Widowland de CJ Carey

On peut peut être le donner ici, on était 4 visiblement.

Shelbylee a écrit:

Ca vous tente toujours la LC de Widowland ? Car je viens enfin de mettre la main sur un exemplaire et j'ai vraiment envie de le commencer

Oui, toujours partante!

Je commence ma lecture dans les prochains jours, je vais déjà acheter le livre

Je commence cette semaine 

Barbara a écrit:

Je commence cette semaine 

Moi aussi, j'ai le livre (j'ai pris le livre en VO) depuis hier

J'ai hâte de lire vos avis sur ce roman les filles ! En attendant, je vous souhaite une bonne lecture

J’en suis au quart du livre et pour l’instant, je trouve que le cadre (étouffant) de la société est bien posé, il y a de bonnes idées   (du moment que cela reste de la fiction, bien sûr  )

J'en suis au tiers du livre à peu près (p150 dans la version française).
J'aime beaucoup l'uchronie construite avec ce monde et ce classement des femmes selon leurs fonctions. J'aime aussi beaucoup les références à la littérature (Bloomsbury où vivait un groupe d'artistes dégénérés )

Par contre, je me demande qu'elle va être l'évolution du livre avec le travail que doit effectuer Rose dans les Widowlands.
Affaire à suivre.

Je viens de finir le livre cette après-midi, j’ai globalement bien aimé cette uchronie, le contexte est bien fouillé, la hiérarchie entre les femmes a un bon potentiel romanesque, il y a plein plein de bonnes (tristes) idées. 
Mais je crois …

Spoiler:

 
Qu’en pensez-vous?

Je suis assez d'accord avec ton spoiler Barbara : ce genre est effectivement très codifié mais on retrouve toujours dans chacune de ces histoires un petit quelque chose d'original qui fait qu'on va en préférer certains à d'autres. Pour moi, je retiens vraiment ici tout le discours autour de la littérature censurée ou réécrite pour plaire aux autorités, un discours malheureusement d'actualité...

@sandie: oui, cet aspect-là est une bonne trouvaille (et raisonne curieusement). Je ne sais pas encore si je vais lire la suite, mais c’est possible.

'No female protagonist should be overly intelligent, dominant or subversive, no woman to be rewarded for challenging a man..."
J'ai bien aimé ce livre mais ce n'est pas un coup de cœur.
J'aime beaucoup le principe de la division des femmes par castes et de l'absence de relation entre elles, et l'uchronie en elle-même qui est très réaliste.
Je reste un peu sur ma faim concernant le travail de Rose et le peu de citations dans livre,  même si j'ai très apprécié les mentions de Mary Shelley et Mary Wollstonecraft
Le fait que les femmes du roman se soient accordées à cette vie étriquée et ne se rebellent pas en pensant que les petites filles sont fortement découragée à lire fait froid dans le dos..
Mes bémols viennent surtout du personnage de Rose, qui, je sais, est jeune, mais à un manque de curiosité hallucinant qui frise la bêtise. Elle méprise sa sœur et son abominable beau-frère mais elle n'est pas forcément meilleure qu'eux
J'ai trouvé son personnage un peu "creux", ce qui m'empeche d'adhérer au livre totalement.
Cela dit, je ne regrette pas ma lecture et si l'une d'entre vous lit la suite  je lirais vos commentaires avec plaisir

Je rejoins l'avis de Diana.
Malheureusement, Rose fait un peu partie pour moi des héroïnes "too stupid to live".
On a beau évoquer 15 fois devant elle ce qui arrive aux juifs, jamais elle ne se dit "tiens mais qu'est-ce qu'il leur arrive ?"
Elle ne supporte pas que Martin la touche, mais on dit qu'au départ elle était séduite. Que s'est-il passé ? Mystère.

Elle se méfie de Oliver et puis plus du tout. Pourquoi ? Mystère.

Et beaucoup d'autres exemples.

C'est fort dommage car effectivement tout l'univers (la classification des femmes, qui dirige quoi...) était très intéressant. Mais les péripéties sont trop nombreuses, on ne voit pas toujours les liens sauf à la fin

Spoiler:

Bref, c'est trop pour moi et en plus, je n'aime pas les fins ouvertes.

"Too stupid to live" me paraît être une bonne description de Rose.
Elle aime le confort que lui apporte son statut, son travail et sa relation avec Martin et ne s'inquiete quasiment de rien.
Le sort des Juifs, de la famille royale, des hommes partis au "mainland", peu lui importe..
Sans parler de la situation de son père, son ambivalence envers Martin et son léger mépris pour les autres castes.
Mais c'est surtout son absence de curiosité intellectuelle qui m'irrite. Elle entend parler de Mary Wollstonecraft mais ne fait aucune recherche...

J'ai été déçue par ce roman. Mon enthousiasme du début est vite retombé. Les prémices de l'intrigue et la construction de l'univers m'ont plu mais j'ai trouvé l'écriture assez faible et l'héroïne insipide au possible.
En fait, je n'ai pas réussi à croire à son personnage. Effectivement, elle ne se pose quasiment jamais de questions, ne remet rien en cause. Ce n'est pas comme si elle avait grandi dans une famille de fascistes, elle a été élevée par un père cultivé et progressiste. Et pourtant, il lui faut un temps considérable avant d'aviser des dangers et de la tyrannie du régime dans lequel elle vit et pour lequel elle travaille.
L'intrigue m'a semblée aussi très convenue et pleine de grosses ficelles.
Quant aux références littéraires, elles m'ont évidemment beaucoup plu mais leur traitement m'a parue un peu superficiel au final.
Bref, un livre que j'oublierai vite

La stupidité de l'héroïne est visible dès le début quand elle se souvient de la classification des femmes et qu'elle y est allée toute confiante et le cœur léger car elle est blonde aux yeux bleue

Oui et encore si c'était pour être un bon petit soldat avant de découvrir quelque chose, mais malheureusement non, elle ne remet pas grand chose en cause à part évidemment quand elle est directement concerné.

C'est vraiment le côté détournez les yeux qui n'est pas bien amené. On sait bien qu'il y a bien plus de personnes passives qui ont laissé faire pour survivre (ce qui se comprend). Mais en faire des personnes qui ne savaient pas, ça me gêne, on sait bien que de nombreuses personnes savaient pour les juifs par exemple. Après je ne juge pas qu'on ne fasse rien. Mais de là à dire qu'on a aucune idée de ce qui arrive aux juifs, ça ne me semble pas un choix narratif judicieux.