Jane Eyre BBC 1983

Cette adaptation datant de 1983 est produite par la BBC, elle est réalisée par Julian Amyes sur un scénario de Alexander Baron. Dans les rôles principaux, nous retrouvons Timothy Dalton et Zelah Clarke.

À vos avis

Je lui mets 4 étoiles, j'ai hésité avec 5 mais je dois reconnaitre quelques défauts bien que j'ai adoré cette version

- Pour commencer je trouve que la presque absence de musique pèse lourd sur cette adaptation ou si il y en a, elle n'est pas très bien choisie...
- Certains passages d'une scène à l'autre sont trop abruptes. Un exemple, la scène de la demande en mariage coupée en deux d'une façon un peu trop sèche! Ca accentue le côté tragique de la scène et surtout du désespoir de Jane, mais c'était un peu "too much" à mon goût. Sans parler de la fin elle même que je trouve un peu trop rapide.
- Une Zelah Clark un peu pâle à côté du charisme de Timothy Dalton! Ici Rochester vole complètement la vedette à Jane Eyre

Malgré cela, j'ai adoré cette adaptation!
Elle est très fidèle au livre, tant par les scènes que par les acteurs (Rochester/Timothy ) Comme dans le livre, j'ai trouvé un Rochester qui dégage ce quelque chose qui fait que je l'aime ^^ sombre, torturé, passionné, ...
Je me suis laissée emporter par l'histoire et j'ai passé plus de 200 min de pur bonheur. Avec un peu de mal a arrêter mon lecteur entre 2 épisodes ^^

Je lui mets 4 étoiles aussi parce que j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et que bon Timothy Dalton en Rochester est bon mais pas assez rude à mon goût ...
Par contre, Kaz, je n'ai même pas fais attention à l'absence de musique..

J'ai mis 5 étoiles sans hésitation aucune: c'est mon adaptation préférée!!!
La plus fidèle au roman et à la psychologie des personnages.... Du coup, s'il y a des défauts, - et je te rejoins Kazobao sur la fin un peu précipitée- je ne les remarque presque pas!

S'Sweetheart a écrit:

Timothy Dalton en Rochester est bon mais pas assez rude à mon goût ...

Moi je trouvais à première vue ce Rochester presque trop rude, à la fois physiquement et de caractère: maintenant, après l'avoir revu, je le trouve parfait!
En face de lui, Zelah Clark se dresse petite, mais droite et obstinée: je ne la trouve ni pâle, ni mièvre; bref, juste comme je me l'imaginais!

S'Sweetheart a écrit:

Par contre, Kaz, je n'ai même pas fais attention à l'absence de musique..

Je ne sais si c'est ma mémoire ou mon ouïe qui flanche....

Si j'ai mis 5 et non 4, c'est parce que jusqu'à aujourd'hui, c'est le seul "Jane Eyre" qui m'émeuve presque autant que le livre!

Je mets trois étoiles à cette adaptation, que j'apprécie, mais à laquelle je préfère malgré tout le film de 1944 et l'adaptation télévisée de 1973, dont je suis une inconditionnelle !

En effet, pour moi, l'adaptation vaut surtout pour le jeu de ses deux acteurs principaux, que je trouve absolument remarquables de bout en bout : Timothy Dalton, qui n'a pourtant pas le physique du rôle, campe un magnifique Rochester, conforme à la description qui nous est faite de son caractère tout au long du roman, à la fois rude, tourmenté, tendre, amoureux et émouvant. Lui-même jugeait d'ailleurs que ce rôle était la meilleure performance de sa carrière, et en était, à juste titre, fier.

Quant à Zelah Clarke, qui est une actrice non professionnelle, elle campe une très belle Jane : bien que n'ayant plus l'âge du rôle, son visage, qui possède une beauté très particulière, lui confère une sorte de beauté intemporelle, et la qualité de son jeu est absolument extraordinaire.

Ces deux grands comédiens se donnent la réplique avec un plaisir évident, et le plaisir est partagé par le spectateur.

Alors, pourquoi seulement trois étoiles, me direz-vous ?

Parce qu'à côté de ces deux acteurs exceptionnels, qui arrivent à faire oublier le fait qu'ils ne correspondent pas tout à fait à la description physique qui est donnée d'eux dans le livre, et qui portent le film sur leurs épaules, cette adaptation souffre à mes yeux d'un certain nombre de défauts.

Je ne parle pas de la réalisation dont au fond ici je me moque, puisqu'il s'agit d'une adaptation TV réalisée dans les années 1980 avec peu de moyens.

Mais de la partie sur l'enfance, que j'ai trouvée d'une longueur absolument insupportable, les acteurs y jouant ayant tous un jeu soit très peu frappant, soit sonnant carrément faux.

Des acteurs secondaires, dont aucun ne se détache véritablement du lot.

Des libertés scénaristiques prises avec l'oeuvre : par exemple, on voit Rochester s'enfuir à cheval sous les yeux eberlués de Jane le lendemain de la nuit où la folle a tenté de mettre feu au lit de son maître. Ou encore, la scène de la demande en mariage coupée en deux, avec une partie qui se déroule à l'intérieur de la maison et l'autre à l'extérieur.

Je ne suis pas contre des modifications par rapport à l'oeuvre originale, mais là, j'ai eu le sentiment que ces changements n'apportaient rien, et que le premier d'entre eux relevait de la facilité (volonté de dramatiser la scène), quant au deuxième, je n'en ai pas compris la raison (la scène perd de sa force ; or, il est très important qu'elle ait lieu à l'extérieur, dans ce jardin qui est encore, à ce moment là du livre, une sorte d'Eden préservé).

Je chipote grave, me direz-vous ? Vous avez peut-être raison, mais j'aime bien ça , et puis, je reconnais préférer les deux autres versions que j'ai citées au début de mon post, et qui sont souvent très critiquées, alors que celle de 1983 est souvent encensée, de manière parfois un peu exagérée.

Popila a écrit:

Je mets trois étoiles à cette adaptation, que j'apprécie, mais à laquelle je préfère malgré tout le film de 1944 et l'adaptation télévisée de 1973, dont je suis une inconditionnelle !

Le film de 1944 a été la première adaptation du roman que j'ai pu voir - j'étais encore adolescente à l'époque - et la seule que j'ai connu pendant de longues années: de fait, elle n'a subi aucune comparaison pendant très longtemps!

Par contre, je ne connais pas l'adaptation de 1973 et je vais remédier à cela!

Popila a écrit:

Timothy Dalton, qui n'a pourtant pas le physique du rôle, campe un magnifique Rochester, conforme à la description qui nous est faite de son caractère tout au long du roman, à la fois rude, tourmenté, tendre, amoureux et émouvant. Lui-même jugeait d'ailleurs que ce rôle était la meilleure performance de sa carrière, et en était, à juste titre, fier.

Quant à Zelah Clarke, qui est une actrice non professionnelle, elle campe une très belle Jane : bien que n'ayant plus l'âge du rôle, son visage, qui possède une beauté très particulière, lui confère une sorte de beauté intemporelle, et la qualité de son jeu est absolument extraordinaire.

Tu exprimes très justement ce que j'ai ou aurai voulu dire au sujet de l'interprétation.... :flower:

Alice a écrit:

Le film de 1944 a été la première adaptation du roman que j'ai pu voir - j'étais encore adolescente à l'époque - et la seule que j'ai connu pendant de longues années: de fait, elle n'a subi aucune comparaison pendant très longtemps!

Chouette, une autre inconditionnelle ! J'ai vu le film lors d'une rétrospective dans mon cinéma de quartier, c'était extraordinaire. Tout le monde est ressorti très ému de la séance.

Alice a écrit:

Par contre, je ne connais pas l'adaptation de 1973 et je vais remédier à cela !

Elle est disponible à des prix intéressants sur Amazon et sur Play.com. Par contre, attention : cette adaptation ne dispose que de sous-titres anglais ! Mais comme elle est très fidèle au roman, on arrive à suivre très facilement. Si tu as l'occasion de la voir, j'espère que cette adaptation te plaira.

Alice a écrit:

Tu exprimes très justement ce que j'ai ou aurai voulu dire au sujet de l'interprétation.... :flower:

Merci.

J'ai acheté le dvd au Virgin pas plus tard qu'aujourd'hui. Je vais donc ENFIN pouvoir poster mon avis !

Je me souviens en avoir garder une bonne opinion, mais je vais quand même me refaire un visionnage pour avoir une image fraiche en tête avant de me hasarder à faire des commentaires

J'ai mis 5 étoiles parce que j'ai adoré, que je me suis enfilée la série d'un coup et parce que Timothy Dalton était vraiment épatant dans le rôle de Rochester !

Concernant les coupures brusques, en fait je crois que la série faisait 10 épisodes lors de sa toute première diffusion en Angleterre et le DVD français ne comporte que 5 épisodes (2 à la suite à chaque fois), ce qui explique les coupures très brusques pendant le milieu de l'épisode.

Je suis en train de le visionner mais contrairement à vous je ne trouve pas que c'est une version réussie. Certes l'adaptation du livre est bien respectée, le choix des acteurs passe assez bien même si il est vrai que Jane Eyre est timorée par rapport à un "beau" Rochester ...Rochester je le voyais plus "moche" et de plus grande corpulence. Par contre la réalisation est un peu baclée je trouve dès les premières images j'avais l'impression d'être dans une série comme les feux de l'amour. La caméra bouge beaucoup trop ce qui a pour conséquence de rendre l'interprétation très approximative.

J'ai mis 5 étoiles. Je ne suis pas sûre que ça les vaille, peut être plutôt 4, mais j'ai été tellement agréablement surprise que je le récompense!

Je trouve cette version une des plus fidèles au roman (mais pas vu celle de 1973, ni celle de 1944). Pour ma part j'ai trouvé T. Dalton parfait. Certes il est assez beau ce qui n'est pas le cas de Mr Rochester, mais il a bien ces épaules larges, cette lourdeur et cette brutalité ou plutot cette rudesse que je lui prête à "ma" lecture du roman. Zelah Clarke est parfaite aussi. Petite et si fière, tout en retenue et si sûre d'elle, si passionnée à la fois.
J'ai aussi été gênée par la coupure de la scène de la demande en mariage mais sinon je me suis lassée happée, je ne suis donc pas très critique outre mesure!

 

Entièrement d'accord avec toi Anne ! Pour moi Timothy Dalton est Rochester et puis c'est tout, qu'on ne vienne pas me parler de Toby Stephens   

Rhoo non alors, [modemidinetteon]Toby Stephens 4 ever[/modemidinetteoff]   

Est-ce que tu l'as regardé ? Parce qu'on n'a pas ton avis, tu dis au-dessus que tu vas le donner et puis rien   

J'ai commencé mais pas réussi à terminer.    Ceci dit, ce n'est pas la faute de Timothy Dalton que j'apprécie plutôt bien.
J'essaierai de redonner une chance à la mini-série cet été (je compte me faire un challenge de Period Dramas perso ^^)

Tiens pour ton édification personnelle, ma lettre d'amour à Timothy Dalton et à cette version    (billet que j'avais publié sur mon blog). Si avec ça tu ne la regardes pas...    

Citation :

Disons-le tout de suite, j'ai adoré. Ce serait même un énorme coup de coeur, si le côté kitchissime des décors ne venait affaiblir cette magnifique version. Je ne sais pas pourquoi les décors des années 70-90 font affreusement plus datés que ceux des années 30-50. Je voulais vous mettre une image du salon, mais il n'y en a même pas sur internet tellement c'est laid. Enfin, vous avez tous vu un jour Amour, Gloire et Beauté ou les Feux de l'amour, eh bien c'est le même type de décor, bibliothèque lambrissée où l'on voit que les livres sont en carton, cheminée immense, tapis au sol, tableaux d'ancêtres au mur, bref c'est affreux et ridicule.
La mise en scène est pour beaucoup de scènes du théâtre filmé à deux caméras fixes, une sur chaque acteur.
Mais voilà les seuls points que l'on peut reprocher à cette version (même si je comprends que cela puisse rebuter). [D'un autre côté, quand il lui passe les mains dans les cheveux, personne ne crie "Raccord" et du coup, elle se retrouve toute décoiffée pendant le reste de la scène et c'est trop mignon]

C'est une adaptation de la BBC, donc dire qu'elle est de qualité est un pléonasme. Les deux seuls points qui ne sont pas présents (dans ce que j'ai remarqué) sont qu'Helen Burns ne meure pas aux côtés de Jane (d'ailleurs on voit juste sa tombe) et que Jane ne repousse pas Rochester avant le mariage. A part cela, c'est ultra-fidèle. Et il y même la scène de la bohémienne !!! Ne vous imaginez pas un Timothy Dalton complètement grimé, c'est assez simplement réalisé avec une couverture et l'utilisation de la pénombre, mais c'est quand même efficace ! Et puis surtout, on assiste aux longs (mais passionnants) échanges entre Rochester et Jane en particulier au coin du feu et on a le temps de voir leurs sentiments se dévoiler et de frémir avec eux.

Et si l'on frémit, c'est grâce à l'interprétation magistrale de Timothy Dalton. Je suis complètement sous le charme. Il interprète un Rochester tel que je me l'étais imaginé : bourru au départ, mais toujours avec l'oeil plein de malice, puis plus attachant et séducteur mais plein de froideur du jour au lendemain. Il y a juste la scène après le mariage où il en fait un peu trop. Mais sinon, il est formidable ! Lors de la scène après l'incendie du lit, où il dit à Jane "vous me quittez déjà", à la fin, il lui dit "go" mais il continue à lui tenir la main, c'est juste incroyable d'émotion (et en plus lui est filmé de dos!). Lors de la soirée avec Blanche Ingram où celle-ci dénigre les gouvernantes, Jane quitte la salle, il la rattrape et lui dit "je ne vois bien que cela ne va pas, vous êtes au bord des larmes", c'est juste trop émouvant tellement c'est bien joué. Et quand il la fait tourner en bourrique avant sa déclaration ! Bref, il y a des scènes absolument cultes !!!!

Face à lui, Zelah Clarke joue au départ une Jane un peu éteinte et effarouchée, mais elle explose sous le coup de tous les sentiments qu'elle a tenté de contenir et quand il lui annonce qu'elle devrait partir en Irlande sa réaction est magnifique. A partir de là, elle prend vraiment son destin en main et ne se laisse plus faire. Au final, elle aussi interprète une Jane telle que je l'imaginais, qui prend de l'assurance au fur et à mesure. Le seul bémol est qu'elle ne cesse de répéter qu'elle a 18 ans alors qu'elle en fait facilement 10 de plus. Et tout de même, les deux acteurs sont 15 fois trop beaux pour les rôles mais on le leur pardonne.
Les acteurs secondaires ont un jeu un peu plus outrancier, mais au final, on ne les voit pas tant que cela et on les oublie assez vite.
Malgré le côté très daté des décors et des images (d'ailleurs la qualité du transfert est malheureusement très moyenne aussi), l'interprétation, magistrale, n'a pas pris une ride.