, à la limite du radotage, ne possédant plus toutes ses facultés, se fixant inconsidérément sur un détail....
Mais également nous sommes témoins de son côté que je qualifierai de « bon enfant », sa franche camaraderie, sa loyauté même : il suffit que Poirot fasse une moue, un geste pour que Hastings lui pardonne ses cachotteries,, redevienne confiant et admiratif....malgré une certaine incompréhension.... .
Hastings est, malgré lui, un véritable faire-valoir pour le véritable personnage central qu'est Hercule Poirot.


Hercule Poirot :celui-ci est présenté dès les premières lignes; est mise en avant sa notoriété en tant qu'inspecteur de la police belge ayant résolu des affaires célèbres qui ne seront pas évoquées, rapatrié suite à l'occupation de la Belgique par les allemands.

Les retrouvailles entre les deux hommes sont, à ma grande surprise, très chaleureuses:

« Mon bon ami Hastings » « mon ami Poirot... Poirot l'étreint et le couvre de baisers chaleureux à la mode continentale.... ce qu'un anglais évidemment ne conçoit pas...

D'autres éléments m'ont également surpris par rapport à l'image que je gardais du personnage!

Du physique de Hercule Poirot, outre ce que tout le monde connaît déjà, la petite taille, la tête en forme d'oeuf, toujours un peu penchée de côté, des yeux verts, une moustache aux pointes cirées, une mise très soignée, au détour d'une phrase Hastings note qu'il « traînait la patte », mais nous n'en saurons pas la cause. Je ne sais si ce détail sera repris ultérieurement.

De même, Poirot s'exprime difficilement en anglais: Hastings évoque un « salmigondis de français ».... J'imagine un anglais laborieux mâtiné d'un fabuleux accent belge!!!!!
D'ici la fin du roman, Hercule Poirot aura accompli des progrès merveilleux puisqu'il sera à même de mener sa petite démonstration sans interprète!!!

Voulant en savoir un peu plus ,voici que j'ai trouvé, toujours sur Wikipedia:

Le personnage de Hercule Poirot fut inspiré à Agatha Christie par un mathématicien belge justement Charles-Jean Étienne Gustave Nicolas, baron de la Vallée Poussin , connu pour avoir démontré le théorème des nombres premiers en utilisant les méthodes de l'analyse complexe.


Celui-ci donne des cours à l'université Harvard pendant un semestre en 1915, on peut penser que c'est là que la romancière l'a rencontré

Pour le reste, Poirot apparaît effectivement un peu imbu de sa personne, mais sans excès dans cette première enquête. Celle-ci se déroule "en famille" si je puis m'exprimer ainsi.... ce qui est d'autant plus délicat, car, mine de rien, Poirot et Hastings doivent compter avec les sentiments des uns et des autres.


Finalement tout est en germe dès ce premier roman! Ce ne sera pas mon préféré, je le sais déjà... Mais à le relire ainsi, en lui redonnant sa place dans la chronologie de la production d'Agatha Christie, j'ai eu de vraies surprises et des pistes que je vais essayer de suivre à travers les romans suivants....

Et il faut avoir à l'esprit, la boucle étant bouclée, que ce sera là que se déroulera la toute dernière enquête d 'Hercule Poirot alors, rien que pour ça, cette " Mystérieuse affaires de Styles" est incontournable!!!

J'ai terminé "Le crime du golf" il y a quelques semaines déjà, mais je n'ai pas eu le temps de rédiger mes notes.... je me mets à la tâche....

Voilà le second roman que j'avais choisi dans le cadre du challenge "Three Christies for Christmas" qui avance bien !

"Le Meurtre de Roger Ackroyd"



Un roman dont la chute est plus qu'incroyable et qui prouve une fois de plus qu'Agatha Christie n'a pas fini de nous surprendre ! Dans cette enquête, Hercule Poirot devra faire preuve d'une très grande perspicacité pour découvrir l'assassin de Roger Ackroyd, un vieil industriel richissime, qui a été tué dans sa bibliothèque. Car les suspects sont nombreux, tous ont un mobile pour l'avoir tué, et je dois dire que je n'ai rien découvert avant la toute fin du roman. Agatha Christie, tout comme dans 10 petits nègres, et au sommet de son art avec cette intrigue !

Je le conseille à tous ses fans. Pour moi, un des meilleurs !

Je crois que c'est celui dont la chute m'a le plus impressionnée, et même la seconde fois que je l'ai lu. C'est aussi un de mes préférés !

Voilà hier j'ai terminé Meurtre en Mésopotamie.
Ça faisait bien longtemps que je n'avais lu un Agatha Christie et se fut un plaisir de me replonger dans son univers.Certes c'est toujours un peu le même schéma: Exposition de la scène, meurtre, analyse des divers suspects, entrée en scène du détective, regroupement des hypothèses, conclusion.Mais j'adore me fait embarquer dans ces histoires.
Là encore je suspectais quelqu'un qui en fait s'est avéré ne pas etre le coupable.
Ce qui m'a particulièrement plu dans ce roman c'est la présence de l'archéologie (ayant fait des études d'archéo je ne pouvais qu'adhérer) et le dépaysement.
Je ne sais pas si ca se retrouve dans d'autre de ses romans(je n'en ai plus de souvenir)mais l'histoire ici est vue à travers les yeux d'une infirmière, étrangère à 'équipe de fouilles et qui du coup a un regard neuf et est témoin des faits.Elle décrit particulièrement bien Poirot qui est même parfois tourné en dérision(je ne me souviens pas que dans ses autres romans on appuyait sur le fait qu'il avait un accent à couper au couteau lol) Ce narrateur est donc plutôt drôle et ca permet une certaine dérision à certains moments.

Je vous conseille ce livre si vous voulez être dépaysé^^

@ Alice, Vilvirt et Mandarine : merci pour vos avis !

@ Alice : La Mystérieuse affaire de Styles ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, mais on y trouve déjà les ingrédients qui feront le succès de la dame, et ce que tu en dis est intéressant.

@ Vilvirt : J'ai essayé à plusieurs reprises de poster un commentaire sur ton blog, mais sans succès. Tout comme toi, je suis très admirative de la structure de ce roman, qui bluffa les lecteurs au moment de sa sortie et qui continue à les bluffer. Les seuls à être aussi intéressants de ce point de vue là, c'est effectivement Dix petits nègres et Le crime de l'Orient-Express.

@ Mandarine : c'est un polar très classique, mais le cadre en est dépaysant.

Si tu as envie de retrouver cette ambiance orientale, je ne peux que te conseiller La romancière et l'archéologue, où Agatha Christie raconte ses séjours en Turquie et en Irak dans les années 1930, lorsque son mari entreprenait des fouilles archéologiques là-bas, et qui est extrêmement drôle.

Sinon, toujours dans la veine orientalisante, il y a Rendez-vous avec la mort, qui se déroule à Pétra, et qui est tout bonnement l'un des meilleurs de la Duchesse du crime : c'est extrêmement fin du point de vue psychologique.

Ou bien, dans la veine du thriller léger, on trouve aussi Rendez-vous à Bagdad, qui est un peu un mélange de Bridhet Jones et de James Bond girl en Orient.

« Cinq petits cochons » était ma dernière lecture pour le challenge « Three Christie for Christmas ». Et je dois dire que je termine celui-ci en beauté .

Carla Lemarchant, alors qu’elle souhaite se fiancer, apprend la raison de la mort de ses parents : sa mère, morte en prison, aurait empoisonné son père. Carla engage alors Hercule Poirot pour faire la lumière sur cette vieille histoire, en effet elle ne croit pas en la culpabilité de sa mère. Celle-ci avait pourtant un mobile : son mari, un artiste, souhaitait la quitter pour épouser sa jeune modèle. Hercule Poirot va donc recueillir les témoignages des personnes liées au drame : les avocats et les policiers chargés de l’affaire, mais surtout les cinq témoins présents lors des faits. Cinq témoins presque tous surs d’eux : c’est bien son épouse qui a assassiné le peintre Amyas Crale.

J’avoue avoir été piégée en beauté par Agatha Christie. En effet dès les premières pages, j’avais résolue l’énigme . D’ailleurs, plus je lisais et plus j’étais certaine de mon fait. J’en étais même déçue. Je me disais : on va prendre ce roman comme un épisode de Columbo, on sait qui est le coupable, il ne reste qu’à voir comment le détective va le piéger et résoudre l’enquête. Quelle petite présomptueuse je fais ! Je me suis laissée bernée par la romancière d’un bout à l’autre pour découvrir seulement à la fin que je m’étais royalement plantée et qu’Agatha Christie n’a décidément pas usurpé sa réputation .

Mon préféré des trois que j’ai lu pendant ce challenge, sans aucun doute. Je le conseille vivement.

Je suis contente que Cinq petits cochons t'ait plu, Resmiranda.

C'est l'un des romans d'Agatha Christie que je préfère, avec Le Vallon , la romancière y développe un sens psychologique remarquable, qu'il s'agisse du portrait de la fille de l'accusée, de sa jeune demi-soeur, ou du couple que forme Amyas Crale avec son épouse. Un roman remarquable de bout en bout.

Est-ce que tu t'es laissée prendre comme moi ?

Spoiler:

Ce que j'ai aimé également dans ce roman, c'est la perception différente que chacun avait d'une même personne, d'un fait ou d'une parole. C'est admirablement écrit.

resmiranda a écrit:

Est-ce que tu t'es laissée prendre comme moi ?

Spoiler:

Je pense que si j'y ai paensé, c'est à la toute fin ; mais en réalité, j'ai été bluffée de bout en bout !

Et sinon, je partage ton avis concernant la manière dont c'est écrit et la façon dont sont dépeints les personnages : un vrai kaléïdoscope !

Je démarre le challenge pour Halloween :

Voici une petite lecture d'Halloween,

Comme l'indique la couverture :
La veille de la Toussaint une fête pour enfants "de plus de onze ans" et des jeux-dont le jeu des pommes, un potiron, un crime...Tout cela se déroule à Woodleigh Common, un lieu résidentiel à quelques miles de Londres.

Ariadne Oliver, l'amie d'Hercule Poirot, participe à cette fête pour enfants chez Mrs Drake. Joyce Reynolds, jeune élève de l'école Elms, confie durant la fête à Madame Oliver, écrivain de roman policier qu'elle a été témoin d'un meurtre...

Et quelques heures plus tard à la fin des festivités, son cadavre gît dans la bibliothèque. La petite Joyce est retrouvée la tête dans l'eau, parmi les pommes...Elle se tenait à genoux dans l'attitude du joueur qui cherche à saisir un fruit avec les dents, elle a été maintenue la tête sous l'eau provoquant ainsi sa noyade. Drôle de jeu pour enfants.

Madame Oliver confie ses doutes à son ami Poirot : ce crime est-il celui du au hasard ou la petite est-elle morte car témoin d'un meurtre et si c'est le cas de quel meurtre s'agit-il ???

Woodleigh Common une bourgade pas si calme que cela : disparition d'une fille au pair Olga Seminoff qui venait d'hériter de Mrs Llwelltn Smithe, la tante de la famille Drake; mort accidentelle du mari de Mrs Drake (l'organisatrice de la fête pour enfants); assassinat d'une institutrice de l'Elms Janet White et de celui de Lesley Ferrier, le clerc de notaire.

La petite Joyce disait-elle la vérité? Et comment Poirot va -t-il s'en sortir alors que tout laisse supposer que l'assassinat de Joyce est l'oeuvre d'un maniaque.

Hercule Poirot est d'avis que les enfants sont témoins de pas mal de choses surtout quand personne ne fait attention à eux et surtout qu'ils ne confient pas nécessairement leur petits secrets aux adultes.

La fête du potiron met en scène Hercule Poirot et Ariadne Oliver.

Mrs Oliver met un peu de fantaisie dans les enquêtes d'Hercule Poirot, en tant qu'écrvain de romans policiers (j'imagine qu'Agatha joue son rôle à merveille un peu à la Hitchok elle se met en scène dans ses romans). J'apprécie beaucoup ce personnage et l'idée qu'HP fasse équipe avec elle, elle prend des initiatives heureuses ou malheureuses permettant à Poirot de faire avancer l'enquête à des moments où il piétine un peu.

Cette enquête excelle par les multiples pistes possible de coupables (la aussi il est facile de se laisser berner), et du lien entre le meurtre de Joyce et le fameux meurtre qui a précédé ce dernier et dont elle a été témoin. Le mystère plane jusqu'à la fin. Enfin, c'est un roman ou il est question d'infanticides, ce qui est rare dans les romans d'enquête d'HP(je n'en avais encore jamais lu auparavant ou la victime soit un enfant là une ado). Bref, je me suis régalée avec cette enquête

Merci pour ton avis, Constance !

Constance a écrit:

Mrs Oliver met un peu de fantaisie dans les enquêtes d'Hercule Poirot, en tant qu'écrvain de romans policiers (j'imagine qu'Agatha joue son rôle à merveille un peu à la Hitchok elle se met en scène dans ses romans). J'apprécie beaucoup ce personnage et l'idée qu'HP fasse équipe avec elle, elle prend des initiatives heureuses ou malheureuses permettant à Poirot de faire avancer l'enquête à des moments où il piétine un peu.

J'adore Miss Ariadne Oliver, elle est irrésistible de drôlerie et mériterait presque un sujet à elle toute seule !

Nul doute qu'Agatha Christie ne se soit beaucoup amusée à se caricaturer elle-même.

Citation :

Le mystère plane jusqu'à la fin. Enfin, c'est un roman ou il est question d'infanticides, ce qui est rare dans les romans d'enquête d'HP(je n'en avais encore jamais lu auparavant ou la victime soit un enfant là une ado).

C'est vrai que c'est suffisamment rare pour être noté ; en plus, la mise en scène fait de ce meurtre quelque chose de très spectaculaire !

(Je ne vois guère que Mon petit doigt m'a dit où Le crime de l'Orient Express où l'enfanticide soit évoqué, de manière essentiellement allusive).

La fête du Potiron (parfois aussi intitulé : "Le crime d'Halloween") fait incontestablement partie des meilleurs romans jamais écrits par la romancière ; le début est très bon, et la résolution de l'intrigue fait appel, comme dans d'autres romans, à la mythologie.

Je commence ma participation au challenge "Three Christies for Christmas" avec Les Vacances d'Hercule Poirot.


Hercule Poirot a bien mérité des vacances tranquilles. Il semblerait qu'il ait trouvé son bonheur : une petit île, un hôtel agréable, une cuisine soignée, des pensionnaires charmants, tout semble parfait. Mais voilà, et Hercule Poirot le sait mieux que quiconque, le Mal est partout... même sous le soleil.

Tout d'abord, qu'il est agréable de lire ce livre qui se passe en plein mois d'août dans une station balnéaire, alors que dehors, nous attend un vrai temps de Toussaint ! Dès le début, nous retrouvons notre cher ami belge (et non français, attention, Poirot est très susceptible sur ce point ^^) dans toute sa splendeur, allongé sur un bain de soleil, vêtu d'un costume blanc immaculé, toutes moustaches dehors. Autour de lui, défilent les différents hôtes : l'Américaine trop loquace, son mari qui approuve à tout ce qu'elle dit, un révérend qui voit le Diable partout, une belle actrice qui fait tourner bien des têtes,... Le canevas du livre est en lui-même est très classique. Présentation des personnages, meurtre, interrogatoire des - nombreux - suspects, résolution de l'énigme par un Poirot au sommet de son art lors d'une scène fortement théâtralisée, Agatha Christie n'a rien oublié. Bien entendu, plusieurs personnages ont beaucoup à cacher... sans que cela ait à voir avec le meurtre.

Bref, un roman qui ne renouvelle pas le genre et qui n'est certes pas le meilleur de l'auteure, mais l'humour et l'ingéniosité d'Agatha Christie nous permettent de passer un bon moment.

Message absolument constructif mais la couverture du livre La fête du potiron présenté par Constance est absolument sublime. Et vous me donnez envie de le relire. Mes souvenirs ne sont plus très frais, le concernant, si ce n'est que je me rappelle l'avoir beaucoup aimé. Mais est-il possible de ne pas aimer un Agatha Christie?

Oui, elle est très jolie ; d'ailleurs, si le coeur vous en dit, vous pouvez poster vos couvertures préférées d'Agatha Christie dans ce topic :

Et c'est vrai que ce roman est de saison !

@ Scarlatiine : Merci pour cette critique truculente !

Il existe une excellente adaptation cinématographique de ce roman, ma préférée à ce jour ; si tu veux en savoir plus, c'est ici :

J'ai commencer le challenge par ce roman, Le bal de la victoire qui regroupe plusieurs nouvelles centrée autour de Hercule Poirot;

C'est son vieil ami Hastings qui nous raconte les enquêtes policières; c'est plein d'humour et d'ironie, j'ai beaucoup aimé! les histoires sont celles qui ont servis de bases pour les épisodes des trois premières saisons de la série Hercule Poirot; l'atmosphère, l'humour et l'amitié particulière entre Hastings et Poirot se retrouvent parfaitement dans ces nouvelles; c'est un très bon moyen pour se familiariser avec Poirot, Hastings et les méthodes du célèbre détective. On y retrouve aussi parfois l'inspecteur Japp et Miss Lemon (même si cette dernière est beaucoup plus sympathique dans la série).

Voici la liste des nouvelles:

L'affaire du bal de la victoire

L'aventure de la cuisinière de Clapham

Le mystère des Cornouailles

L'enlèvement de johnny waverly

Le double indice

Le roi de trèfle

La succession Lemesurier

L'express de Plymouth

Les plans du sous marin

L'appartement du 3è

Double pêché

Le mystère de Market Basing

Le guêpier

Problem at sea

Comment poussent vos fleurs?

Tiens, je ne me rappelle pas l'avoir lu, celui-là !

Trillian a écrit:

On y retrouve aussi parfois l'inspecteur Japp et Miss Lemon (même si cette dernière est beaucoup plus sympathique dans la série).

J'aime beaucoup ces deux personnages !

Encore une fois, lu dans le cadre du challenge Three Christie for Christmas (et oui, je l'aurais terminé à temps !!), Le Vallon :

Voici un Agatha tout ce qu'il y a de plus classique : un groupe d'ami, très uni en apparence mais cachant de sombres pensées, se retrouve enfermés dans une villa pour le week end. Des souvenirs du passés - en la personne d'une splendide actrice - réapparaissent. Et un meurtre se produit.
Par chance, Hercule Poirot habite à côté. Qui est coupable ? L'épouse, la coupable la plus évidente ? La maîtresse ? L'ex-maîtresse ? L'hôtesse aux idées bien arrêtées sur le mariage ? Ou quelqu'un d'autre ?

Citation :

Car ce qu'il avait sous les yeux était la scène de meurtre la plus artificielle qu'il lui ait jamais été donné de voir. A l'extrême bord de la piscine, un cadavre était artistiquement disposé, unbras tendu vers l'avant, et on avait même poussé le soucis du détail jusqu'à renverser de la peinture rouge qui tombait goutte à goutte du rebord de ciment jusque dans l'eau. Ce cadavre ostentatoire était celui d'un bel homme blonde. Debout, près de lui, une femme dans la quarantaine, courtaude, boulotte et au regard étrangement vide, tenait un revolver à la main.

Encore une fois, Agatha m'a eu : j'avais soupçonné tout le monde, sauf le coupable. Elle est admirablement talentueuse, nous servant les indices entre les lignes. Tout était dit, tout était clair, mais je me suis laissée prendre par mes préjugés et n'ai pas su le voir. Du grand oeuvre.

Malheureusement, à part cette intrigue, j'ai été un peu déçue. Le reste, les relations entre les personnages, les réflexions sur Poirot et ses habitudes continentales, la personnalité des uns et des autres ... J'ai trouvé ça très convenu. Comme une mauvaise imitation d'Agatha Christie.
J'ai lu qu'Agatha était un peu lassée de Poirot et c'est peut-être cette lassitude qu'on ressent dans ce roman. Comme si, en dehors du noeud de l'intrigue en lui même, le reste était un concentré de ce qu'elle a écrit ailleurs.

Mais la fin est et reste un délice !

Akina a écrit:

Citation :

Car ce qu'il avait sous les yeux était la scène de meurtre la plus artificielle qu'il lui ait jamais été donné de voir. A l'extrême bord de la piscine, un cadavre était artistiquement disposé, unbras tendu vers l'avant, et on avait même poussé le soucis du détail jusqu'à renverser de la peinture rouge qui tombait goutte à goutte du rebord de ciment jusque dans l'eau. Ce cadavre ostentatoire était celui d'un bel homme blonde. Debout, près de lui, une femme dans la quarantaine, courtaude, boulotte et au regard étrangement vide, tenait un revolver à la main.

J'aime bien cette citation ; d'ailleurs, je m'en suis souvenue lorsque j'ai cherché une couverture de livre pour illustrer le billet de mon blog sur la question :


Contrairement à toi, j'aime beaucoup cet ouvrage pour des raisons extérieures à l'intrigue, même si je je te rejoins dans le fait que la présence d'Hercule Poirot n'était peut-être pas absolument nécessaire (d'ailleurs, dans l'adaptation théâtrale de ce roman, Agatha l'a purement et simplement fait disparaître) : ce que j'aime dans ce roman, c'est l'analyse psychologique des personnages, en particulier lorsqu'elle dresse le portrait de l'épouse du mort et celui de sa maîtresse, qui est sculptrice, ce qui donne l'occasion à Agatha Christie de formuler ce que ressent l'artiste lorsqu'il créée une oeuvre. Et puis la composition de l'intrigue est parfaite, et les personnages secondaires savoureux : je pensesurtout à l'excentrique Lady Angkatell, et à son dévoué maître d'hôtel : la dénonciation de l'hypocrisie bourgeoise est vraiment féroce !

Popila a écrit:

celui de sa maîtresse, qui est sculptrice, ce qui donne l'occasion à Agatha Christie de formuler ce que ressent l'artiste lorsqu'il créée une oeuvre.

Là je te rejoins parfaitement. Je regrette de ne pas les avoir notées : il y a des phrases splendides sur la création qui laisse penser que l'écriture de ses romans n'était pas simple. Je vais essayer de les retrouver !

Sur Lady Angkatell, je ne suis pas vraiment d'accord avec toi, mais surtout parce que le personnage m'a tapé sur les nerfs ! Je n'arrive pas à imaginer qu'un être aussi égoïste et sans scrupule puisse exister !!
En revanche, le personnage de l'épouse est assez bien construit : j'ai beaucoup aimé le passage où elle attend son mari et elle hésite à renvoyer le gigot - au risque qu'il soit trop cuit, ou à le garder sur la table où il refroidit...
On dirait tout à fait ma belle-mère...

J'ai lu pendant la période précédent noël "Le noël d'Hercule Poirot" que j'ai beaucoup aimé. Il faisait partie des romans que je n'avais pas encore lu d'Agatha Christie (parmi de nombreux autres d'ailleurs) et ce fut une belle découverte, et une grande joie de me replonger dans son univers. J'avais l'impression de retomber en adolescence.

Je viens de fermer Les quatre. J'ai trouvé que c'était un très bon livre, une intrigue prenante. Celui-ci est relaté à la première personne par son ami Hasting. Du coup, je trouve qu'on est aussi dérouté que lui quand Poirot se lance ses explications, ses découvertes, ses indices. J'ai été bluffé par l'imagination que peut avoir Poirot. J'aime toujours autant la façon dont c'est raconté et amené au niveau de l'histoire. Je dit chapeau à Agatha Christie.

Ah tiens, c'est amusant : je n'aime pas trop ce roman d'Agatha Christie - j'avais trouvé ce roman d'espionnage un peu tiré par les cheveux, et Poirot d'une fatuité exaspérante - mais je suis contente que tu aies apprécié cette lecture.

J'ai lu Les pendules
Sheila Webb est dactylo pour l'agence Cavendish, gérée par Mme Martindale. Elle exerce au domicile de clients qui font appel à cette agence pour des travaux de secrétariat. Mme Martindale l'envoie chez Miss Pebmarsh au 19 de Wilbraham Crescent pour 15h, en lui précisant d'entrer chez elle, si cette dernière est absente.

Sheila se présente à l'heure, rentre chez Miss Pebmarsh comme convenu, s'installe dans le salon, jusqu'au moment ou son regard est attirée par la présence de quatre pendules, qui indiquent 4h13, Sheila pense être en retard, vérifie l'heure à partir de l'une des pendules sur sa montre et là se retrouve nez à nez avec un cadavre au sol.

Miss Pebmarsh entre et la vieille dame aveugle manque de piétiner le cadvre. Sheila, affolée par la scène s'échappe en hurlant pour atterrir dans les bras de Colin Lamb, un jeune officier des renseignements de la Navy, ami de Poirot, qui passait par là.

Or voila, qui est le mystérieux cadavre, dont l'identité est fausse? Miss Pebmarsh n'a jamais contacté l'agence Cavendish pour faire venir Sheila Webb? Alors que tout accuse Sheila, Colin est persuadé que la jeune femme est innocente car dit-il trop affolée et effrayée pour une meurtrière, c'est son intime conviction. Miss Pebmarsh explique également qu'elle n'a jamais eu quatre pendules dans son salon, juste un coucou suisse. Que faisaient les pendules sur le lieu du crime? Et pourquoi l'une des pendules, gravée du prénom de Rosemary a-t-elle disparu pendant l'enquête?



Ma préférence va pour les enquêtes menées par Hercule Poirot, le détective belge, et fin limier. Les pendules fait intervenir le détective belge de manière tres discrète et toujours avec efficacité, car durant cette enquête Poirot préfère sans conteste ses activités de lecture : Gaston Leroux : Le mystère de la chambre jaune, et les romans de Dickson Carr pour faire travailler ses cellules grises.
Dans ce roman, Poirot laisse la vedette à Colin Lamb et l'inspecteur Hardcastle pour mener l'enquête, et pourtant ils ne pourront résoudre cette énigme sans l'aide de Poirot. Ainsi a partir des comptes rendus de Colin, Poirot va résoudre l'énigme dans son fauteuil club tranquilement dans son salon. Sa présence n'est effective que dans quelques chapitres clés. Ce n'est pas mon préféré



Voilà, comme toujours chez la reine du crime, un cadavre, une énigme si évidente à résoudre, peu de suspects et mille questions, dont les réponses sont si évidentes lorsqu'elles sont abordées par l'oeil de Poirot. car chez Agatha Christie, le sens du détail est primordiale, par déduction j'ai rapidemment suspectée, que l'un des personnages devait mentir et comme toujours c'est la connaissance du passé de Sheila Webb, qui apporte la solution à l'énigme.







Comme la saison 12 d'Hercule Poirot vient de sortir en DVD avec le crime de l'orient express, et le crime d'Halloween (lus tous les 2)
les pendules et drame en trois actes, voila l'occasion de m'organiser un mini challenge de lire et visionner les excellentes adaptations so british, avec David Suchet, excellent en Poirot, doublée en version française pour la voix marquante de Roger Carel.



J'apprécie cette série anglaise : l'ambiance Christie est bien rendue : les décors , maisons, cottage et décoration intérieur, jusqu'à la démarche de Poirot et son égo bien à lui. Je vous conseille de visionner l'adaptation qui est excellente. Elle renforce le caractère ambivalent de l'enquêteur Colin Lamb, qui ne se trouve pas là par hasard pour prêter assistance à la belle Sheila, car chez Agatha Christie les histoires d'amour ont la belle vie aussi

Pour les Pendules, l'intrigue repose également sur l'adresse de Miss Pebmarsh, les rues en croissants où les voisins d'une même rue se situe non pas en face en face, mais en vis à vis.

Ah oui, il est sympa ce roman ; j'aime beaucoup le début et le cadre dans lequel il se déroule.