Crime et châtiment, chapitres 3 et 4 de la troisième partie

Je vous propose pour cette semaine la lecture des chapitres 3 et 4 de la troisième partie.

Entre une rencontre Loujine, Rodia , sa soeur et sa mère et Razoumikhine qui est tombé amoureux d'Advotia , tout va bien se passer, c'est certain.

Qu'avez-vous penser de la confrontation entre Raskolnikov et sa soeur Advotia , avez-vous été surpris du caractère ferme de celle-ci?

Raskolnikov me lasse toujours autant, rien ne le rachète à mes yeux. Il est tellement méprisant envers tout le monde et peu chaleureux avec sa mère et sa soeur.
Advotia , dans le chapitre précédent, semblait déjà bien solide face à son frère et soutenant sa mère.
J'ai été agréablement surprise de la voir ne pas reculer devant son frère et lui expliquer très clairement qu'elle ne se sacrifie pas en se mariant, c'est un choix bien réfléchi.


La fille de Marmeladov amène une nouvelle dynamique à la petite réunion familiale, qu'avez-vous pensé de son arrivée dans l'histoire?

Je ne m'attendais pas à la revoir, ou du moins sitôt.
La situation est assez gênante car elle ne sait pas où se positionner au sein de cette petite réunion de famille dans le minuscule appartement de Raskolnikov, mais au moins elle est habillée normalement et les autres se comportent relativement bien avec elle.
J'ai d'ailleurs beaucoup aimé qu'Advotia, contrairement à sa mère, la salue poliment en partant.

A noter que Dostoievski rend toujours parfaitement bien l'impression d'étouffement de l'appartement de Raskolnikov et sa petitesse, quand celui-ci ne propose pas à la jeune Marmeladova se s'assoir sur le canapé car c'est là où il dors et que ce ne serait pas convenable.

Raskolnikov  continue de s'enfoncer en voulant maintenant déclarer à la police ses objets disparus lors du meurtre de l'usurière? Remord? vantardise?

Je m'attends dans les chapitres suivant à un monument de vantardise

Qu'avez-vous penser de la confrontation entre Raskolnikov et sa soeur Advotia , avez-vous été surpris du caractère ferme de celle-ci?

Raskolnikov prend tout le monde de haut et sa sœur est encore bien gentille avec lui et recherche son affection. Toujours à critiquer Loujine, il en est certainement jaloux.


La fille de Marmeladov amène une nouvelle dynamique à la petite réunion familiale, qu'avez-vous pensé de son arrivée dans l'histoire?
Elle fait de l'effet à Rodia !

Raskolnikov continue de s'enfoncer en voulant maintenant déclarer à la police ses objets disparus lors du meurtre de l'usurière? Remord? vantardise?

Manipulation ! il se croit tellement malin qu'il pense pouvoir mener les policiers par le bout du nez... on verra bien qui rira le dernier...

Qu'avez-vous pensé de la confrontation entre Raskolnikov et sa soeur Advotia , avez-vous été surpris du caractère ferme de celle-ci?
Dounia a l'air de savoir exactement ce qu'elle veut pour elle et pour ses proches. Même si Loujine et Rodia ne veulent plus se voir, elle a déjà pris la décision de les faire se rencontrer à nouveau et de les réconcilier. Elle a  acquis une certaine expérience lorsqu'elle était institutrice et a compris qu'il ne faut pas juger selon les apparences.
Elle semble prête à prendre en main son destin et celui de sa famille. Elle ne se laissera pas gouverner par Loujine, du moins on l'espère !

La fille de Marmeladov amène une nouvelle dynamique à la petite réunion familiale, qu'avez-vous pensé de son arrivée dans l'histoire?

Je pensais l'épisode Marmeladov terminé avec la mort de ce dernier. Sonia découvre leur bienfaiteur, celui qui a déjà ramené par deux fois leur père à la maison et leur a donné tout son argent pour les aider. Elle ne le pensait pas pauvre et s'en émeut... Sonia va -t-elle tomber amoureuse de Rodia ??

Raskolnikov  continue de s'enfoncer en voulant maintenant déclarer à la police ses objets disparus lors du meurtre de l'usurière? Remord? vantardise?

Pour ma part je pense plutôt à de la ruse. Il se rend compte qu'il a beaucoup parlé dans une sorte de délire et essaie de rattraper ses propos. Il commence  à craindre qu'on ne l'associe au meurtre, car beaucoup ont fait remarquer que sa maladie date de cet événement.

Je suis désolée, je suis vraiment en retard car je n'ai pas vraiment lu ces 10 derniers jours (bloquée avec la serie chinoise fleuve "Rise of the Phoenixes"), je rattrape mon retard cette semaine sur toutes les parties !

Qu'avez-vous pensé de la confrontation entre Raskolnikov et sa soeur Advotia , avez-vous été surpris du caractère ferme de celle-ci?
Pas trop car ses silences et reactions dans le chapitre precedent nous la montrent  plutot comme quelqu'un de réfléchi, en tous les cas de plus posé que sa mère qui semble prête à partir au quart de tour émotionnellement. Un peu "wait and see". Elle ne semble pas être complètement engloutie par l'ambiance générale assez délirante.
J'ai du mal à être d'accord, pour l'instant, avec la mère qui dit que le frère et la soeur se ressemblent au niveau de leur caractère. Advotia semble avoir les pieds sur terre et elle est affirmée, à confirmer!

La fille de Marmeladov amène une nouvelle dynamique à la petite réunion familiale, qu'avez-vous pensé de son arrivée dans l'histoire?

Je ne m'y attendais pas. Intéressant de voir ce qui attire Rodia: il semble avoir un faible pour les femmes dans une position de faiblesse, de proie potentielle (la femme ivre, la prostituée).

Raskolnikov  continue de s'enfoncer en voulant maintenant déclarer à la police ses objets disparus lors du meurtre de l'usurière? Remord? vantardise?
Je crois que c'est quelqu'un de très arrogant, qui ne trouve pas sa place, mérite toujours mieux, même mieux que l'attention des autres envers lui. J'ai l'impression qu'il se croit tout puissant et qu'il veut "jouer avec le destin" en prenant ce risque.

Barb a écrit:

La fille de Marmeladov amène une nouvelle dynamique à la petite réunion familiale, qu'avez-vous pensé de son arrivée dans l'histoire?

Je ne m'y attendais pas. Intéressant de voir ce qui attire Rodia: il semble avoir un faible pour les femmes dans une position de faiblesse, de proie potentielle (la femme ivre, la prostituée).

Je n'y avais pas pensé de cette façon là, comme proie.

Je pensais plutôt qu'il était attiré par leur détresse, mais sans forcément vouloir en profiter. Sous cette carapace d'arrogance pure, est-il possible qu'il y ait un petit cœur qui bat?

Je ne crois pas qu’il voudrait profiter d’elles non plus (du moins rien ne l’indique pour l’instant), il semble plutôt être de leur côté, car elles sont dans des positions difficiles, on pourrait facilement profiter d’elles. La façon dont il parle de cette fille, moche, malade qui lui plaisait montre à nouveau une attirance pour la personne désarmée. (à ses yeux). A t il un coeur, ça, c’est encore à confirmer …

@Barb
Je ne pensais plus à la jeune fille de sa logeuse qui semblait avoir tous les défauts de la terre en plus d'être maussade, et que Raskolnikov s'était engagé à épouser (en échange d'un logement gratuit tout de même..)

Citation :

A t il un coeur, ça, c’est encore à confirmer

Je n'y crois pas trop non plus  

Je m'accroche tant bien que mal, désolée pour le retard !  

Qu'avez-vous pensé de la confrontation entre Raskolnikov et sa soeur Advotia, avez-vous été surpris du caractère ferme de celle-ci?
J'ai été surprise de croiser un tel personnage vu tous ceux que Dostoïevski nous donne à lire depuis le début    C'est, me semble-t-il, la première à être ferme, droite dans ses bottes, à défendre ses idées peu importe la personne en face d'elle. Elle est une bouffée d'air frais pour moi ! Et comme elle connaît bien son frère, elle ne se laisse pas manipuler, elle voit qu'il y a quelque chose qui cloche.

La fille de Marmeladov amène une nouvelle dynamique à la petite réunion familiale, qu'avez-vous pensé de son arrivée dans l'histoire?
Comme vous, je ne m'attendais pas à la revoir si tôt. D'ailleurs, pourquoi est-elle suivie ?
La pauvre, elle arrive dans une pièce minuscule déjà pleine, et pas au meilleur moment. On la sent fortement décontenancée. J'attends un peu d'en savoir plus avant de me prononcer sur son caractère...
En tout cas, j'ai vraiment apprécié le geste d'Advotia qui la salue "normalement" en partant, contrairement à sa mère.

Raskolnikov continue de s'enfoncer en voulant maintenant déclarer à la police ses objets disparus lors du meurtre de l'usurière. Remord ? vantardise ?
Je dirais aussi manipulation, on sent qu'il suit un plan qu'il a imaginé. Mais lequel ? Et quelle sera sa conclusion ? Continue-t-il à chercher à se faire un alibi ? Réagit-il au fait qu'il pressent qu'il en a trop dit lors de son épisode de folie et il essaie de colmater les dégâts que cela a produit ? Ou sait-il qu'il finira à la potence et cherche à y échapper en se faisant passer pour fou ?
Après, on se demande un peu s'il n'y a pas une petite dose de remord, ou en tout cas de tentative d'explication/de pardon dans ce qu'il dit à sa mère (et qui semble un peu mécanique / récité), comme s'il voulait la préparer à ce qui allait suivre... ? En tout cas il n'est pas dans l'insouciance et il sent que le précipice est proche :

Citation :

Il se sentait envahi par un froid mortel en évoquant un impression toute récente. De nouveau, il devait s'avouer qu'il venait de faire un affreux mensonge, car il savait que non seulement il ne parlerait plus à coeur ouvert avec sa mère et sa soeur, mais qu'il ne procurait plus un mot spontané devant personne. L'impression causée par cette affreuse pensée fut si violente qu'il en perdit presque la conscience pendant un moment.

Au final, ce n'est sans doute pas du remord (car il n'est pas assez humble pour cela me semble-t-il, pour l'instant en tout cas), mais plutôt une prise de conscience de ce que son geste implique.

J'hésite sur le sens des dernières phrases du chapitre, juste avant d'arriver chez Pophyre : est-ce qu'il veut qu'on croit qu'il est dérangé ? ou simplement insouciant et à nouveau "normal" passé sa crise de fièvre (et donc pas un suspect idéal qui serait rongé par le remord) ? Je suis curieuse de lire le chapitre suivant pour voir la direction que l'on va prendre.

On parlait aussi de Pophyre dans le topic précédent. On en sait plus sur lui dans ce dernier chapitre. Je pense qu'il a du potentiel en tant que personnage :

Citation :

C'est un garçon intelligent, fort intelligent ; il est loin d'être bête, je t'assure, malgré sa tournure d'esprit un peu particulière. Il est méfiant, sceptique, cynique... Il aime tromper, c'est-à-dire mystifier son monde et il est fidèle au vieux système des preuves matérielles... Mais il connaît son métier.

Enfin un opposant digne de son nom ! Et le fait que Dostoïevski insiste sur les preuves montre que ce n'est pas juste sur une présomption que Raskolnikov va tomber. Espérons juste qu'il y ait un vrai face-à-face (pour le plaisir de la lecture) et que Raskolnikov ne lâche pas le morceau trop vite