Sherlock BBC, Series 2

avec Mycroft qui fait sortir Moriarty et prison...ça sent très bon pour la semaine prochaine!

- Reichenbach

Je vais commencer par évacuer ce qui m'a un peu dérangé:
- on a déjà un rythme bien plus lent, orné de tout un tas de jolis plans qui ravissent les amoureux de l'esthétique mais qui sont assez fatals pour les gens qui comment moi décrochent à la vitesse de l'éclair (Doris, vous dis-je). Et un peu moins de répliques percutantes aussi. Il y en a, je sais bien, mais je suis gourmande, j'ai été trop bien habituée à en avoir plus que ça.
- et on a surtout un tas de petits détails qui font négligés. Si j'avais regardé l'épisode avec un calepin (je fais ça d'habitude, là que je l'ai pas fait je me sens perdue lol) j'aurais pu relever une petite liste d'exemples mais là de tête il ne m'en revient qu'un ou deux, tel Russell Tovey (hum, j'ai oublié son nom dans l'épisode xD) qui croit dur comme fer au fait qu'une grosse bestiole sanguinaire rôde la nuit à deux pas de sa porte et réussi quand même à s'endormir devant une gigantesque baie vitrée. Sans être psychologue, ça me paraît assez curieux comme phénomène. Déjà qu'à priori un être humain standard aura du mal à s'endormir en tournant le dos à une porte ouverte sur l'extérieur même sans grosse bestiole... Et être réveillé par un allumage inexpliqué des lumières ne l'affole pas plus que ça puisqu'il s'en retourne aussitôt à sa tv. Je sais que ça peut sembler idiot de s’arrêter à ce genre de choses, mais il y a eu pas loin d'une 10aine de petits points comme ça qui mis à la queue leu leu donnent une impression de manque d'application dans les finitions, surtout quand ils arrivent après un premier épisode qui était justement particulièrement bien taillé à ce niveau là.
Un autre exemple vient de me revenir: le mot de passe du scientifique. Même en n'ayant rien de particulièrement top secret nul part, mes mots de passe sont tous au minimum alphanumériques. Mais qui sait, si j'abritais des dossiers aussi dangereux que top secrets, je me rabattrais peut-être sur le nom de mon chat ou sur ma couleur préférée.

Je me répète, je sais que je donne l'impression de chipoter pour des détails, mais ils sont importants, et encore plus particulièrement dans une série comme Sherlock qui bâtit justement le gros de ses intrigues sur tous ces petits détails.


Mais oui, il y a aussi du bon, bien sûr. Outre le presque orgasmique "Once you rule out the impossible, whatever remains, however improbable, must be true" , on jongle toujours très bien entre l'histoire originelle et la remise en contexte actuel. J'ai beaucoup aimé le coup du brouillard, d'autant qu'il menaçait de devenir lourdingue donc la révélation est tombée à point nommée . Mais vraiment, je ne l'avais pas vue venir cette fumasse, même si la drogue m'avait déjà effleuré le chignon (disons qu'au départ, partant du principe qu'on n'était pas dans une série SF-Fantastique ( :face: ) et parce qu'on a beaucoup de spots et de projecteurs, je misais sur un genre d'effet d'optique. Les tremblements de Sherlock ont fait émerger l'idée de la drogue (fallait bien qu'il soit drogué pour être dans un tel état pauv'tit père ), même si je l'ai écartée rapidement en me disant qu'il l'aurait senti d'une manière ou d'une autre si sa chimie interne avait été modifiée. Puis est venue l'adorable scène du café dans laquelle l'insistance de Sherlock à s'assurer que Watson boive bien sa tasse m'a fait tiquer et a ramené la drogue sur le tapis. Tout en gardant un oeil sur les projecteurs, sait-on jamais :face: )


Evidemment, on pouvait s'en douter au titre, c'était un peu la St Watson dans cet épisode. Il ne deviendra peut-être pas l'enquêteur de l'année mais il pourra à vie se vanter d'avoir eu l'incroyable talent d'arracher des excuses à Mr Holmes le cadet. Certes, elles étaient un peu pipées par un sucre en trop dans le café mais tout de même, ça s'applause . Evidemment on peut se demander quel est la part de manipulation dans la démarche de Sherlock, cela dit il y a un autre moment presque encore plus révélateur pour moi: tout à la fin Sherlock expose à Watson la différence entre un cerveau aussi évolué que le sien et un cerveau aussi attardé que celui de son ami. Suite à quoi il ajoute "you know what I mean". Et ce qu'il dit là, c'est que non seulement il a conscience d'avoir dit quelque chose qui pourrait être un poil blessant (c'est déjà une nouveauté en soi lol), mais surtout qu'il ne veut justement pas que Watson l'interprète comme ça. Certes il dit rarement ce genre de choses dans le but premier de froisser, mais si ça froisse quand même en général il s'en fout. Sauf si c'est à Watson qu'il s'adresse. Je crois que c'est ça finalement, la version la plus proche des excuses qu'il connaisse, et j'ai du coup trouvé ces quelques mots presque plus forts encore que le "I only have one friend" qui, sans dire qu'il n'était pas pensé, était un peu forcé par le contexte (mais malgré tout fort mignon ).

Quant à la scène finale, bien sûr elle interpelle, mais bien sûr elle est bien trop avare en information pour qu'on puisse vraiment en tirer quelque chose. Comme elle arrive après une heure et demi de manipulation mentale (en quelque sorte), et vu la déco de la cellule de Moriarty, je suis partie dans l'idée que le Moriarty fraîchement relâché avait lui-même été conditionné mentalement par Mycroft pour... faire un truc en rapport avec Sherlock, but who knows what

j'ai adoré le passage où Sherlock s'introduit dans la base secrète avec l'identité de son frère et l'expression de Mycroft quand il reçoit le renseignement

et c'est vrai que le coup de la baie vitrée était un peu bizarre mais j'ai supposé que Henry ne voulait pas avoir l'air faible, même vis-à-vis de lui-même, en laissant ses actions être guidées par sa peur mais voulait plutôt la regarder en face comme sa psy le lui conseillait. Pour ce qui est de s'endormir je pense que c'était l'épuisement des insomnies répétées et puis le clebs était sensé rôder dans la lande et pas dans son jardin...
Pour le mot de passe c'est celui du major désagréable (je sais plus son nom) que Holmes rencontre dès sa 1ère visite. C'est sûr que celui du scientifique fou (Frankville ?) doit être plus élaboré mais le major, en tant que chef de la sécurité du complexe, a aussi accès au dossier (renseignement donné par le Dr Steppleton).
Pour la dernière scène je pense que Mycroft a arrêté Moriarty comme on pouvait le prévoir d'après l'épisode précédent ( " nous avons été en contact, il semble désespéré d'avoir mon attention, ce qui je suis sûr peut s'arranger " ). Il a été emprisonné dans une petite pièce sans mobilier et a écrit le nom de Sherlock partout dans la pièce, révélant ainsi son obsession, ce qui semble inquiéter Mycroft d'après son expres​sion(Mycroft est très protecteur envers son petit frère, ce qui semble énerver celui-ci au plus haut point). Quand il donne l'ordre de le laisser sortir à la fin ce n'est pas selon moi pour le libérer mais pour le transférer ailleurs, la phase d'observation de Moriarty par Mycroft (miroir sans tain) étant terminée. L'inquiétude de Mycroft indique la dangerosité de Moriarty. On peut en déduire que Moriarty voulait se faire arrêter par Mycroft et a un plan pour humilier celui-ci en s'évadant mais pas seulement, probablement en faisant un gros coup au passage. Moriarty est d'autant plus obsédé par Sherlock que Sherlock l'a vaincu jusqu'à présent (à la piscine c'était plutôt Sherlock qui avait l'avantage et il a gagné l'affaire Irène Adler).

Bien sûr, mais sans avoir jamais été directement confrontée au problème j'imagine que quand on a une trouille farouche et plutôt irraisonnée comme la sienne, on ne va pas plus loin que "c'est la nuit dehors, je vois queue dalle, j'ai peur". De même, je le trouve plus près de l'hystérie que du "j'affronte mes peurs" ou "je me mets au défi". A ce stade en général on a plutôt tendance au repli, entre autres dans l'espace. Une fenêtre gigantesque ouverte sur un immense jardin suivi d'une campagne sans fin c'est pas loin de l'opposé d'un repli .
Mais évidemment, on peut donner bien des sens à tout ça après coup. Je ne suis pas sûre qu'en fait l'auteur se soit plus penché sur la question que ça en écrivant mais le spectateur a loisir de le faire. D'ailleurs moi-même j'étaye, même si en réalité je cherche surtout à mettre des mots sur une réaction qui a été complètement instinctive sur le moment, puisqu'il me semble quand même que le premier instinct que l'on a est de trouver ça anormal et rien ne vient justifier cette sensation par la suite. Et c'est ça qui me gène, qui donne un petit côté pas soigné.
Et comme je le disais ce n'est qu'un exemple, je sais que j'ai ressenti ça d'autres fois dans l'épisode (il me faudrait vraiment le re-regarder avec mon calepin xD).
Mais beaucoup de gens passent par dessus ces scènes sans être dérangés, ou bien les perçoivent différemment, et c'est plutôt un avantage, c'est bien moins parasitant. (je me souviens par exemple que dans le même style, beaucoup avaient été gêné dans la dernière saison de Doctor Who de voir Amy, alors qu'elle doit choisir entre un bouton vert et un bouton rouge, choisir le rouge. Instinctivement personne ne choisit le rouge. Et pourtant j'avais personnellement trouvé ça complètement cohérent avec la personnalité fracassée d'Amy. Cette fois là j'avais été plutôt contente de percevoir les choses différemment, ça m'épargnait ce petit goût de mal cousu )



Et arf, ah oui, pas le scientifique, le major Barrymore. Je sais pas si c'est mieux ou si c'est pire? (je parie que même la dame pipi du complexe a un mot de passe plus élaboré pour consulter son planning dans l'intranet du bâtiment )



Et oui tiens, peut-être aussi que Moriarty subit simplement un transfert. Mon envie de le voir cabrioler au grand air le plus tôt possible m' a fait zapper automatiquement tout scénario autre qu'une libération xD. Enfin en tout cas j'espère une jolie danse entre les Holmes et Moriarty pour ce dernier épisode

que trois choses impossibles allaient se produire au même moment (dues à moriarty): la tour de londres et deux autres lieux symboliques et très sécurisés (dont la prison de moryarty : pour s'être laisser enfermer son plan de sortie devait être au point, d'ailleurs il avait presque l'air de méditer dans sa cellule) allaient se trouver ouverts au même moment

que trois choses impossibles allaient se produire au même moment (dues à moriarty): la tour de londres et deux autres lieux symboliques et très sécurisés (dont la prison de moryarty : pour s'être laisser enfermer son plan de sortie devait être au point, d'ailleurs il avait presque l'air de méditer dans sa cellule) allaient se trouver ouverts au même moment

" la tour de londres,la banque d'angleterre et la prison Pentonville qui s'ouvrent toutes le même jour comme par magie...mais les plans de Moriarty ne s'arrêtent pas là
Sherlock and John lock horns with their old enemy in one final problem that tests loyalty and courage to their very limits. Sherlock must fight for his reputation, his sanity and his life. But is he all he claims to be? "
désolée pour l'anglais j'étais pas sûre de bien traduire la fin...

la relation Sherlock/Mrs Hudson avec le côté protecteur de Sherlock !

Je me suis fait la remarque aussi que sa rencontre avec Irene Adler avait dû changer Holmes : on le voit en quelque sorte éprouver des sentiments ( " il ne sait pas ce qui lui arrive " ). Et dans le 2 on dirait que ça continue : c'est presque choquant de le voir incapable de mettre de la distance entre ses sentiments (même provoqués par une drogue puissante) et lui.

il est tellement frappadingue, tellement prêt à aller au bout de ses convictions : il veut faire chier Sherlock, il le fait jusqu'au bout sans hésitation, et Andrew Scott est parfait en Moriarty. Quand on s'attend à la fin y'a pas tellement de suspense mais quand même, l'histoire est vraiment bien amenée, et toujours avec cette petite touche d'humour qui est toujours la bienvenue.

MORIARTY EST FOUUUUUUUUUUUUUUUU

J'ai tout adoré ! Le procès, la scène du thé chez Sherlock, le "I Owe You", le cas Richard, la scène sur l'immeuble et WAHOU LA FIIIIIIIIIIINNNNNNN
J'avoue j'ai un peu hurler dans mon appart.
J'adore la première scène avec Moriarty, lorsqu'il vole les bijoux de la couronne, j'ai trouvé ça excellent !
Encore une fois je crois que je n'ai pas tout bien compris, mais l'essentiel est là.
Le moment où Sherlock et Moriarty sont sur le toit de l'immeuble et qu'ils discutent du pourquoi du comment du problème final, c'était épique ! J'ai halluciné quand j'ai vu Moriarty se donner la mort. Et après, voir Sherlock tomber comme ça, et la scène dans le cimetière, mon dieu ! Je me suis mise à pleurer lorsque Watson parle à la pierre tombale, hop on le voit partir, on est triste, et puis pouf le profil de Sherlock. Même si je connaissais l'histoire de la fin, vu les tweets de Mark Gatiss et de Steven Moffat je m'attendais au pire... Ils ont du bien rire en regardant twitter juste après les deux créateurs de la série. Ils nous ont bien faits tourner en bourrique !

Je m'exprime très très mal, mais j'en ressort juste alors ce sont mes impressions a chaud.