Vos conseils cinéma !

Personnellement, parmi les films qui se déroulent durant les années 1930, je pense à Expiation, l'adaptation du roman de IanMcEwan ; mais aussi à L'extravagant Mr Deeds, de Frank Capra (qui n'a pas encore son topic, mais qui est un excellent film sur un Candide moderne qui fait un fabuleux héritage que tout le monde convoite).

PS : merci de ne pas mentionner ici de screwball-comedies, qui feront prochainement l'objet d'un topic à part.

Je compte Atonement parmi mes préférés, même si je lui trouve le roman bien supérieur ... Pour s'immerger dans l'atmosphère caniculaire d'un été en Angleterre au milieu des années 30, il n'y a guère mieux, je trouve Et la musique, les décors et les costumes sont incroyablement soignés




Sinon il y a une comédie que j'adore :

Miss Pettigrew lives for a day, adapté du roman du même nom de Winifred Watson.


C'est une comédie vaudevillesque et jubilatoire qui se passe au coeur des années 30 et qui met en scène la rencontre entre 2 femmes que tout sépare. Elle est sortie en 2009 mais a quelque chose de délicieusement suranné et rétro qui rappelle les comédies de l'époque. Les 2 actrices principales, Frances McDormand et Amy Adams y sont formidables.

Ah oui, Miss Pettigrew lives for a day est une très réjouissante comédie !

Je ne sais plus trop si le film se déroule dans les années 1920 ou 1930, mais il y a aussi Easy Virtue, l'adaptation d'une pièce de Noël Coward avec Jessica Biel et Colin Firth, qui est très plaisante à regarder :

Je pense à L'arnaque de George Roy Hill avec Robert Redford et Paul Newman, deux arguments de poids n'est ce pas, mais il ne faut pas oublier que l'intrigue est génial !

Dans un autre genre, Chinatown de Roman Polanski avec Jack Nicholson et Faye Dunaway.

Haydée a écrit:

Je pense à L'arnaque de George Roy Hill avec Robert Redford et Paul Newman, deux arguments de poids n'est ce pas, mais il ne faut pas oublier que l'intrigue est géniale !

J'aime beaucoup ce film.

En revanche, je ne connais pas du tout Chinatown, tu peux nous en dire plus ?

Sinon, Certains l'aiment chaud de Billy Wilder évoque aussi les années 1930, avec comme thématiques la prohibition, le jazz... et le travestissement :



Plus d'infos sur ce film ici :

@ Popila : Il est vrai que j'ai été on ne peut plus laconique. Je vais de ce pas rectifier cela

Chinatown est un film noir des années 70 qui se passe à Los Angeles dans les années 30 (ah bon ? ). L'histoire est celle d'un détective privé engagé par une femme soupçonnant son mari, ingénieur des eaux de la ville, d'avoir une maitresse. Il s'avère que la femme qui a engagé Gittes n'est pas l'épouse de l'ingénieur et ce dernier est bientôt retrouvé mort. Gittes enquête.

Ce n'est pas mal du tout, bien conçu (bien que certaines choses restent assez floues. C'est peut être juste moi qui suis lente...) bien réalisé, bien interprété avec quelques astuces scénaristiques "prophétisant" la fin que je trouve vraiment futées.



Autres films :
-Autant en emporte le vent (1939) (je ne vous fais pas l'affront de vous le présenter )

- un Hitchcock d'espionnage que j'adore : les 39 marches (1935) (là non plus, je ne le présente pas parce que je risquerais d'en dire trop et ça ficherait tout par terre.)

- Top hat, la joyeuse divorcée et autres films musicaux avec Fred Astaire et Ginger Rogers. Même si les intrigues ne sont que des prétextes à la danse, et sont parfois un peu bancales, un peu poussives, les dialogues sont souvent réjouissants et j'adore.

Il y a aussi pas mal de films français qui valent sans doute la peine mais j'en ai très peu vu. Je pense aux films de Marcel Carné (Quai des brumes, Drôle de drame)par exemple, mais je m'abstiendrais de tout commentaire étant donné mon ignorance.

Je peux tout de même conseiller l'époustouflant la règle du jeu de Jean Renoir que j'ai vraiment adoré. Les dialogues, le jeu, la photographie...Tout est absolument parfait à mes yeux. L'histoire : le mari, la femme, l'amant (une vieille histoire qui marchera toujours.)

Haydée a écrit:

Chinatown est un film noir des années 70 qui se passe à Los Angeles dans les années 30 (ah bon ? ). L'histoire est celle d'un détective privé engagé par une femme soupçonnant son mari, ingénieur des eaux de la ville, d'avoir une maitresse. Il s'avère que la femme qui a engagé Gittes n'est pas l'épouse de l'ingénieur et ce dernier est bientôt retrouvé mort. Gittes enquête.

L'intrigue a l'air vraiment super, et j'aime beaucoup la photo que tu as postée. J'aime beaucoup aussi les films noirs d'une manière générale, dont la fin (voire l'intrigue générale) est souvent nébuleuse...

Merci pour la présentation des autres films !

Citation :

- un Hitchcock d'espionnage que j'adore : les 39 marches (1935) (là non plus, je ne le présente pas parce que je risquerais d'en dire trop et ça ficherait tout par terre.)

C'est un pur bijou, un de mes Hitchcock préféré. D'ailleurs, Emjy a mon exemplaire de ce dvd dans sa PAV depuis des lustres (subtil appel du pied de ma pârt pour qu'elle le regarde enfin !)

Citation :

- Top hat, la joyeuse divorcée et autres films musicaux avec Fred Astaire et Ginger Rogers. Même si les intrigues ne sont que des prétextes à la danse, et sont parfois un peu bancales, un peu poussives, les dialogues sont souvent réjouissants et j'adore.

Je n'ai vu qu'un seul film avec Fred Astaire et Ginger Rogers, et je m'en souviens assez peu, mais ce sont des films dont il serait intéressant d'évoquer. Ils ont été conçus pour que les spectateurs oublient la dureté de la crise des années 1930 ; Céline, dans Voyage au bout de la nuit (Akina, si tu passes par là ), évoque dans de très belles pages, ces comédies musicales dont son héros, Bardamu, est complètement accro, pour en démonter ensuite le mécanisme.

Citation :

Il y a aussi pas mal de films français qui valent sans doute la peine mais j'en ai très peu vu. Je pense aux films de Marcel Carné (Quai des brumes, Drôle de drame)par exemple, mais je m'abstiendrais de tout commentaire étant donné mon ignorance.

Je ne connais pas très bien ce cinéma là non plus, mais les films de Marcel Carné valent assurément le coup d'oeil. J'ai vu Drôle de Drame à plusieurs reprises ; c'est un film dont l'humour est atypique et complètement ravageur. J'adore les apparitions de Louis Jouvet dans ce film (surtout quand in s'introduit dans la maison de son cousin habillé d'un kilt écossais, ou qu'on le voit entouré de sa petite famille !)

Citation :

Je peux tout de même conseiller l'époustouflant la règle du jeu de Jean Renoir que j'ai vraiment adoré. Les dialogues, le jeu, la photographie...Tout est absolument parfait à mes yeux. L'histoire : le mari, la femme, l'amant (une vieille histoire qui marchera toujours.)

Pas vu non plus, ah la la, ça fait envie. Pourquoi les journées ne font-elles que 24 heures ?

Je pense à LA PUCE ET LE GRINCHEUX (Little Miss Marker en VO) , avec Walter Matthau que j'aime d'amour inconditionnel (Il peut me réciter le bottin... je ris et je pleure!) Dans ce film il y a également Julie Andrews et Tony Curtis. Il date des années 80 et n'a pas eu beaucoup de succès ici (aux USA je ne sais pas).
Mais j'aime beaucoup l'histoire: La petite fille d'un gangster est donnée en gage pour une poignée de dollars à un autre gangster-bookmaker. Mais comme le papa légitime est dégommé, le bookmaker (Walter Matthau, le grincheux de l'histoire) se retrouve avec cette gamine sur les bras. C'est elle , la Puce, elle a 9 ans (ou 8, ou 7?), pas la langue dans sa poche. Leurs relations sont drôles, touchantes et improbables. Tout ça sur fond de Grande Dépression, de trafics louches , de catch-me-if-you-can. Un côté Little Annie chez les gangsters. Je l'ai vu il y a vraiment très longtemps, pas revu depuis, mais j'en garde un souvenir ému et ravi.

Ce film est un remake d'un film authentiquement des années 30, avec Shirley Temple qui, lui, avait cassé la baraque (même titre en VO). Après ça, la gamine avait été une des actrices les mieux payées d'Hollywood.

A noter, le remake avec W.Matthau a été réalisé par Walter Bernstein, connu surtout comme scénariste. Et notamment pour avoir été sur la Liste Noire du maccarthysme pendant la Chasse aux sorcières. D'ailleurs, il a écrit "Le prête-nom" avec Woody Allen qui traite précisément de ce sujet... Woody Allen qui lui a donné un bref petit rôle dans "Annie Hall".

Enfin, pour en revenir à La Puce et le grincheux, il faut absolument dire que c'est adapté d'une histoire de DAMON RUNYON (un sacré zozo, soit dit en passant) qui a écrit des nouvelles "sur Broadway" comme O.Henry écrivait des nouvelles sur New-York. Il les écrivait au fond d'un café, en éclusant sec, bien évidemment.
C'est d'après une de ses histoires (toujours pleines de mauvais garçons, de bookmakers, de religieux en tentation, de gars et de filles interlopes, mais extrêmement tendres, très drôles, et fort joliments écrites) qu'a été tiré le spectacle "Blanches colombes et vilains messieurs" (GUYS AND DOLLS) dont Mankiewicz a tiré le film qu'on sait.
Il faut redécouvrir Damon Runyon ! Le problème, c'est que les traductions qui demeurent sont anciennes, avec de l'argot français des années 40-50 très vieilli, très daté, dans un style poussiéreux.
Bref, il y a bien eu un peu de nettoyage, mais il reste encore beaucoup à faire.

Et bien, ce film donne envie ! J'ai fait quelques recherches sur amazon, et la version des années 80 n'est apparemment disponible qu'en zone 1 ...

Voici la couv' :



Cette Puce a l'air d'être un sacré numéro

Tu as préféré ce remake à la version de 1930 ?

@emjy : Merci !
Pas vu la 1ère version. Shirley Temple me laisse toujours un sentiment ambigu. Elle m'épate énormément parce qu'elle n'avait qu'entre 4 et 8 ans au sommet de sa gloire et que, il faut reconnaître, elle est bonne comédienne pour son âge (même si, pour ma part, j'ai une préférence, côté enfants prodiges, pour Margaret O'Brien, notamment dans "le chant du Missouri". Elle fut, à mon avis très subjectif, la meilleure Beth parmi les adapt. des "4 filles du dr March")) . Et en même temps, Shirley T. finit invariablement par être agaçante. Mais ce n'est probablement pas de sa faute, plutôt celle du système des studios . Et bon, je crois que dans cette version de Little miss Marker c'est Adolphe Menjou qui fait le gangster... ce qui est nettement moins attractif que le cher Walter !!
Il n'a de toute façon pas ses bonnes joues de gros chien malheureux et las.
Quant à cette seconde version, il me reste une impression générale et quelques images. On y voyait, par exemple, toujours trottiner la gamine, en file indienne derrière ce grand escogriffe (Walter Matthau est très grand , dans la vie), et le réalisateur jouait évidemment en permanence sur leur contraste : petite/grand, nez en l'air/ dos courbé, ronchon/tendresse, pègre/innocence, rire/larmes.
Le personnage du bookmaker porte un nom "typiquement Damon Runyon" : Sorrowful Jones. Parfois, ce pourrait être du Dickens.
Et la gamine avait une bouille vraiment sympa.
Tiens, je ne connais même pas son nom. Je vais chercher....

Voici une version d'affiche à la Norman Rockwell.
La petite se nomme Sara Stimson. Pas certain qu'elle ait fait grand-chose ensuite.

Merci pour toutes ces références, Juniper Sling ! Ce Little Miss Marker et ses multiples déclinaisons donne très envie !

Si vous voulez voir un bon film contemporain dans le cadre de l'animation années 30, je vous conseille le 2ème long métrage de Sam Mendes, Road to Perdition. En plus d'avoir un casting masculin assez exceptionnel (Tom Hanks et Paul Newman surtout mais aussi Jude Law et Daniel Craig), c'est un film noir très réussi, sombre et émouvant.

Citation :

Hiver 1931 à Chicago. Michael Sullivan (Tom Hanks) est un tueur professionnel. Il travaille pour le compte de John Rooney (Paul Newman), chef de la pègre irlandaise, qu'il considère comme son père spirituel. Mais un jour, l'un des fils de Michael assiste à un meurtre commis par Connor, le fils de Rooney. Connor, qui a toujours été jaloux de l'affection de son père pour Michael, décide alors d'assassiner Michael et toute sa famille pour qu'aucun d'entre eux ne puisse le dénoncer. Contraint de fuir avec son seul fils survivant, Michael va vouloir se venger mais surtout mettre son fils en sécurité et lui offrir une vie différente de la sienne...

Je l'ai vu pour la première fois lors de sa sortie au cinéma, en 2002 et je l'ai revu avec beaucoup de plaisir hier soir

@Emjy: c'est un des films que je préfère!

@ Miss Virginia : Contente de voir que tu l'aimes aussi J'ouvrirai un topic à ce film ou à Sam Mendes à l'occasion ...

Le scenario est particulièrement remarquable! Dense, fort, prenant. Le sujet est très beau.
J'aurais juste préféré une mise en scène "à l'os", dans l'épure, moins chargée.
Mais elle reste néanmoins fort honorable. Surtout dans la direction d'acteurs , et celle
du jeune garçon en particulier.