Bienvenue sur Whoopsy Daisy, le forum des amoureux de la littérature et de la culture anglaise ! Pour profiter pleinement de notre forum, nous vous conseillons de vous identifier si vous êtes déjà membre. Et surtout n'hésitez pas à nous rejoindre si vous ne l'êtes pas encore !
Whoopsy Daisy Forum
Bienvenue sur Whoopsy Daisy, le forum des amoureux de la littérature et de la culture anglaise ! Pour profiter pleinement de notre forum, nous vous conseillons de vous identifier si vous êtes déjà membre. Et surtout n'hésitez pas à nous rejoindre si vous ne l'êtes pas encore !
Forum des amoureux de la littérature et de la culture anglaise
Bienvenue sur Whoopsy Daisy
Whoopsy Daisy n'est pas un blog, mais un forum participatif: participez !
Sujet: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Dim 21 Nov - 20:31
Aujourd'hui, j'ouvre un topic au maître du suspense, j'ai nommé le grand
Alfred Hitchcock (1899-1980)
Pour commencer, je vous propose une petite biographie :
Allociné a écrit:
Après des études d'ingénieur, Alfred Hitchcock entre à la compagnie des télégraphes Hanley. En 1920, il intègre la compagnie Famous Players Lasky (filiale de la Paramount à Londres) où il s'occupe des sous-titres pour les films muets. Cette expérience lui permet de se familiariser avec tous les métiers du cinéma. En 1922, il fait une première tentative de réalisation avec Number thirteen qu'il ne terminera jamais. Avec Le Jardin du plaisir (1925), il signe son véritable premier film. Son style et ses thèmes de prédilection pointent avec The Lodger (1926) et Chantage (1929). Son apogée en Angleterre est marquée par des films tels que L'Homme qui en savait trop (1934), Les Trente-Neuf Marches (1935), Agent secret - Quatre de l'espionnage (1936) et Une femme disparaît (1938).
A la veille de la guerre, il a déjà une solide réputation. David O. Selznick invite Hitchcock à Hollywood où il finira par se fixer. Le premier film de sa période américaine, Rebecca (1940), est un triomphe. A la différence de nombreux cinéastes, il tente avant tout de séduire, manipuler et surprendre le public. Il aime jouer avec ce dernier pour qu'il fasse partie intégrante de l'action de ses longs. Il devient le maître du suspense adulé par le public ainsi que par la critique alors qu'il ne prétend qu'au divertissement.
Malgré les apparences, son cinéma cultive une certaine forme d'intellectualité comme La Corde (1948), un film de réflexion sur le mal qui s'appuie sur la philosophie nietzschéenne. Ce film plus expérimental par ses thèmes et le peu de succès qu'il rencontra à l'époque le poussèrent à retourner au thriller plus conventionnel comme L'Inconnu du nord-express (1951), Le Crime était presque parfait (1954), et Fenêtre sur cour (1954). En 1956, il fait le "remake" de L'Homme qui en savait trop, version quelque peu éloignée de l'original.
Les années 50 marquent une période prolifique où il réalise des chefs d'œuvres tels que Sueurs froides (1958), La Mort aux trousses (1959), Psychose (1960) et enfin Les Oiseaux (1963). Le succès d'Hitchcock a été aussi du au choix de ses acteurs, James Stewart, Cary Grant, Grace Kelly qui ont su porter de façon monumentale ses films. Autre facteur déterminant, le compositeur Bernard Herrmann qui crée la musique de tous ses films à partir de 1957, compositions en parfaite harmonie avec les ambiances recherchées par Hitchcock.
La seconde moitié des années 60 est marquée par des films comme Pas de printemps pour Marnie (1964) et Le Rideau déchire (1966). En 1972, il tourne Frenzy, son premier "thriller" britannique après plus de 30 ans aux Etats-Unis. Complot de famille (1976) est sa dernière œuvre. Avec 54 films à son actif, Hitchcock s'est imposé comme le maître incontestable du suspense et de l'angoisse sur grand écran.
Si vous voulez en savoir plus, je vous recommande la page Wikipedia, très détaillée et avec de nombreuses références :
Je crois que le premier film que j'ai vu d'Hitchcock, c'est La Main au Collet, avec Grace Kelly et Cary Grant, un film que j'avais adoré ! J'aime énormément aussi Fenêtre sur cour avec James Stewart , entre autres !
Mais aujourd'hui, je voudrais vous présenter Pas de printemps pour Marnie (en VO Marnie), que j'ai découvert cette semaine, et qui m'a beaucoup marqué ! Ce film est adapté d'un roman de Winston Graham. Dans les rôles titres, Sean Connery et Tippi Hedren sont impressionnants
Un vol est commis (9869$ !!!) et une employée semblant irréprochable ne revient pas travailler. Marnie (car il s'agit d'elle) retourne voir sa mère, avec qui les relations sont étranges.
On sent qu'il y a un secret de famille. Marnie fait des cauchemars étranges et est terrifiée par l'orage et la couleur rouge.
Plus tard, Mark Rutland cherche une nouvelle employée ...
... et une certaine Mrs Taylor se présente.
Intrigué et croyant reconnaître la jeune voleuse, il l'embauche... et l'observe. Jusqu'à ce qu'à nouveau, Marnie, alias Mrs Taylor, commette un nouveau vol. Mark Rutland, au lieu de la dénoncer, la confronte et lui propose un marché très particulier...
Pour ne pas spoiler ceux qui n'ont pas vu ce film, je mets la suite en spoiler, car elle dévoile des passages de l'intrigue ...
Spoiler:
Ce film m'a mise assez mal à l'aise. Par le personnage de Marnie, dont on sent qu'elle bloque un souvenir extrêmement douloureux, qui fait qu'elle ne peut pas supporter d'être touchée par un homme. Par le personnage de Mark Rutland, qui n'a rien d'un héros classique. Il oblige quasiment Marnie à l'épouser. Son attirance envers cette femme semble reposer entre autres sur le fait qu'elle est une voleuse... Cependant, il essaie aussi de l'aider, de lui faire comprendre qu'elle est malade, en utilisant notamment la psychanalyse. J'aime beaucoup la réplique de Marnie "You Freud, me Jane"
Les peurs et cauchemars de Marnie sont très bien rendus, avec cette couleur rouge qui envahit tout.
Un autre passage qui m'a beaucoup marqué c'est lorsqu'elle a ce terrible accident avec son cheval ...
Et vous, avez-vous vu ce film ? Qu'en pensez-vous ? Plus généralement, quels sont vos films préférés de Hitchcock ?
Séverine Overbearing Master
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Dim 21 Nov - 21:02
Oh oui, j'ai vu ce film et je l'ai adoré. C'est vraiment un des meilleurs de ce réalisateur de génie. Je ne sais pas trop dire quel est mon film préféré de lui, c'est beaucoup trop difficile comme question et je crois que la réponse varie au gré de mes revisionnages (comme avec Miyazaki, bien qu'ils n'ont rien à voir l'un et l'autre). J'aime beaucoup ces films, les histoires qu'il traite, les acteurs qu'il choisit, sa façon de filmer, le suspens savamment distillé... Bon il y a du très bon comme du pire dans son œuvre mais avec tout ce qu'il a tourné, il est devenu un vrai mythe pour moi. Et il est aussi à l'origine de ma profonde aversion pour les oiseaux avec ce film qui m'avait complètement terrifié à l'époque. J'étais super jeune alors mais je me souviens de ce moment comme si c'était hier, j'ai toujours une sainte horreur des oiseaux et je n'ai jamais pu revoir ce film. Sinon, j'ai beaucoup aimé le film qu'il a fait sur Rebecca, c'est le dernier que j'ai vu de lui (un de ces films que je ne connaissais encore pas) et ça remonte déjà à un petit moment. J'ai envie d'en revoir un maintenant, c'est malin. Merci Artemis pour ce très chouette sujet.
Popila Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Dim 21 Nov - 21:22
Pour tout dire, Pas de printemps pour Marnie est un film
Spoiler:
qui m'a mise extrêmement mal à l'aise, de par son sujet - la frigidité d'une femme - et la manière dont il est traité.
Le film est extrêmement inventif au niveau visuel
Spoiler:
- que ce soit le début, où Marnie lave ses cheveux dans un lavabo et se refait une couleur, quand elle vole quelque chose dans le bureau et manque de peu de se faire surprendre, quand elle est convoquée dans le bureau de son patron et qu'elle révèle sa peur de l'orage et de la couleur rouge, quand Sean Connery l'embrasse et que leurs deux bouches sont filmées en très gros plan -
mais aussi très lourd parfois
Spoiler:
- avec les scènes qui se déroulent dans le quartier portuaire où vit la mère de Marnie, et où l'on voit bien qu'il s'agit d'un décor peint.
L'atmosphère est elle aussi très lourde et très tendue.
Le personnage de Sean Connery est assez particulier, on peut se demander
Spoiler:
si lui aussi n'est pas malade, quelque part, puisqu'il tombe amoureux d'une femme qui est incapable de lui rendre son amour,
mais ça lui donne un côté romantique et aventurier qui n'est pas déplaisant.
J'avoue que la façon dont la critique interprète la scène de la nuit de noces m'a laissée dubitative :
Spoiler:
pour moi, il ne se passe rien, mais d'après ce que j'ai lu, elle est interprétée comme un viol (on n'a pas du voir le même film)
La scène du cheval est très marquante, de même que
Spoiler:
la remémoration du souvenir douloureux de Marnie, qui a lieu au cours d'une scène très violente et très sanglante. Néanmoins, cette remémoration ouvre la porte vers un fragile espoir de guérison...
Audacieux par son sujet et par son esthétique, ce film m'a néanmoins paru un peu trop appuyé et démonstratif ; Truffaut le qualifiait de "chef d'oeuvre malade", et personnellement, je lui trouve un côté monstrueux.
Les deux acteurs principaux s'en tirent cependant avec beaucoup de brio et de classe, et le film vaut la peine d'être vu, même si je lui préfère, avec un sujet analogue (la psychanalyse) La maison du docteur Edwardes (Spellbound), qui raconte l'histoire d'une psychanalyste (Ingrid Bergman) amenée à découvrir que le nouveau collègue avec qui elle travaille (Gregory Peck) souffre d'une pathologie mentale ; elle en tombe amoureuse et décide de l'aider. Malgré quelques longueurs, c'est un très beau film, avec des scènes visuellement étonnantes, et certains décors sont signés de Dali.
Je reviendrai plus tard évoquer les films du Maître que je préfère ; pour l'heure, je crois avoir été suffisamment bavarde;
_________________
Miss Artemis Holmes Hogwarts marauder
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Dim 21 Nov - 21:40
Séverine a écrit:
Et il est aussi à l'origine de ma profonde aversion pour les oiseaux avec ce film qui m'avait complètement terrifié à l'époque
J'avoue ne toujours pas avoir vu Les Oiseaux, car j'ai peur d'avoir trop peur !!!
Popila a écrit:
J'avoue que la façon dont la critique interprète la scène de la nuit de noces m'a laissée dubitative :
Spoiler:
pour moi, il ne se passe rien, mais d'après ce que j'ai lu, elle est interprétée comme un viol (on n'a pas du voir le même film)
Je suis tout à fait d'accord avec toi ! Je ne comprends pas vraiment cette interprétation
Popila a écrit:
Les deux acteurs principaux s'en tirent cependant avec beaucoup de brio et de classe, et le film vaut la peine d'être vu, même si je lui préfère, avec un sujet analogue (la psychanalyse) La maison du docteur Edwardes (Spellbound)
Et voilà, ma pile de films à voir vient d'augmenter !!!!!!!!
Pour compléter, j'ai trouvé ce site qui analyse en détails le film de manière très intéressante :
Popila Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Dim 21 Nov - 21:59
Merci, Miss Artemis.
Je crois que j'avais lu cette analyse du film après l'avoir vu ; elle est très riche, très complète et très intéressante.
_________________
Lady Clare Swoon addict
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Lun 22 Nov - 14:56
Voilà un cinéaste incontournable...
Je vous propose un top 3 :
1/ Un de mes films favoris est Psychose... Tout d'abord, tout le film est un suspens haletant, et même quand on l'a déjà vu plusieurs fois, on se laisse prendre au jeu... Chaque plan, chaque rebondissement du scénario, chaque jeu de lumière est digne d'être décortiqué dans un cours de cinéma...Je l'ai revu dernièrement et j'ai encore été bluffée, il n'y a rien de superflu dans ce film, chaque détail compte, les astuces du scénario cassent allégrement les règles du genre, un film parfait...
2/ Je suis une fan absolue de Marnie, là, non, le film n'est pas parfait, mais il dégage un parfum insolite de perversité et de romantisme finement dosé... Je craque complètement pour Mark, joué par un Sean Connery tout en nuance (l'homme parfait??) et pour Marnie dont les tourments intérieurs la rendent touchante et attendrissante malgré sa vie malhonnête... La révélation de son secret n'est pas tellement surprenante (en tout cas à notre époque), mais tout est si brillamment traité, par petites touches, que c'est à chaque fois un plaisir de le revoir....
3/ La Corde. Je l'ai vu il y a longtemps mais je n'ai jamais oublié ma sensation de malaise, c'est un authentique chef d'oeuvre de perversité qui montre bien les dérives du genre humain et ses pires bassesses et faiblesses, le tout filmé et interprété de façon très subtile, bien sûr. Le film se passe dans un huis-clos proprement étouffant, dans le même décor, mais de telle façon que ce soit à la fois oppressant pour le spectateur mais jamais ennuyeux, on en ressort complètement bouleversé...
Il y en a trop!!! ...Les Oiseaux, Le Crime était presque parfait, Sueurs froides ou encore La Mort aux trousses (je suis fan de Gary Grant...) ... Fenêtre sur cour... Encore un chef d'oeuvre, une sublime Grace Kelly, un troublant James Stewart et une intrigue simplissime que le grand Hitch transforme en un grand film passionnant et prenant... Jusque à la dernière minute, le spectateur ne sait pas où le fil de l'histoire va le mener... Et cette fameuse scène où Grace grimpe le long de l'échelle avec sa jupe qui virevolte sur ses jambes, tout simplement magnifique...
Et .... Les Oiseaux...c'est vraiment génial!!!!!!!!!!!!!!!!
Summerday Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Mar 23 Nov - 13:17
Hitchcock demeure l'un de mes cinéastes préféré et il a été l'une de mes grandes découvertes cinématographiques, qui m'accompagne depuis mes 10-11 ans. Mes parents étaient très fans de films noirs et polars et on en a vu pas mal. J'étais amoureuse de James Stewart et Gregory Peck!! Et j'avais (et ai toujours) une préférence pour les héroïnes campées par Ingrid Bergman et Grace Kelly. J'en ai vu beaucoup mais certains il y a très longtemps et je m'en souviens mal. Mes préférés demeurent : Vertigo, Fenêtre sur cour, La maison du Dr Edwards, Le procès Paradine, Rebecca.
Aller, une affiche de Vertigo pour le plaisir! Le chignon de Kim Novak, c'est culte!
J'ai aussi vu : L'homme qui en savait trop, La corde, Frenzy, La 39e marche, Psychose, Les enchainés, La main au collet, Mais qui a tué Harry?, L'inconnu du Nord-express, La mort aux trousses, Les oiseaux, L'étau. Et peut-être d'autres que j'oublie.
En général durant les vacances de noël on se fait un plongeon hitckockien en famille. Ce n'est pas vraiment festif mais c'est notre truc!
Sinon la cinématique propose un cycle de conférences dédié au cinéaste :http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/rencontres-conferences/conferences.html
sookie Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Mer 26 Jan - 14:32
Lundi soir j'ai sacrifié un épisode de Cold case pour regarder Pas de printemps pour Marnie d'Hitchcock et j'ai beaucoup aimé ce film. Marnie est une jeune femme à tendance kleptomane : elle vole ses employeurs. Les vols successifs servent à améliorer la vie de sa mère blessée. Mais ses vols cachent surtout un mal-être chez Marnie... Elle est de nouveau à la recherche d'un nouvel employé qu'elle pourra plumé mais elle tombe sur plus fort qu'elle à savoir Sean Connery Marnie est un excellent Hitchcock. C'est un film très psychologique et on souhaite absolument découvrir pourquoi Marnie n'aime pas les hommes.
Pour ce qui est du réalisateur j'adore de nombreux films : Psychose, Les oiseaux, Frenzy ou encore La mort aux trousses. J'ai découvert une grande partie de se filmographie il y a environ 3 - 4 ans avec la collection des Figaros de l'été qui propose chaque été une collection de dvd par réalisateur. J'affectionne tout particulièrement l'atmosphère qu'il sait si bien rendre comme quoi on a pas besoin de nombreux artifices pour avoir peur Maintenant il me tarde de découvrir Mr et Mme Smith, seule comédie de ce grand maître.
Akina Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Mar 1 Mar - 12:14
Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, et pour ceux qui voudraient le revoir : Arte diffuse Psychose de Hitchcock, lundi 7 Mars.
Emjy Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Ven 22 Fév - 14:39
Je ne sais pas si vous l'avez déjà repéré mais Les Inrockuptibles a consacré un numéro spécial à Hitchcock. Il est sorti il y a quelques jours. Il me tente bien ...
Citation :
15 façons de rejouer Hitchcock, De Palma le fils spirituel, Filmographie commentée, Le maître du petit écran, L'invention du film d'action, Musique : morceaux d'anthologie, Sexe et libido.
_________________
Pickwick Swoon addict
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Lun 25 Fév - 12:21
ohhhhh je l'avais pas repéré celui là et il me tente plus que bien ! vers le kiosque le plus proche !
Miss Virginia Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Lun 25 Fév - 17:00
Moi non plus j'avais pas vu!! Ça m'intéresse beaucoup!!
Popila Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Mar 26 Fév - 12:07
Moi aussi, je suis très tentée.
Merci pour l'info, Emjy !
_________________
MisterQuilt gothic novel reader
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Mar 26 Fév - 18:13
sookie a écrit:
J'affectionne tout particulièrement l'atmosphère qu'il sait si bien rendre comme quoi on a pas besoin de nombreux artifices pour avoir peur Maintenant il me tarde de découvrir Mr et Mme Smith, seule comédie de ce grand maître.
le cinéma de hitchcock ce ne sont que des artifices mais c'est si intelligent si habile qu'on s'en aperçoit longtemps après quand on revoit les films et la plupart sont souvent des comédies avant d'être du suspense
MisterQuilt gothic novel reader
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Mar 26 Fév - 23:36
Séverine a écrit:
Bon il y a du très bon comme du pire dans son œuvre .
tu dirais que c'est quoi le pire selon toi ?
Popila a écrit:
le quartier portuaire où vit la mère de Marnie, et où l'on voit bien qu'il s'agit d'un décor peint. [/spoiler]
bah je pense que hitchcock le voyait super bien aussi. on peut ne pas aimer son choix mais croire une seule nanoseconde qu'il croyait qu'on croirait que c'était du vrai il me semble que c'est une injure à son intelligence car ce choix était parfaitement assumé moi j'aime beaucoup ce décor peint car il se place dans le même ordre d'idée onirique psychanalytique du décor peint par s dali dans la maison du dr edwardes, au moins on ne peut pas lui reprocher de ne pas être cohérent avec lui-même et son oeuvre. ces décors sont des écrans (toiles)) où les personnages projettent le cinéma de leurs fantasmes leurs obsessions leur âme tourmentées et le récit du passé comme un flash back. moi ça me va c'est cohérent et poétique.
Popila Bookworm
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Mer 27 Fév - 13:36
MisterQuilt a écrit:
bah je pense que hitchcock le voyait super bien aussi. on peut ne pas aimer son choix mais croire une seule nanoseconde qu'il croyait qu'on croirait que c'était du vrai il me semble que c'est une injure à son intelligence car ce choix était parfaitement assumé
Bon, on va mettre les choses au clair tout de suite : je n'ai jamais voulu dire qu'Hitchcock ne se rendait pas compte de l'artificialité de son choix. Je pense effectivement que c'était voulu (il n'aimait pas spécialement tourner en décor naturel, et préférait les studios, où il pouvait plus facilement tout maîtriser - vu que le film était mis en storyboard avant d'être tourné, cette façon de faire prouve bien qu'Hitchcock laissait peu de place à l'improvisation).
Ton interprétation est très séduisante, simplement, pour moi, au niveau technique, dans un film de cette époque, ce décor peint sent tellement l'artificialité que ça m'apparaît limite comme une faute de goût. Dans le Dr Edwardes, le décor peint n'est pas du tout gênant parce que c'est un film plus ancien, que le décor peint symbolise clairement un fantasme, et qu'il est signé par un grand artiste. Dans Marnie, ce n'est pas le cas et ça fait un peu "j'ai raté le coche avec la modernité". De plus, dans la plupart des autres scènes, on ne retouve pas ce procédé.
_________________
MisterQuilt gothic novel reader
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma Mer 27 Fév - 20:36
Popila a écrit:
[ Je pense effectivement que c'était voulu (il n'aimait pas spécialement tourner en décor naturel, et préférait les studios, où il pouvait plus facilement tout maîtriser - vu que le film était mis en storyboard avant d'être tourné, cette façon de faire prouve bien qu'Hitchcock laissait peu de place à l'improvisation).
Bravo. Vous pensez bien. Mais les films ont généralement tous un storyboard. Même à cette époque et avant cette époque. Ce n'est pas spécifique à Hitchcock. Cela ne prouve donc rien sur lui. C'est plutôt le contraire (des films sans storyboards) qui est rare.
Popila a écrit:
[ au niveau technique, dans un film de cette époque, ce décor peint sent tellement l'artificialité que ça m'apparaît limite comme une faute de goût.
Qui parle de technique? Je vous parle d'esthétique et d'intentions . Vous me répondez technique et superficialité (je n'ai pas trouvé ce mot dans mon Larousse de la langue française, mais il date de 2006). Vous m'assurez que vous savez qu'Hitchcock se rend compte de ce qu'il fait mais vous me donnez des arguments qui réfutent immédiatement ce que vous affirmez. Je ne vois pas en en quoi un film ancien aurait plus le droit d'utiliser une toile peinte qu'un film des années 60, ni surtout en quoi c'est une faute de goût. Je dirais plutôt que c'est une faute de goût de croire que c'est une faute de goût.
Chaque chose dans la scène dont nous parlons (dite "de la toile peinte" sic) indique que Hitchcock non seulement sait exactement ce qu'il fait mais qu'il le fait à dessein. La moindre des choses est d'essayer de comprendre un peu ces desseins. Cette scène est sans aucun doute une des plus belles, une des plus prenantes du film parce que , justement, elle est relatée comme à l'intérieur d'un rêve, un flash back où Marnie raconte ses souvenirs avec sa voix de petite fille, et le décor à l'extérieur du récit ne pourrait en aucun cas être réaliste à ce moment-là. Il y aurait dissonance entre l'image , le son, les intentions, le récit à l'image. Vous aurez remarqué que les images du flash back proprement dit ont une texture réaliste, froide et plate alors que le reste du film est "poudré" . Le contraste est saisissant entre ces 2 tonalités, ces 2 traitements de la couleur et du grain. Vous aurez remarqué, je suppose, que les enfants qui chantent au début de la séquence, deviennent muets quand Marnie sort de la maison après avoir "raconté". Ils la fixent comme un fantôme. Nous sommes donc bel et bien dans une autre dimension, un envers du décor au sens propre. (Il en est de même d'ailleurs avec les scènes où Marnie galope à cheval, elle est dans une réalité qui n'est pas la réalité. Mais je comprends que si on ne le comprend pas on trouve ça ringue et mdr) Ils ne se remettent à chanter que hors champ, en voix off. Une belle idée.
[/quote]
Popila a écrit:
Pour tout dire, Pas de printemps pour Marnie est un film qui m'a mise extrêmement mal à l'aise, de par son sujet - la frigidité d'une femme - et la manière dont il est traité.
Personne ne peut être à l'aise avec ce film. Peut-être parce qu'il fouille profond et va bien au-delà que le simple motif anecdotique d'un décor peint ou d'un anachronisme supposé ( ) . Peut-être qu'il oblige à s'interroger sur soi et sur notre rapport à la sexualité et à l'enfance, qu'on soit garçon ou fille, homme ou femme. Sur le sujet Hitchcock, on le sait, s'était posé toutes les questions du monde. Le Dr Edwardes est beaucoup moins perturbant, plus lisse. Il reste dans la fiction. Avec "Marnie" comme avec "Vertigo" Hitchcock nous balance les recoins de sa psyché malade avec beaucoup moins de précaution. Votre rejet de cette scène spécifique au prétexte d'un "faux décor" trop visible (et qui ne se cache pourtant pas, qui s'affiche même) laisse songeur.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Alfred Hitchcock, un grand maître du cinéma