La Couleur du lait de Nell Leyshon

Oui, ne passez pas à côté

Aaaaahhh, c'est malin, j'ai envie de le lire, maintenant...

Miss Léo a écrit:

Aaaaahhh, c'est malin, j'ai envie de le lire, maintenant...

C'est le but, c'est le but

 Je te le conseille vivement!

J'ai terminé la couleur du lait cet après midi et ou, cette lecture m'a à la fois mise très mal à l'aise, sans pour autant négliger son impact, c'est une forme de dénonciation c'est vrai qu'il est difficile d'en parler sans dévoiler le drame de cette intrigue.

Je trouve que l'idée dominante de ce court récit est vraiment que personne n'échappe à sa condition, aucun des personnages n'est épargné, du grand père au fin de sa cave à pommes, au pasteur.

J'ai bien aimé la narration et le franc parler de la jeune Mary, tout comme Harriet dans le roman de jenkins, elle est à la fois forte et livrée à sa condition de fille de ferme, pas si simplette que cela, elle a une intelligence très intuitive, mais pas assez forte face à ce pasteur diabolique, qui représente le mal personnifié.

Vraiment, ce roman est prenant, et vaut vraiment le coup d'œil, et un peu foudroyée en renfermant le livre, à cause de son intensité dramatique et de la beauté intérieure de ce personnage qu'est Mary. J'aime beaucoup la fin lorsqu'elle avoue sa part de mensonge à essayer d'enjoliver son histoire ...

Contente que tu aies apprécié cette lecture!

Je viens de terminer La Couleur du lait et je suis à la fois émerveillée et sous le choc !
Émerveillée car j'ai trouvé ce récit très beau dans ses descriptions du quotidien de Mary, de la vie de sa famille à la ferme, son franc-parler, sa fraîcheur... J'ai énormément pensé aux romans de Mary Webb pour cet aspect. Le fait que le récit soit écrit sans aucune majuscule et de manière très brute est surprenant au départ mais on s'y fait assez vite et c'est une excellente trouvaille : cela renforce la puissance du roman et donne une pointe d'authenticité à l'héroïne et à son histoire.
Le choc ensuite, pour la fin : je ne m'y attendais pas du tout !!!! Je voyais bien venir le fait que

Spoiler:

mais je ne m'imaginais pas que cela allait autant déraper et finir si tragiquement ! (surtout que j'y voyais un léger parallèle avec La Leçon de piano)
Ceci dit, cette noirceur ne met jamais mal à l'aise, grâce à la personnalité de Mary et à sa vision des choses. Les dernières pages sont vraiment très puissantes.

J'espère que d'autres membres auront la curiosité de découvrir La Couleur du lait car c'est un roman qui en vaut vraiment la peine !

Contente que tu aies tant aimé ce roman sandie! Ça a été un gros coup de cœur!

Ah oui, quel avis enthousiasme ! Ca fait plaisir à lire !  J'espère que to avis donnera envie à d'autres membres de découvrir ce petit roman insolite, sombre mais aussi plein d'humanité (grâce à son héroïne, comme tu l'as dit ).

Je l'ai feuilleté en VF, la traduction m'a l'air plutôt réussie ...

Emjy a écrit:

Je l'ai feuilleté en VF, la traduction m'a l'air plutôt réussie ...

Je ne suis pas experte sur la question, mais j'ai trouvé la VF de bonne qualité. Ce qui n'était pas chose facile car la manière de parler et d'écrire si spéciale de Mary fait 90% du charme du livre et de la crédibilité de l'intrigue (et de son dénouement).

Contente que tu aies aimé.

Merci pour ton avis Summerday. Tu as bien mis en lumière les nombreuses qualités de ce texte.
J'espère que l'auteur ne tardera pas à publier un autre roman

Emjy a écrit:

J'espère que l'auteur ne tardera pas à publier un autre roman

Ou même qu'un éditeur français ait la bonne idée de publier les romans de Nell Leyshon écrits avant La Couleur du lait (il me semble qu'il y en a deux ou trois).

Le roman sort en poche le 3 septembre chez 10/18

Merci pour l'info!

L'édition de poche reprend le visuel de l'édition anglaise !

Ah c'est chouette ! Je pense qu'il rejoindra ma PAL !

Ah c'est bien ça!!

J'ai commencé La Couleur du lait en ne sachant pas trop où ce roman allait en venir. Pour une fois je n'avais pas regardé toute vos critiques avant de débuter sa lecture. Dès le début le quotidien de Mary et Mary elle-même m'ont captivée. J'étais déjà touchée par la tristesse et la dureté de la vie de Mary. Mais alors la fin m'a bouleversée. Je pensais bien qu'un truc de genre allait arriver mais pas de cette manière.

J'aime beaucoup la couverture des Editions 10/18, même si je trouvais que celle de chez Phébus était très bien aussi.

Je vais un peu détonner au milieu de vos louanges, mais j'ai lu La couleur du lait ces derniers jours, et je suis extrêmement déçue. J'en attendait peut-être trop au vu des critiques mirifiques que ce livre à suscité, mais franchement, je le trouve pas au niveau.
Sur les quelques points positifs : l'astuce stylistique est vraiment très bien menée, d'un bout à l'autre du livre, et j'ai apprécié la manière réaliste dont l'auteur décrivait la rudesse de la vie campagnarde au XIXè.

Mais, je trouve le livre mal construit. De nombreux éléments d'importance sont suggérés dans le livre sans être utilisés dans le cours du récit. Pour un pavé de 800 pages, je comprends parfaitement, cela participe à la structuration du monde dans lequel se passe l'intrigue. Pour un court roman de 150 p, cela me gêne beaucoup plus. Surtout quand un des éléments en question est rappelé dans le titre même du livre : je suis peut-être passée à côté de quelque chose, mais à quoi sert que l'héroïne soit albinos ?? A aucun moment ce trait extrêmement particulier, et qui donne son titre au livre est utilisé. De la même façon, à quoi sert le grand-père ? A quoi servent 2 des quatre soeurs ?
Je le répète, cette richesse dans l'univers m'aurait semblé un atout dans un roman long, mais pour un court roman comme celui-ci, je trouve que c'est une grosse maladresse de construction. (et encore, même dans un pavé, que le titre du livre n'ait pas de sens m'aurait choquée).

Passons-en à la fin. Elle est amenée comme un cheveu sur la soupe : le récit raconte autre chose, jusque dans le dernier 5ème du roman où il semble se dire "c'est pas tout de narrer le quotidien d'une jeune paysanne dans l'Angleterre du XIXè, faudrait voir à avoir une intrigue".

Spoiler:

Bref, j'ai trouvé que c'était un roman mal construit, avec une psychologie des personnages proche du néant. Il a des qualités stylistiques et un intérêt documentaire, mais vraiment, je ne comprends pas l'engouement dont il a été l'objet.

j'ai lu ce court roman qui m'a plu mais je rejoins certains points levés par Akina... à part le lien avec le fils de Violette c'est quoi le fil conducteur justifiant le titre du roman ? Ha si elle aime beaucoup aussi la vache de la ferme... est ce que la couleur de ses cheveux lui rappelle la ferme familiale ? ça me parait pour le coup tirer par les cheveux !

J'ai beaucoup aimé le caractère de Mary et ses bonnes sorties ! Ce personnage est très touchant car à la fois rustre mais aussi sensible.

Le lien avec la femme du pasteur est pour moi pas assez exploité et mis en lumière, je m'attendais à plus de sentiments et d'émotion. Mais elle meurt très vite.
Par contre j'ai beaucoup aimé les descriptions, aussi bien du travail à la ferme que la scène dramatique finale.

Je ne suis pas trop déçue car je n’attendais pas trop de ce court roman mais on peut reconnaître que l'auteur aurait pu exploité plus le récit qui en lui même était pourtant bien parti.
J'ai mieux appréciée les deux 1ères saisons.