la série des Nils Hazard

Je viens de découvrir la série des Nils Hazard que j'ai commencé par le tome 2 et j'ai adoré. Voici donc une ouverture de topic pour cette très bonne série!

Citation :

Présentation de l'éditeur: Un professeur a retrouvé son casier forcé et ses copies corrigées avec du sang humain. Avertissement ou mauvaise plaisanterie? Voila exactement le genre de questions qu'on peut poser au chasseur d'énigmes Nils Hazard et à sa petite amie Catherine Roque. Tous deux vont enquêter sur le terrain lui se faisant passer pour le nouveau prof d'Histoire-Géo, elle se faisant embaucher aux cuisines. Mais ils pourraient bien le regretter.
Nils se retrouve avec 280 suspects, dont un directeur à demi fou, une ogresse déguisée en prof de français, un concierge simple d'esprit, une sixième qui se défenestre, un quatrième qui fait sauter les plombs, des troisièmes qui ont inventé la gruge industrielle, et un "maniaque du crime" qui rôde la nuit dans les couloirs de l'internat.
Bienvenue au collège Saint-Prix.

Depuis le temps qu'on me parlait de Nils Hazard! Il était temps que je m'y mette, n'est-ce pas? Donc tout d'abord, merci Betti pour le cadeau d'anniversaire dévoré en une journée cela va sans dire.

Pour resituer un peu les choses puisque L'assassin est au collège est le deuxième tome d'une série jeunesse (qui se lisent indépendamment d'ailleurs, je n'ai pas lu le tome 1 et j'ai quand même compris l'histoire), Nils Hazard est étruscologue (et il s'y connait aussi un peu en égyptien) et professeur à la Sorbonne. Un peu guindé (monsieur vouvoie sa petite amie) il est aussi très fort en énigme et avec sa petite amie Catherine Roque ils enquêtent à la demande de l'inspecteur Berthier.
Le couple Catherine-Nils est très agréable. Ils sont drôles et se taquinent beaucoup ce qui donne du dynamisme à leur relation.

Au départ, en regardant le volume de 174 pages je me suis dit que ce serait désespérément trop court. En fait, si c'est court le récit est très bien construit et l'intrigue prend son temps. Je me rends compte de la densité de l'écriture de Marie-Aude Murail qui fait qu'en peu de mots elle en dit beaucoup. J'aime le ton de Nils Hazard à mi-chemin entre un vocabulaire précieux de prof de Sorbonne et le langage désabusé d'un homme de trente-cinq. C'est un mélange un peu déroutant mais parfaitement réussi. Comme d'habitude, on retrouve ce qui fait le délice de l'écriture de Marie-Aude Murail: un ton percutant, une maîtrise de l'écriture et un vocabulaire recherché.

En ce qui concerne l'intrigue policière je l'ai trouvé efficace. Pour un adulte cela ne fait pas vraiment peur mais ça doit un peu plus impressionner un esprit plus jeune. Cela dit je l'ai trouvé très bien. Elle est prenante, parfois angoissante sinon drôle.
Les sixièmes m'ont bien fait rire avec Claire Delmas qui "se fait toujours assassiner", le baron Von Gluck et les reconstitutions historiques. Les quatrièmes sont intéressants et les troisièmes assez perturbants. Le collège entier est perturbant de toute façon.
Je n'avais pas deviné la fin, Marie-Aude Murail brouille bien les pistes, accumule les suspects et les fausses pistes.

Une enquête qui m'a beaucoup plu menée par un inspecteur-etruscologue au charme indéniable! Sans aucun doute L'assassin est au collège ne sera pas mon dernier Nils Hazard!

A noter que la série des Nils Hazard fait l'objet d'une réédition à l'école des loisirs.

J'adorais les Nils Hazard au collège ! Je me souviens de L'assassin est au collège et de La Dame qui tue. C'est sûr que sur un public adulte l'intrigue policière est moins impressionnante, mais sur un jeune public ça marche du tonnerre. En tout cas, moi j'étais fan. ^^

Je pense que si tu lis ces romans adultes il faut avoir en tête que c'est écrit pour des ados ou des enfants. Cela dit, si je n'ai pas été impressionnée par l'ambiance, je le suis au contraire par la construction de l'intrigue qui est tout de même complexe.

Après le tome 2 j'ai enchaîné avec le tome 1 Dinky Rouge sang...logique!

Citation :

Présentation de l'éditeur: Le professeur d’étruscologie Nils Hazard a plus de facilité à résoudre les énigmes autour de lui que les mystères de la langue étrusque. Grâce à une méthode d’investigation très personnelle – il ne réfléchit pas, ne déduit pas, mais se contente d’imaginer le passé des autres –, il découvre pourquoi l’un de ses étudiants est tourmenté par un tic qui lui déforme le visage. Il retrouve la trace d’un père de famille parti sans laisser d’adresse. Il comprend pourquoi le jeune François s’est mis subitement à bégayer. Si Nils Hazard est devenu un chasseur d’énigmes hors pair, c’est parce qu’il s’est longtemps considéré lui-même comme une énigme. À treize ans, il a percé le mystère d’un rêve qui le hantait depuis ses plus jeunes années et découvert un terrible secret de famille. Nils Hazard a décidé de raconter ce secret à Catherine Roque, l’une de ses étudiantes. Un choix étonnant: fonceuse, brouillonne, championne de tir à l’arbalète, elle a aussi le don de le mettre hors de lui.

Je sais, je sais: Je suis piquée par la mouche Murail! (mais admettez que c'est une bonne maladie)

Je dois admettre que ce premier tome est bien différent du volume suivant...ou plutôt le volume suivant est bien différent du premier tome. Dinky Rouge sang contrairement à L'assassin est au collège est un tome d'introduction. On y découvre Nils, sa personnalité un peu guindée mais attachante, son amour de l'étruscologie et son don pour les éngimes. Dans ce premier tome, Nils nous est presque présenté comme un Sherlock Holmes amateur qui devine par observation et deduction. C'est un trait de caractère qui est finalement assez peu présent dans le tome 2 et qui m'a assez surprise.

Ce premier tome se présente comme une suite de nouvelles dont le fil conducteur se trouve être Catherine, une étudiante puis ancienne étudiante de Nils qui émoustille et interroge notre cher petit professeur. Chaque nouvelle a son intrigue que Nils résout. Il nous parle de sa propre histoire, de celle de François le petit frère de Catherine, d'un père disparu, d'un petit garçon qui se met à begayer ou d'une fille qui soupçonne sa mère du meurtre de son père.

J'ai trouvé la première histoire en décalage avec le reste du roman, elle est plus lourde plus laborieuse que les autres, notamment pour marquer la différence entre le passé de Nils (forcément plus douloureux à vivre) et les aventures qu'il résout d'une façon somme toute détachée.Par ailleurs cette histoire va nous suivre tout au long du récit puisqu'elle réapparait de temps en temps dans la tête de notre héros.
J'ai beaucoup aimé l'histoire du père disparut ainsi que "N'importe naouak, n'importe comanche" et la dernière.

Les mystères ne sont pas difficiles à élucider mais pour des enfants cela représente un challenge intéressant.
On retrouve bien sûr le style de Marie-Aude Murail, élégant, un peu canaille mais juste qu'on aime tant!

Une série que j'aime décidément beaucoup!

La réédition des Nils, dont la parution initiale des 7 romans s'est échelonnée entre 1991 et 1998, n'est pas purement cosmétique, on pourra s'en rendre compte en comparant les textes et non seulement les couvertures ou les 4èmes. Marie-Aude a soigneusement relu les sept récits avec ses éditrices de l'école des loisirs et a corrigé non seulement les coquilles, mais parfois aussi le style, les dialogues et même certaines invraisemblances apparues à vingt ans d'intervalle... C'est particulièrement évident dans le quatrième opus à paraître, Qui veut la peau de Maori Cannell ? Mais contrairement à la série des Emilien qui a fait l'objet d'une "actualisation" - on y parle en euros et non plus en francs, Emilien convoite un ordinateur au lieu d'un magnétoscope, etc. - Nils et Catherine sont restés dans leur époque, les années 90.
La série des Nils "chevauche" celle des Emilien. Marie-Aude l'a entamée avant d'en avoir fini avec Emilien, car elle commençait à avoir épuisé les charmes du "roman miroir" et du "je" masculin adolescent dans lequel elle s'était coulée avec délices.
A noter qu'on trouvera dans un livre récent de Bertrand Ferrier, Les livres pour la jeunesse entre édition et littérature (PUR, 2011, pp. 210-220), une courte analyse comparée des deux séries.
Bonnes lectures !

Pourquoi Qui veut la peau de Maori Cannell passe devant Tête à rap et Scénario Catastrophe qui, initialement, le précédaient ? La chronologie est elle revue, elle aussi ? Pourtant la fin de Maori Cannell conduit à Rendez vous avec M.X... Et rien ne peut faire suite à ce dernier...

C'est l'éditeur qui décide de l'ordre des réimpressions (et en l'occurrence des rééditions) en fonction des... stocks, tout simplement. Mais rassurez-vous (si vous étiez inquiète...), tous les Nils seront un jour ou l'autre revus et corrigés. Sachant comme le rappelle Perséphone, qu'ils restent lisibles indépendamment les uns des autres, au point que beaucoup de lecteurs ont ignoré longtemps qu'il s'agissait d'une "série" (comme d'ailleurs dans le cas des Emilien). L'un des buts de ce "relookage" était justement de rendre plus visible cette caractéristique, qui se perdait dans l'océan des Medium.

Je vous remercie de votre réponse, Athanase.
Non, je n'étais pas inquiète, d'autant moins que je me contente (pour le moment mais jusqu'à quand) de la première version, seulement curieuse.

JE vais donc découvrir un panachage puisque j'ai les deux premiers en réédition et les suivants dans les anciennes versions. J'espère que je ne serai pas trop handicapée si des retouches importantes ont été faites. Je trouve l'idée fort sympathique d'ailleurs de revenir dessus pour retoucher la série, le processus doit être passionnant pour Marie-Aude Murail.

Je viens de terminer Dinky rouge sang, le premier tome de la série, et j'ai été séduite par le personnage principal et son duo avec Catherine. Bien que le roman soit court, je trouve qu'il peut aussi bien plaire à un public adulte, comme la plupart des romans de Marie-Aude Murail d'ailleurs, d'après ce que je peux en juger pour l'instant.

Le premier chapitre, qui raconte un épisode de son passé, contraste par contre fortement avec le reste du roman, puisqu'on n'y trouve pas le ton plus léger et le Nils adorable et drôle (malgré lui) qui éprouve des difficultés en société. Dès le deuxième chapitre, j'ai été sous son charme. Et Catherine, qui le complète à merveille comme elle le mentionne d'ailleurs, vient faire ressortir ses attributs.

Il me tarde de découvrir le reste de leurs aventures.

Edit 18 janvier : Je n'ai pas pu m'empêcher de lire le tome 2 dans la foulée. Celui-ci se concentre sur la même histoire se déroulant dans un collège. Nils est toujours aussi attachant, mais je regrette que Catherine n'y apparaisse pas un peu plus, puisqu'ils forment un charmant duo.

Je viens de lire L'Assassin est au collège. Je suis un peu restée sur ma faim. Ce roman est divertissant mais je n'ai pas eu le coup de coeur comme pour Oh boy! ou Miss Charity. Dans un roman jeunesse, sans doute plus qu'avec un roman "adulte", j'ai besoin de m'attacher aux personnages, de devenir, le temps d'une lecture, leur amie pour suivre leurs aventures et vivre avec eux or, dans ce roman, je n'ai pas réussi à m'attacher à Catherine et Nils. Il me manquait quelque chose pour me les rendre sympathiques et pourtant, ils avaient tous deux de quoi me plaire: lui, Indiana Sherlock Jones et elle Watson en jupons dotée d'un sacré petit caractère! Je crois que j'aurais apprécié plus de pages, plus de dialogues et d'échanges entre ces deux-là.

Quant à l'enquête, elle demeure divertissante mais là encore, j'aurais aimé une enquête plus longue, voir Nils se confronter plus longuement à ses nouveaux élèves. Cela dit, j'ai souri en voyant ses méthodes pédagogiques si particulières...il ne manque pas d'idées, le sacré Nils.

Au final, la lecture reste divertissante mais trop courte à mon goût.