La maison sur le rivage . 1969.

Voici, par Babelio, le résumé de ce livre que j'ai lu il y a quelques années , un livre que j'avais trouvé fascinant et auquel cette rubrique m'a fait penser:

Dick est invité par son ami Magnus Lane à passer ses vacances, en solitaire, dans le charmant petit village de Tywardreath en Cornouailles. Il en a bien besoin car il se sent harcelé par son épouse Vita qui le pousse à quitter la maison d'édition où il travaille pour aller vivre aux États-Unis. En fait, Magnus, professeur de biophysique à l'Université de Londres, a besoin de lui pour expérimenter une drogue qu'il a récemment mise au point. Quoique réticent, Dick ingurgite cette potion et, à son extrême étonnement, se retrouve sur la lande en présence d'un cavalier mystérieux. Attiré comme un aimant, il le suit et se rend compte rapidement qu'il a été propulsé au XIVe siècle dans ce même village. Phénomène étrange, il peut voir, entendre et comprendre sans que sa présence soit révélée. Renouvelant l'expérience à plusieurs reprises, Dick sera le témoin volontaire et invisible des amours, des passions et complots ourdis par la noblesse et le clergé de ce village quelque cinq siècles auparavant. Daphné Du Maurier entraîne le lecteur, avec brio, dans une aventure où le fantastique le dispute à l'historique. le tout agrémenté d'un suspense dont elle s'est rendue maître...

J’ai lu ce livre il y a un bon bout de temps maintenant, donc mes souvenirs ne sont pas des plus frais ! Je me souviens avoir beaucoup aimé ce livre, mais il me semble que quelque chose m’avait gêné à la fin. Mais comme je ne me souviens plus de la fin…. Il faudra que je le relise, tout comme « Le général du Roi » dont je me souviens avoir dévoré les pages !

Moi aussi, il faudrait que je le relise !

Merci pour ce topic! Il est dans ma pal depuis très longtemps celui-ci!! ça donne envie!

J'ai terminé ce livre la semaine dernière, et j'ai plutôt bien aimé cette Maison sur le rivage. Daphné du Maurier est en général une valeur sûre, qui déçoit rarement !

Citation :

Dick est invité par son ami Magnus Lane à passer ses vacances, en solitaire, dans le charmant petit village de Tywardreath en Cornouailles. Il en a bien besoin car il se sent harcelé par son épouse Vita qui le pousse à quitter la maison d'édition où il travaille pour aller vivre aux États-Unis. En fait, Magnus, professeur de biophysique à l'Université de Londres, a besoin de lui pour expérimenter une drogue qu'il a récemment mise au point. Quoique réticent, Dick ingurgite cette potion et, à son extrême étonnement, se retrouve sur la lande en présence d'un cavalier mystérieux. Attiré comme un aimant, il le suit et se rend compte rapidement qu'il a été propulsé au XIVe siècle dans ce même village. Phénomène étrange, il peut voir, entendre et comprendre sans que sa présence soit révélée. Renouvelant l'expérience à plusieurs reprises, Dick sera le témoin volontaire et invisible des amours, des passions et complots ourdis par la noblesse et le clergé de ce village quelque cinq siècles auparavant.

C'est un roman plutôt déconcertant, qui oblige le lecteur à des aller et retour constants dans le passé. On retrouve les thèmes chers à Du Maurier : sa région natale, les Cornouiailles, avec la présence de ses paysages et de la mer ; une maison mystérieuse ; un homme qui trouve son quotidien ennuyeux et qui se retrouve irrésistiblement attiré par une femme qui n'est rien d'autre qu'un fantôme, puisqu'elle apppartient au passé et évolue dans l'univers du XIVème siècle. Le contraste entre la réalité des années 1960 et le Moyen-Âge dans lequel le narrateur se livre à des pérégrinations régulières est très frappant ; les scènes qui se déroulent dans le passé sont très bien écrites et très saisissantes. Le lien qui unit Dick à Magnus, son ami scientifique, est assez mystérieux

Spoiler:

et le récit oscille entre roman historique et roman fantastique. Je le conseille aux amateurs du genre !

Je viens de finir cette Maison sur le rivage, et, contrairement à vous, je n'ai pas vraiment aimé. C'est, comme toujours avec cet auteur, très bien écrit : je l'ai lu sans déplaisir, mais sans entrain non plus.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre. J'ai du m'y prendre à trois reprise (et être enchainée à mon fauteuil 8*30 min par jour par un bébé goulu ) pour accrocher. Je crois que mon problème réside principalement dans les personnages. Le narrateur est assez falot. Il manque de présence, de caractère, ce qui déteint sur l'ambiance du roman. Les autres personnages "modernes" sont peu sympathiques, au moins vus à travers les yeux du narrateur. Quant aux personnages "médiévaux", ils sont tellement nombreux et peu caractérisés (à part Roger, Joanna, Isolda et Otto) qu'il m'a fallu atteindre la moitié du roman pour comprendre à peu près qui est qui, ce qui m'a un peu bloquée dans mon attrait pour le récit. J'avais surtout du mal à comprendre pourquoi Dick avait tellement envie d'y retourner.

En revanche, je trouve l'explication "scientifique" du phénomène assez bien menée. C'est pas totalement crédible, mais ça l'est suffisamment pour que j'y crois dans le roman (c'était un des aspects qui me faisait le plus peur, j'avoue). Et je trouve très bien décrite l'addiction de Dick à ce phénomène. L'alternance entre les moments "je n'y retourne plus jamais" et les moments "et si j'en prends 4 gouttes, c'est pas grave" est bien menée.
Enfin, la fin, en particulier la dernière phrase, est terriblement géniale.


En résumé, mon livre le moins aimé d'une auteur que j'adore.

En fait, Akina, ce n'est pas mon préféré non plus ; il y a de bons passages, mais l'intrigue aurait gagné à être retravaillée pour être plus palpitante.

Sinon, je suis d'accord avec toi sur le mystère de la relation qui unit Dick à Magnus (et dans une certaine mesure, à Roger également). Je crois qu'à un moment, l'homosexualité est clairement suggérée par Vita. Je pense qu'il s'agit plus d'une sorte de fascination de Dick pour les hommes qu'il considère supérieur (intellectuellement, comme Magnus, ou sur la force de caractère, comme Roger). Etant lui même très impressionnable, il est attiré par des hommes au caractère plus fort.

Je suis tombée sur cet article de tor.com concernant The House on the strand, avec lequel je suis tout à fait d'accord
En particulier, il y a toute une analyse sur l'homosexualité des personnages qui rejoint tes propos, Popila.

Je rejoins l'avis d'Akina, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman et au final, je suis un peu déçue.
Le concept des voyages dans le temps et toute la sous-intrigue historique au XIVe siècle m'a plu, tout comme l'addiction du héros très bien décrite. J'ai également fait les mêmes suppositions que vous concernant la nature de l'amitié entre Dick et Magnus.
Par contre, le roman m'a semblé plutôt long à démarrer et complexe et la fin m'a un peu frustrée : ce n'est pas tant le fait qu'elle soit ouverte (pour une fois, j'ai apprécié cette situation) mais plutôt que pendant tout le roman on s'attend à un final en apothéose comme Daphné du Maurier sait si bien les concocter et finalement, je trouve qu'on a une fin un peu molle.

J'ai commencé à lire ce livre il y a 2-3 semaines, et je pense qu'il va rester inachevé très longtemps, voire éternellement

C'est dommage car j'aime le style de Daphné du Maurier et ma récente lecture de Jamaica Inn me donnait très envie de lire ce livre que j'ai trouvé au hasard dans une brocante, mais l'ennui s'est vite installé.

Je pourrais reprendre mot pour mot l'avis d'Akina sur le livre

Citation :

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre. J'ai du m'y prendre à trois reprise  pour accrocher. Je crois que mon problème réside principalement dans les personnages. Le narrateur est assez falot. Il manque de présence, de caractère, ce qui déteint sur l'ambiance du roman. Les autres personnages "modernes" sont peu sympathiques, au moins vus à travers les yeux du narrateur. Quant aux personnages "médiévaux", ils sont tellement nombreux et peu caractérisés (à part Roger, Joanna, Isolda et Otto) qu'il m'a fallu atteindre la moitié du roman pour comprendre à peu près qui est qui, ce qui m'a un peu bloquée dans mon attrait pour le récit. J'avais surtout du mal à comprendre pourquoi Dick avait tellement envie d'y retourner.

Outre le narrateur qui n'est effectivement pas très intéressant, c'est surtout les personnages du passé qui m'ont un peu exaspérée.
Au bout d'une centaine de page, je ne savais toujours pas qui était qui, quelles relations ils avaient entre eux et quel intérêt il y avait à suivre leurs aventures.
A part Isolda et Roger qui se détachent, les autres personnages se perdent dans le flou.
Et puis la lenteur de l'histoire m'a un peu déconcertée, car si entre chaque passage dans le passé, Dick met 3 pages à se remettre de sa nausée, 2 pages pour se dire qu'on ne lui reprendrait pas, 2 autres à téléphoner à Magnus pour lui raconter tout et encore une petite page avant de trouver le lieu idéal pour prendre sa petite drogue , ça devient vite lassant.
Et non, je n'exagère qu'à peine