Watership Down, le roman de Richard Adams

Pour faire pendant au topic d'Emjy sur l'adaptation de Watership Down, j'ouvre un sujet sur le roman original. Ce dernier a été publié pour la première fois en 1972 et fut écrit par Richard Adams, engagé en politique et attaché à la protection de l'environnement. Gros succès au Royaume-Uni et aux États-Unis, il parait ensuite en France en 1976. Les éditions Monsieur Toussaint Louverture lui offre deux très belles rééditions en 2016 et en 2018.

Citation :

C’est dans les fourrés de collines verdoyantes et idylliques que se terrent parfois les plus terrifiantes menaces. C’est là aussi que va se dérouler cette vibrante odyssée de courage, de loyauté et de survie.

Menés par le valeureux Hazel et le surprenant Fyveer, une poignée de braves choisit de fuir l’inéluctable destruction de leur foyer. Prémonitions, malices et légendes vont guider ces héros face aux mille ennemis qui les guettent, et leur permettront peut-être de franchir les épreuves qui les séparent de leur terre promise, Watership Down. Mais l’aventure s’arrêtera-t-elle vraiment là ?

Je débute tout juste ce roman. J'ai dévoré les 50 premières pages. Ça promet déjà! Comment rester insensible face à ces lapins et leurs aventures? Je viendrais vous partager mes impressions lorsque j'aurais davantage avancé. Je suis curieuse de découvrir les impressions de celles et ceux l'ayant déjà lu.

Comme je le disais dans mon post sur la mini-série adaptée de ce livre, j'avais au début quelques appréhensions suite à des souvenirs très parcellaires du dessin animé (et en plus il y a un ami qui m'avait dit à quel point il avait pleuré en regardant le dessin animé étant petit) et finalement j'avais tort, j'ai aimé cette lecture et ces aventures de lapins bien débrouillards et malins !

Je n'aime pas du tout la couverture de la version française 2018.

Je note! Il est disponible à ma bibliothèque.

Mon fils de 10 ans adore les lapins, je me disais donc que je pourrais lui donner en suggestion, mais il semble plutôt destiné pour adulte, c’est bien cela?

Pour moi, ce roman a été un grand grand coup de coeur, je vous mets mon billet de blog :

Le jeune Fyveer a une sombre prémonition : la garenne où il est né va être entièrement détruite. Il ne sait pas comment mais il pressent que cela est imminent. Il en informe son frère Hazel qui prend très au sérieux les rêves de Fyveer. Il décide de quitter la garenne accompagné de quelques autres lapins qu’il aura réussi à convaincre. La troupe part chercher son nouveau territoire sur les hautes terres que Fyveer a décrites à son frère.

Le résumé de ce roman de 544 pages, écrit en 1972, peut paraitre simple mais n’est-ce pas toujours le cas des odyssées, des quêtes ? Celle de notre bande de lapins est bien entendu semée d’embûches, de dangers, de découvertes. Pour réussir, les lapins, qui sont des animaux peureux, devront faire preuve d’ingéniosité et de solidarité. Chaque lapin a une personnalité bien tranchée à l’image de Hazel, le meneur audacieux et plein de courage, ou de Bigwig qui est un ancien soldat dont la force sera très utile à la survie de ses compagnons. Richard Adams crée tout un monde autour de ses lapins, ils ont un vocabulaire propre (comme le terme farfaler que j’ai adoré et qui signifie manger à l’air libre), ils ont également une mythologie. Krik, le soleil, est leur dieu et Shraavilshâ est leur héros mythique. Les lapins se racontent les aventures de ce dernier durant leurs soirées. La ruse, la malice de Shraavilshâ sont une source d’inspiration pour Hazel et ses amis.

« La courte nuit de juin fila comme un rêve. La lumière revint vite sur la colline, mais les lapins ne bougèrent pas. L’aube était passée depuis longtemps et ils dormaient encore, plongés dans le silence le plus profond qu’ils aient jamais connu. De nos jours, les champs et les bois sont très bruyants durant la journée, beaucoup trop pour certains animaux. Les voitures et les tracteurs ne sont jamais bien loin. Le matin, les sons de plusieurs maisonnées résonnent à des centaines de mètres à la ronde. Le chant des oiseaux n’est distinct qu’aux toutes premières lueurs du jour, car peu après, un vacarme incessant envahit les bois. Depuis cinquante ans, le silence des campagnes a peu à peu disparu. Mais là-haut, sur la colline de Watership Down, le murmure du jour était presque imperceptible. » A travers l’odyssée de ses lapins, Richard Adams défend la beauté de la campagne anglaise et dénonce les destructions, les méfaits des hommes. Il y a dans les pages de « Watership Down » de splendides descriptions de la nature et un profond respect pour les cycles de celle-ci et le rythme des saisons. La quête d’une garenne paradisiaque est teintée de combat politique pour la défense de l’environnement, ce qui résonne particulièrement avec les préoccupations qui animent nos sociétés contemporaines.

« Watership Down » est un très, très grand roman à l’instar du « Vent dans les saules » de Kenneth Graham. Les aventures de Hazel et de ses amis m’ont conquise, le roman se dévore et est particulièrement bien mené. L’odyssée de cette troupe de lapins est palpitante et enthousiasmante. Je ne peux que vous inviter instamment à vous balader à Watership Down aux côtés des lapins de Richard Adams.

Quel avis Titine! J'ai un peu avancé depuis hier, je l'aime déjà beaucoup ce roman. L'univers est vraiment prenant.

Je regrette vraiment de ne pas avoir écrit d'avis après avoir lu ce roman car mes souvenirs sont forcément moins vivaces qu'après ma lecture.
Je me souviens toutefois avoir commencé ce livre en me disant "Bon ok, on va voir ce que valent ces lapinous..." et avoir terminé en disant plutôt "Ma parole, mais c'était Le Seigneur des Anneaux au pays des Lapins !".

@Titine : J'avais oublié le terme farfaler, quel régal ce mot !

J’ai mis pas mal de temps avant de me plonger dans ce livre, parce qu’il est assez conséquent, mais au final j’ai beaucoup apprécié ma lecture, tant par le style très agréable et fluide de l’auteur (je n’avais aucun mal pour me représenter les scènes qu’il décrivait) que pour les personnages, tout le monde a une identité propre et unique.

Je n’ai vu aucune des adaptations, en revanche j’ai écouté une version drama pour la BBC qui était vraiment pas mal du tout ! En tout cas je vais me pencher sur les adaptations !

Je viens de quitter la Garenne de Hazel et ses compagnons de lutte et quelle aventure les amis !!!

Je rejoins les avis positifs et vous encourage à passer outre l'épaisseur du livre car en fait cette épopée vous emporte progressivement à la vitesse du lapin en déroute. On apprend assez vite que la Garenne où vivent Hazel et ses "frères" va être détruire par les humains et leur projet immobilier (jamais dit mais on se doute). De là, on apprend leur langage : farfaler, le raka , kataklop, Krik sé.... leurs prénoms poétiques et/ou chevaleresques... Dandelion, Holyn....
Et brusquement c'est le départ, on est dans leur esprit : on resent la peur qui peut paralyser, mais aussi le courage et le lien que ces lapins vont tisser pour survivre.
Le style est superbe, les descriptions de la nature très riche ainsi que celui des terriers.
On s'attache à cette bande de lapins et on tremble qu'ils se fassent tuer.

Ce roman n'est pas vraiment pour les enfants, je dirais que certains passages peuvent être difficiles à lire.
Mais cette histoire contient de nombreux passages drôles notamment l'aventure de Shraavilshâ qui trompe le chien idiot du jardinier ! j'en ris encore !

Je recommande ce roman d'aventures, original et très prenant qui m'a rappelé un peu le dessin animé Brisby et le secret de Nimh.

Nouvelle réédition du roman par Monsieur Toussaint Louverture à paraitre le 18 juin dans leur collection Les grands animaux.

J'ai enfin lu ce roman, après avoir longuement hésité : comme Arwen, je connais des personnes qui avaient vu le dessin animé et trouvé ça horriblement triste et étant sensible de nature, j'appréhendais de lire cette histoire Mais hormis deux passages, je n'ai pas du tout été attristée par ce roman, bien au contraire ! C'est une très jolie lecture et qui marque bien après l'avoir terminé.

A première vue, un roman dont les héros sont des lapins peut sembler destiné à un public jeunesse mais pas du tout : Watership down est un romans pour adultes (allez, disons grands ados et adultes !) mais surtout une belle fable qui regorge de thèmes intéressants et profonds comme ce qui fait un bon chef, les différents types de gouvernement, l'écologie, l'amitié, le courage... Bref, c'est un roman très riche et passionnant à lire (j'ai lu les 200 dernières pages en une soirée alors que j'avais juste prévu de lire 2 ou 3 chapitres ).
Nos héros lapins sont par ailleurs terriblement attachants : dès qu'on les rencontre, on se prend d'affection pour eux et on suit leurs aventures avec un mélange de joie, de peur et d'admiration en fonction des événements. C'est aussi très chouette de la part de l'auteur d'avoir imaginé un langage, des légendes et une histoire propre aux lapins, cela renforce le côté "conte" de Watership down mais aussi l'attachement du lecteur à ces personnages et cet univers.

Watership down nous entraîne dans une folle épopée de lapins. On suit les aventures de Hazel et son frère Fyveer à travers la campagne anglaise.

J’ai trouvé ce livre vraiment superbe. J’avoue avoir été très dubitative quant à lire un roman de plus de 500 pages qui parle de lapins mais grâce aux copines j’ai tenté cette épopée.

C’est un livre qui nous parle de courage, d’amitié, de choix et d’histoires fabuleuses de Shraavilshâ et un peu d’humains. C’est super bien écrit. L’auteur décrit avec beaucoup de poésie et de justesse la nature. C’est vraiment un roman à découvrir et pour lequel la série sur Netflix est en dessous.

Un joli bijou qui mérite d’être découvert et qui me fait bien débuter 2022.

Très envie de le lire