@Miss Virginia : je sais , miss Virginia, tu as demandé son avis à Emjy , mais... puis-je mettre mon grain de sel ?
J'adore le premier plan de
Illusions perdues, lubitschien en diable ! Et la première fois que je l'ai vu, je me suis vraiment dit: "bon, on y est, on est bien chez Lubitsch!..."
- Spoiler:
Il y a un lieu où les messieurs n'iront jamais... Ladies. .. Gentlemen....
Pour la suite... Je crois qu'il s'est laissé déborder par Burgess Meredith qui était plutôt ingérable. Ce type, qui avait du succès à l'époque, était persuadé d'être désopilant alors qu'il est quand même assez gros sabots.
Bon d'accord...
Foo-yah! une fois, deux fois, c'est rigolo. Un peu. Puis de moins en moins.
L'histoire se délite et on finit par s'en ficher complètement de ce qu'il se passe. C'est en tout cas l'impression que j'ai ressentie.
D'ailleurs j'ai dû le voir seulement 2 fois, ce qui est rare pour moi, surtout avec ce cher Ernst! J'ai le DVD depuis des années mais il doit encore être dans son blister.
En outre, Merle Oberon n'est pas tellement "comédie" (elle est agaçante au possible dans ce qui se voulait une screwball comédie mais n'est qu'un ratage plat "The Cowboy and the Lady". Avec Gary Cooper, faut le faire!)...
En fait, elle n'est pas très bien non plus dans les films dramatiques (je la trouve même assez insupportable dans "les Hauts de Hurlevent" de Wyler). Oui, je suis cruelle avec elle.
Sans doute le fait que je la voyais, ado, dans les magazines de cinéma, hyper liftée de partout avec son sourire éternel, à la fin de sa vie, essayant de paraître 40 ans de moins au bras de jeunes apollons... et ça ne me la rendait pas extrêmement sympathique.
Cela dit, elle n'est même pas charmante... Ma foi, que reste-t-il...?
Visiblement, Lubitsch se désintéresse de son film et de ses interprètes. Il s'oblige au strict minimum (et chez lui, ça vaut quand même un maximum chez beaucoup d'autres!). Résultat: des moments sympathiques, des répliques brillantes, mais dispersées dans un scénario trop paresseux.
Reste Melvyn Douglas, underplaying, l'oeil pétillant... Classe comme toujours !