High Rising d'Angela Thirkell

J'ai lu successivement High rising et Wild strawberries.
Dans High Rising, le personnage principal est Laura Morland, auteur à succès et mère de 4 garçons dont trois ont quitté la maison, et grande amie de George Knox, auteur d'ouvrages historiques. Leur amitié est mise en péril par l'arrivée d'une secrétaire bien décidée à épouser George Knox.
On retrouve toute une galerie de personnages truculents, et ce roman est une véritable comedie dirigée d'une main de maitre par Laura Morland.


Dans Wild strawberries, les mêmes caractéristiques sont présentes: certaines scènes sont hilarantes (chez la famille française, et celle des royalistes...).

Ce sont des comédies très plaisantes à lire.

Je viens de lire High Rising d'Angela Thirkell, avec énormément de plaisir. J'adhère totalement à la description qu'en fait Miss Virginia. Il y a une belle galerie de personnages, à commencer par Laura Morland elle-même, une femme extraordinairement attachante. J'ai adoré les passages où elle explique qu'elle est une très mauvaise écrivain, et qu'elle ne le fait que pour son gagne-pain, alors que tous s'accordent à dire qu'elle est brillante
L'histoire en elle même fait plus penser à un roman policier qu'à une histoire d'amour. Mais vraiment, c'est l'ambiance typiquement anglaise, le thé, les bonnes bavardes et les promenades dans la campagne qui font le prix de ce roman.

Quelle belle découverte que cette auteure! High Rising est une agréable comédie de mœurs, pleine d'humour et de dérision. Je me suis amusée à chaque page, et les personnages sont tous géniaux. J'apprécie particulièrement l'atmosphère de bonne entente entre les habitants de Low et High Rising, l'entraide et la bienveillance qui gouvernent leurs relations. Et le petit plus, c'est le plot twist à la fin qui donne cette impression de roman policier, comme l'a noté Akina. Un peu de suspens et une petite enquête apportent un sentiment de satisfaction, même si le roman reste essentiellement une comédie centrée sur les portraits des personnages (pour lesquels Angela Thirkell a un talent indéniable). Bref, un livre que j'ai trouvé très agréable à lire et qui me donne envie d'en découvrir d'autres de l'auteure

Le roman sort en français chez Charleston sous le titre Bienvenue à High Rising le 2 octobre prochain

C'est une très bonne nouvelle! J'aimerais bien découvrir Angela Thirkell. Je vois régulièrement passer certains de ses romans sur les réseaux. Je suis étonnée que Charleston publie un roman d'un auteur disparu. Je me demande même si ce ne sera pas la première fois!

Fanny a écrit:

C'est une très bonne nouvelle! J'aimerais bien découvrir Angela Thirkell. Je vois régulièrement passer certains de ses romans sur les réseaux. Je suis étonnée que Charleston publie un roman d'un auteur disparu. Je me demande même si ce ne sera pas la première fois!

Charleston avait publié Le Goût des fraises sauvages (Wild Strawberries) il y a quelques temps :  

En parlant d'auteurs méconnus, j'aimerais beaucoup qu'un éditeur publie Miss Buncle's Book de DE Stevenson 

Emjy a écrit:

En parlant d'auteurs méconnus, j'aimerais beaucoup qu'un éditeur publie Miss Buncle's Book de DE Stevenson 

Emjy, j'ai déjà vu des Booktubeuses seriner les éditeurs jusqu'à ce qu'ils publient en français !
On va toutes le lire sur le forum et on fera bloc ! (Cela dit, je ne sais pas s'il va me plaire.... )

Emjy a écrit:

Le roman sort en français chez Charleston sous le titre Bienvenue à High Rising le 2 octobre prochain

Et voici le visuel :

C'est vraiment une excellente nouvelle !!! Les romans de Angela Thirkell mériteraient mieux que les éditions Charleston en terme de visibilité. Cela laisse à penser que ce sont des livres de romance alors que ce n'est pas cela du tout. Mais on peut les remercier de faire ce travail éditorial et il faut souhaiter une sortie poche chez 10/18 comme le premier ce qui permettra de continuer à la faire découvrir à un public plus large.

ça me dit bien !!! je note le 2 octobre !

Nous sommes en 1930. Laura Morland, veuve très jeune, s’est prise en main pour assurer son autonomie et l’éducation de ses quatre garçons. Elle a réussi : en écrivant de bonnes romances, elle gagne très bien sa vie, en n’étant pas dupe de son statut littéraire, elle a plusieurs bons amis, notamment dans le village de sa maison de vacances, High Rising, où elle emmène pour les vacances de Noël Tony, son dernier fils, pensionnaire polisson fou de trains miniatures. Laura découvre que son vieil ami George Knox, historien, veuf lui aussi, est sous la coupe de Miss Grey, sa jolie secrétaire, et que Sybil, la fille de George, ne parvient pas pas à s’affirmer devant « le succube ». Avec l’aide d’autres habitants du village, Laura va comploter à coups de potins, de manoeuvres raffinées, de tasses de thé pour que les choses s’arrangent.

Voilà un délicieux bonbon anglais à consommer sans modération si vous aimez la campagne anglaise, les intrigues de village, les petites jalousies entre amis… et les trains miniatures. Bienvenue à High Rising est le premier grand succès d’Angela Thirkell, publié en 1931. Vous y croiserez une servante aux usages un peu cavaliers, un médecin amoureux transi, un écrivain grandiloquent, une célibataire aux petits soins pour sa mère grabataire… Il ne s’y passe rien de rocambolesque, de bruyant, d’haletant… mais les amateurs succomberont au charme du village et de ses habitants et à l’humour bien trempé de son auteure.

« – Si vous écrivez vraiment un roman, j’aimerais beaucoup le lire quand vous l’aurez terminé.
– Vous risquez de ne pas l’apprécier, l’avait prévenu Laura de sa voix suave. Il n’a rien d’intellectuel. L’écriture est pour moi un gagne-pain. Voyez-vous, de son vivant, mon mari était un boulet. Naturellement, il m’est encore moins utile à présent qu’il est mort, même s’il me coûte moins cher. Mais l’idée m’est venue que, si je parvenais à commettre de bons mauvais romans, je pourrais peut-être financer les études de mon fils.
– De bons mauvais romans ?
– Oui. Des romans médiocres, mais bons dans leur genre : des romans de seconde zone. C’est tout ce dont je suis capable, lui avait-elle expliqué avec le plus grand sérieux. »

« – Quel soulagement de vous entendre hésiter sur les pronoms relatifs, George. Il m’arrive si souvent de douter ! Et quelle plaie que la ponctuation ! Le meilleur moyen de s’exprimer clairement est de souligner quatre fois un mot sur deux, comme la reine Victoria. »