Que les étoiles contemplent mes larmes, le journal de Mary Shelley

L'éditeur français Finitude (qui avait publié Du Fond de mon cœur : lettres à ses nièces de Jane Austen il y a quelques temps  ) publiera en octobre prochain le "Journal d'affliction" de Mary Shelley. Ce journal a été rédigé par l'auteur après la mort de Percy Shelley.

Quelle bonne nouvelle !

Oui et c'est une info exclusive recueillie au salon du livre

Encore mieux alors

C'est une très bonne nouvelle
Sandie parlait du journal de Mary Shelley sur son topic sur le livre Mathilda, donc cette parution tombe à pic pour en découvrir un peu plus sur Mary Shelley et son mari

Je trouve que c'est excellente idée, Mary Shelley est un personnage très intriguant.

Merci pour l'info, je suis super contente Ça fait plaisir de voir qu'il y a des éditeurs français qui s'intéressent à Mary Shelley et, cerise sur le gâteau, le recueil de lettres de Jane Austen avait fait l'objet d'une très jolie édition donc j'espère qu'on aura quelque chose de tout aussi soigné pour Mary Shelley !

Encore mille mercis pour l'info Emjy, tu illumines ma journée

Je suis ravie que cette nouvelle te fasse autant plaisir, Sandie

Bonne nouvelle : Que les étoiles contemplent mes larmes : journal d'affliction sort le 2 novembre

Citation :

Rédigé entre 1822 et 1844, le journal intime de la romancière anglaise débute avec la mort dans un naufrage de Percy Shelley alors qu'ils fuyaient l'Angleterre. Agée de 25 ans, la veuve se retrouve seule avec le dernier de ses enfants toujours en vie et raconte sa souffrance.

Quel titre magnifique !

J'ai hâte de le lire
Le titre est effectivement très beau.

J'adore ce titre Et merci pour cette excellente nouvelle ! Je pensais justement à ce livre dernièrement.

La couverture :

La couleur de la couverture pique un peu les yeux, mais je suis toujours intéressée

J'adore cette couverture Elle est sobre et très belle en même temps, j'ai hâte de l'acheter car je sens qu'il va être tout aussi beau que les lettres de Jane Austen.

@ Diana : la "vraie" couverture sera peut-être moins flashy : parfois le rendu entre une photo et la réalité est différent.

sandie a écrit:

@ Diana : la "vraie" couverture sera peut-être moins flashy : parfois le rendu entre une photo et la réalité est différent.

On va l'esperer , mais cela ne me détournera pas de ce livre qui me tente beaucoup.
J'espère juste que les pages ne seront pas de la même couleur...J'ai un très mauvais souvenir d'une maison d'édition (Gaïa) dont les pages étaient saumons

Diana a écrit:

J'espère juste que les pages ne seront pas de la même couleur...J'ai un très mauvais souvenir d'une maison d'édition (Gaïa) dont les pages étaient saumons

Si c'est comme l'édition des lettres de Jane Austen, les pages étaient blanches donc je pense que tu n'as pas de souci à te faire.
J'ai lu une fois un livre édité chez Gaïa et effectivement le concept des pages saumon est particulier

Je plussoie ce que dit Sandie plus haut. A mon avis, il s'agira d'une très belle édition. Finitude édite peu de livres mais ils sont toujours remarquablement soignés (qualité du papier, reliure, typographie ...).
Bref, j'ai hâte de mettre la main sur cet ouvrage Ce sera le 2ème livre écrit par Mary Shelley (après Frankenstein) que je lirai

Emjy a écrit:

Bref, j'ai hâte de mettre la main sur cet ouvrage  Ce sera le 2ème livre écrit par Mary Shelley (après Frankenstein) que je lirai

Emjy a écrit:

Je plussoie ce que dit Sandie plus haut. A mon avis, il s'agira d'une très belle édition. Finitude édite peu de livres mais ils sont toujours remarquablement soignés (qualité du papier, reliure, typographie ...).

Ce que tu dis me rassure, je ne connais pas cette maison d'édition.
Ce sera également le second livre que je lirais de Mary Shelley

@Sandie
Les pages saumons des éditions Gaïa sont vraiment particulières, en effet.
J'ai énormément aimé un livre édité par eux lu en bibliothèque , mais j'ai sagement attendu que ce livre soit édité aux éditions 10:18 pour l'acheter

Une très belle critique dans Livres Hebdo :

Citation :

Portrait de Mary Shelley par Richard Rothwell. - RICHARD ROTHWELL/FINITUDE

Mary Shelley décrit toute la douleur de sa vie avec une beauté inouïe.

"Ma vie a perdu sa poésie." Ainsi débute le "journal d’affliction" de Mary Shelley. Un terme volontairement choisi par l’auteure de Frankenstein, qui connaît de sombres heures. Son mari, Percy, vient de mourir en mer, le 8 juillet 1822. Elle n’a que 25 ans lorsqu’elle endosse un veuvage qui s’ajoute à la perte de trois enfants. "La fatalité me persécute… Je suis la victime désignée des désastres et de la souffrance." Tout avait pourtant bien commencé pour Mary, fille du couple avant-gardiste formé par William Godwin (philosophe) et Mary Wollstonecraft (écrivaine féministe). Son coup de foudre pour le poète Shelley l’entraîne à 16 ans seulement vers de nouveaux horizons. Leur amour illégitime suscite le scandale. Marié et père de famille, Percy cumule les dettes et s’attire la désapprobation. Seule sa disparition ravive sa réputation de poète majeur.
Mary n’a pas cet honneur. Rejetée par tous, elle pleure son amour disparu. "La souffrance est mon Alpha et mon Omega." Elle s’étale dans toute sa splendeur entre les pages de son journal, qui la sauve du naufrage. "Feuille vierge, veux-tu te faire ma confidente ?" Loin de raconter son quotidien, Mary déverse son chagrin et son ressenti. Elle s’adresse à son bien-aimé comme pour se raccrocher à un mât, la maintenant debout. La jeune femme souffre terriblement de son isolement. "O combien seule ! Que les étoiles contemplent mes larmes, que le vent boive mes soupirs…" On se croirait dans une pièce de Shakespeare. D’autant que Thanatos ne cesse de sévir. Byron, son ami chéri, rejoint bientôt la longue liste des défunts. Ce "peuple du tombeau" qu’elle est parfois tentée de rejoindre, mais elle doit se raviser.
"Mon avenir repose tout entier sur mon fils. Il me faut tout être pour lui, le père dont la mort l’a frustré, la famille qui lui dénie un monde cruel." Comment faire confiance à la vie lorsqu’elle vous a tout ravi ? "L’espoir m’est interdit, et je ne vois devant moi qu’un combat perpétuel." A commencer par la survie quotidienne. Mary est une battante. Elle tente de se refaire une place dans la société intellectuelle londonienne. Thomas Moore ou Mérimée sont fascinés. D’autres la jalousent ou lui font des coups bas. "La vie est ainsi faite. Nous luttons et tempêtons." Elle refuse la défaite.
"Comment changer le cours de ma destinée ? J’ai du talent, je veux le cultiver pour être digne de mon divin Shelley." Aussi continue-t-elle d’écrire et de s’escrimer pour publier l’œuvre de son mari. Malgré ses propos désespérants, on est ébloui par sa prose sublime qui se lit comme un roman des sœurs Brontë. Son journal, digne d’une héroïne romantique, s’étend sur vingt-deux ans. Il est complété par les propos de la traductrice Constance Lacroix. Une invitation dans un univers, peuplé de personnalités étonnantes. Comme le rappelle Mary Shelley : "j’ai vécu. Extase, allégresse, plénitude, j’ai connu toutes les nuances de la joie". Et de la peine. Kerenn Elkaïm

Merci pour cette critique, j'ai vraiment hâte d'être à jeudi prochain pour pouvoir enfin l'acheter et le lire
A noter que l'éditeur, Finitude, a mis en ligne sur son site les premières pages (c'est ici ). Je n'ai pas pu m'empêcher de les lire et je les trouve sublimes et ultra émouvantes.

Merci pour le lien Sandie! J'ai été lire les premières pages et c'est superbe!

sandie a écrit:

Je n'ai pas pu m'empêcher de les lire et je les trouve sublimes et ultra émouvantes.

Je l'ai commencé (l'éditeur, avec qui je suis en contact, me l'a envoyé) et je suis d'accord avec toi, Sandie. Les pages de ce journal sont magnifiques, et très romantiques (avec un R majuscule j'ai envie d'écrire, car c'est Romantique dans le sens le plus noble du terme). Dire que Mary Shelley a commencé à rédiger ce journal à 25 ans ! Elle fait preuve d'une telle hauteur de vue et d'une telle maîtrise de la langue, c'est impressionnant, et en même temps elle reste une jeune femme passionnément amoureuse. Le journal est sombre et bouleversant et le style et la peinture des sentiments sont superbes. 
A noter que cette édition comprend une préface, ainsi qu'une note de la traductrice à la fin. Finitude a vraiment bien fait les choses !

Aussitôt acheté, aussitôt lu
J'ai lu ce magnifique livre (aussi bien pour le contenu que pour l'objet en lui-même, Finitude sait faire plaisir à ses lecteurs) ce week-end et j'ai vraiment adoré. Je sais que je suis loin d'être objective concernant Mary Shelley mais ce Journal est une lecture superbe, magnifique et bouleversante d'émotion : elle le commence quelques jours après la découverte du corps de son époux Percy Shelley (il s'est noyé lors d'une balade en bateau avec un ami) et il lui permet d'exprimer sa souffrance.
La première partie de ce Journal est donc typiquement romantique avec beaucoup de descriptions de la souffrance de Mary et son désespoir, cela peut lasser ou agacer mais moi, cela m'a énormément touché. D'autant plus que certaines phrases sont magnifiques, à l'image de celle qui donne son titre à ce Journal.
La suite est un peu plus joyeuse, même si on rend compte que la vie de cette pauvre Mary est dominé par les décès de ses amis les plus proches, la trahison de d'autres, ses relations plus que difficiles avec son beau-père (le père de Percy donc) et ses problèmes d'argent constants. Il y a aussi des détails sur sa vie sociale, les personnes qu'elle fréquente et quelques brèves allusions aux romans qu'elle écrit et leur accueil critique.

En définitive, je dirais que ce Journal est une lecture incontournable pour les amateurs de la mère de Frankenstein ou tout simplement pour ceux qui ont envie de découvrir la vie de cette fascinante femme.