Un long, si long après-midi Inga Vesper

Inga Vesper, née en Allemagne, est venue travailler comme aide-soignante au Royaume-Uni. Journaliste scientifique, elle est titulaire d’une maîtrise en gestion du changement climatique et a travaillé en Syrie et en Tanzanie. Elle vit actuellement à Glasgow, en Ecosse.

Tout à la fois roman policier et roman social, l’histoire se déroule à Santa Monica en Californie. Dans ce quartier résidentiel, écrasé par la chaleur estivale, lorsque Ruby arrive chez les Haney, où elle vient faire le ménage cet après-midi-là, elle sent que quelque chose ne va pas. L’aînée des fillettes attend, en pleurs, à l’extérieur de la maison et la petite dernière hurle dans son berceau. Dans la cuisine le sol est tâché de sang…

L’enquête est confiée à l’inspecteur Mick Blanke, tout juste muté de New York. Il découvre que Ruby, qui a alerté la police,  a été aussitôt arrêtée. En effet, la jeune femme est noire et dans les années 1950, cela ne pardonne pas.

Le lecteur va suivre, tout au long de ce roman choral, le parcours de trois personnages :  Ruby Wright, qui rêve d’étudier à l’université, mais sans espoir, à cause de la couleur de sa peau. Mick Blanke, le policier chargé de l’enquête, mal vu par son chef et ses nouveaux collègues. Et Joyce Haney, la disparue, mal à l'aise dans son rôle d'épouse et de mère, qui souhaite tout quitter pour peindre. Très vite, la façade de ces vies rangées, lisses et sans accroc se fissure et l’inspecteur, secondé par Ruby, déterrent de sombres secrets.

Inga Vesper signe, avec ce premier roman, une dénonciation magistrale de cette Amérique puritaine, raciste et machiste des années 1950. La ressemblance avec la série Desperate housewives n'est évidemment pas fortuite. La lecture est aisée, les pages se tournent toutes seules, c'est un régal. Si j'ajoute que ce roman me fait penser à Dans les angles morts vous comprendrez que je vous le recommande vivement !!!

Ce livre me tente bien, surtout le côté roman choral avec le point de vue des trois personnages

Diana a écrit:

Ce livre me tente bien, surtout le côté roman choral avec le point de vue des trois personnages

Si l'auteur fait son focus sur chacun des trois personnages ( les chapitres sont intitulés du nom du personnage suivi), il n'y a que (et c'est paradoxal) le point de vue de la disparue. Ce sont les seuls chapitres écrit à la première personne.

Il sera l'une de mes prochaines lectures, et j'ai hâte de le commencer.
En revanche, il me faisait plus penser à "Alabama 1963" qu'à "Dans les angles morts", mais c'est tentant aussi.

Il sort en poche le 2 juin.

Et voici la couverture