L'hotel de verre de Emily St John Mandel

L'hotel de verre / The glass hotel de Emily St John Mandel est le troisième livre que je lis de cette auteur depuis le début de l'année.

Son style d'écriture et sa façon de nous faire connaitre ses personnages me plait énormément.

Citation :

"Et si vous avaliez du verre brisé?" Comment cet étrange graffiti est-il apparu sur l’immense paroi transparente de la réception de l’hôtel Caiette, havre de grand luxe perdu au nord de l’île de Vancouver?
Et pourquoi précisément le soir où on attend le propriétaire du lieu, le milliardaire américain Jonathan Alkaitis? Ce message menaçant semble lui être destiné. Ce soir-là, une jeune femme prénommée Vincent officie au bar. le milliardaire lui fait une proposition qui va bouleverser sa vie.

Le personnage de Vincent, jeune barmaid canadienne dans un hotel de luxe isolé, est déjà apparu très brièvement dans La mer de la tranquillité.

Ce roman montre l'effet devastateur d'une malversation de grande ampleur de Jonathan Alkaitis, sur le modèle de Bernard Madoff.
On en voit l'impact sur ses vicitmes, bien sur, dont on fait connaissance avant la révélation de l'escroquerie massive, mais également après.
On suit surtout le personnage de Vincent, qui, à travers une rencontre avec Alkaitis, change totalement de vie.

L'auteur décrit avec perfection la vie de Vincent, entrée dans "Le royaume de l'argent", qui passe ses journées à New York, du petit matin jusqu'au soir, et qui s'adonne à des rituels pour s'occuper: prendre un café ici, déjeuner dans ce restaurant, visiter ce musée/ cette exposition, faire du shopping etc..", avant de retrouver Alkaitis.

Le fait que Vincent ne soit pas du tout au courant des veritables "affaires" d''Alkaitis est encore plus prenant, surtout quand on se rend compte que la totalité des employés de ce dernier sont parfaitement au courant.

On suit en parallèlle les atermoiement de ses employés une fois tout dévoilé: Fuir vers le Mexique? Tout déballer pour avoir une peine plus légère? rester stoïquement sur place? et l'effarement total des victimes, dont certains sont des amis personnels de Vincent ou d'Alkaitis.

Le style de l'auteur est envoutant et on ne comprend vraiment qu'à la fin la signification du fameux "Et si vous avaliez du verre brisé?"

Je suis contente que tu aies, toi aussi, succombé au charme du style d'Emily St John Mandel
Celui ci m'a beaucoup étonné car je ne m'attendais pas du tout à apprécier ce genre d'histoire là, le contexte financier ne m'attire en général absolument pas.
Comme avec la série "Succession", il y a donc des exceptions et ce roman en fait partie.
Je l'ai lu l'an dernier et il m'en reste quelque chose (comme les 2 autres d'ailleurs). Qui plus est, je pourrais même bien les relire (encore une exception!).