La dame du vendredi - His girl Friday d'Howard Hawks (1940)

Hildy Johnson (Rosalind Russell) vient annoncer à son ex-mari et patron qu'elle quitte son poste de journaliste pour se marier et s'installer dans la petite ville d'Albany avec Bruce (Ralph Bellamy). Walter Burns (Cary Grant) va tout faire pour l'empêcher de démissionner en la lançant sur une affaire qu'elle ne peut pas refuser : il s'agit de recueillir le témoignage d'un homme condamné à mort car il a tué un policier. Hildy se retrouve emportée dans l'intrigue qui remonte jusqu'aux plus hautes sphères de la ville et qui lui fait oublier son fiancé.


His Girl Friday est l'adaptation d'une pièce de théâtre de 1928, The Front page écrite par Ben Hecht et Charles MacArthur. Elle a déjà été adapté une première fois par Lewis Milestone. Mais le coup de génie d'Howard Hawks est de transformer les deux protagonistes masculins en couple qui s'oppose. Le scénario est adapté par Charles Lederer (accessoirement neveu de Marion Davies) qui signera d'autres scénarios pour Hawks : Allez coucher ailleurs, Chérie je me sens rajeunir et Les hommes préfèrent les blondes.
A noter que la pièce sera à nouveau adaptée avec deux protagonistes masculins par Billy Wilder sous le titre Spéciale Première.


His Girl Friday est non seulement l'une de mes screwball comedies préférées, mais tout simplement l'un de mes films préférés tout court.
Cary Grant et Rosalind Russell y sont étincelants et dégagent une véritable alchimie. Les dialogues ciselés et les traits d'esprit sont débités à un rythme de mitraillette sans toutefois que l'on soit perdu (il y a 3 fois plus de mots par minute que dans les autres films de la même époque !).
Mais au-delà de cela, il y a aussi une vraie réflexion sur la presse à la fois avec les côtés négatifs (la chasse au scoop) et les côtés positifs (la volonté de dénoncer la corruption) tout en s'ancrant dans le contexte sociale de l'époque (la Grande Dépression).

C'est drôle, cela va à 100 à l'heure, c'est parfois très noir

Spoiler:

bref, c'est l'un des classiques de la comédie hollywoodienne.

Merci pour cette belle présentation
Tu me donnes envie de le revoir, c'est aussi une de mes screwball comedies préférées

Question : quelle édition du film as-tu ?

J'en ai 2 celle de Bac film avec une jaquette honteuse et là je l'ai regardé dans le coffret des éditions Montparnasse.

J'adore ce film

C'est ma screwball comedy préférée.
J'en avais beaucoup entendu parler grâce à la passionnante biographie de Howard Hawks de Todd McCarthy (probablement l'une des meilleurs biographie de cinéaste que j'ai lu de ma vie ) et j'ai eu l'occasion de regarder ce film il y a quelques années, il est tout simplement parfait.

Le duo Rosalind Russell/Cary Grant est fabuleux, et la vitesse des dialogues et les échanges perpétuels entre les deux personnages rendent le film passionnant.
Je crois d'ailleurs que c'est dans ce film que le personnage joué par Cary Grant déprécie un peu le fiancé de Bruce (Ralph Bellam) en marmonant "il a plutôt une tête à s'appeler Archibald Leach (soit le vrai nom de Cary Grant ).
Une pure merveille.

Diana a écrit:

J'en avais beaucoup entendu parler grâce à la passionnante biographie de Howard Hawks de Todd McCarthy (probablement l'une des meilleurs biographie de cinéaste que j'ai lu de ma vie )

Ah la la, elle est dans ma PAL, mais je voulais revoir un certain nombre de ses films avant. Mais du coup, j'ai hâte !

Diana a écrit:

Je crois d'ailleurs que c'est dans ce film que le personnage joué par Cary Grant déprécie un peu le fiancé de Bruce (Ralph Bellam) en marmonant "il a plutôt une tête à s'appeler Archibald Leach (soit le vrai nom de Cary Grant ).
Une pure merveille.

Dans ce film ce n'est pas exactement ça.

Citation :

Right after Williams is found in the desk, the Mayor tells Walter that he's "Whistling in the dark. Well that isn't going to help you this time. You're through." Walter says "Listen the last man that said that to me was Archie Leach just a week before he cut his throat." Archie Leach was Cary Grant's birth name.

Par contre, il y a bien une référence assez drôle à Bellamy, étant donné que Cary Grant parle bien du personnage interprété par Bellamy.

Citation :

"There's a guy in a taxi down at the court building looks just like that movie star, what's his name? Ralph Bellamy!"

Shelbylee a écrit:

Dans ce film ce n'est pas exactement ça.

Citation :

Right after Williams is found in the desk, the Mayor tells Walter that he's "Whistling in the dark. Well that isn't going to help you this time. You're through." Walter says "Listen the last man that said that to me was Archie Leach just a week before he cut his throat." Archie Leach was Cary Grant's birth name.

Par contre, il y a bien une référence assez drôle à Bellamy, étant donné que Cary Grant parle bien du personnage interprété par Bellamy.

Citation :

"There's a guy in a taxi down at the court building looks just like that movie star, what's his name? Ralph Bellamy!"

Merci pour la précision, les paroles sont débitées à une telle vitesse
Et je me rappelle de la remarque sur Ralph Bellamy

Et je te recommande fortement la biographie de Howard Hawks de Todd McCarthy. L'auteur est tellement passionné qu'il rend même intéressant les moyens-métrages de Howard Hawks, c'est dire

Je vais essayer d'en revoir quelques uns rapidement pour la commencer

Shelbylee a écrit:

Je vais essayer d'en revoir quelques uns rapidement pour la commencer

Cette fin d'année est la période idéale, Hatari et Rio Bravo sont au programme sur la TNT