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| Le cinéma noir américain | |
| | Auteur | Message |
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Emjy Bookworm
| Sujet: Le cinéma noir américain Mar 30 Juin - 20:27 | |
| J'ouvre comme promis un sujet dédié au cinéma noir américain (son pendant littéraire est ici : ) On pourra y échanger nos références sur les classiques mais aussi sur des films plus contemporains et parler de nos réalisateurs favoris. Je commence par 2 de mes références préférées absolues My Brother's Wedding (1983) de Charles Burnett. Né en 1944 dans le Mississippi, c'est un réalisateur multi-tâches, qui a aussi été scénariste, directeur de la photographie et producteur. - Citation :
- Pierce habite dans le quartier de Watts et travaille avec ses parents, propriétaires d'une laverie. Il apprend que le mariage de son frère, avocat, a lieu le même jour que les obsèques de son meilleur ami, tué après sa sortie de prison. Il doit faire un choix …
My Brother's wedding est un des plus beaux représentants ce que j'appellerais le cinéma anti-communautaire. Même s'il est évidemment sous tendu par l'Histoire des noirs américains, ce film a quelque chose de profondément universel car ses héros ressemblent à tout le monde et sont traversés par les mêmes sentiments et préoccupations. Sorti en 1983, il est resté inédit 26 ans avant de sortir sur les écrans français en 2009 (un scandale mais il vaut mieux tard que jamais !). Film tendre, tragicomédie, My Brother's Wedding est un long métrage indépendant qui a surtout eu un succès d'estime à sa sortie. Sa sobriété et son caractère intimiste et néoréaliste tranchent radicalement avec la veine des films de la "Blackploitation" (chère à Tarantino), alors très populaire à l'époque. Dôté d'une sincérité touchante, d'un regard à la fois poétique et réaliste, Charles Burnett évoque le quotidien d'une famille dans un quartier pauvre et dangereux de Los Angeles, entre le travail routinier, les errances amicales et les tensions familiales. Le naturel épatant des comédiens et la justesse des dialogues et des situations sont également à noter. Sidewalk Stories (1989) de et avec Charles Lane - Citation :
- A New York, en plein hiver, un artiste de rue noir gagne sa vie en dessinant le portrait de passants. Il emménage bientôt dans le sous-sol d'un vieil immeuble abandonné.
Un soir, il est témoin, dans le quartier de Manhattan, du meurtre d'un homme. Il recueille sa petite fille de deux ans, et, au même moment, vit une histoire d'amour avec une jeune femme de son âge. Ce long métrage muet et en noir et blanc et une fable enjouée et grinçante qui emprunte à The Kid de Chaplin. Réalisateur précurseur, Charles Lane rend un vibrant hommage au chef d'œuvre de Chaplin tout en écrivant sa propre légende. Pour moi, ce film est la vraie perle du cinéma muet moderne (on est bien loin du palot The Artist - désolée pour les fans). Il a su capturer l'aura si particulière de la ville de New York, authentique et cruelle. On trouve tout dans ce film : de l'émotion, des pirouettes, de la finesse, une tendresse infinie. Et la bande son est magnifique. Il y a aussi John Singleton, Ryan Coogler, Spike Lee et bien d'autres mais ce sera pour plus tard ! _________________ |
| | | Diana Bookworm
| Sujet: Re: Le cinéma noir américain Ven 10 Juil - 10:13 | |
| Un des films du cinéma noir américain qui m'a marqué est le film Fresh qui date de 1994, réalisé par Boaz Yakin. - Citation :
- Fresh, 12 ans, est le garçon à tout faire du quartier. Écoulant de la drogue pour le compte d'Esteban, il ne mène pourtant pas une vie de gangster et va à l'école tous les jours. Dès qu'il le peut, il retrouve son père, devenu clochard, en cachette. Ce dernier lui enseigne les échecs. Devenu un expert en manipulation, Fresh met sur pied un plan machiavélique pour faire tomber Esteban
Pendant tout le film, on suit au plus près Fresh, jeune pré-ado Noir qui va à l'école et deale de la drogue (cela rappelle la saison 4 de The wire d'ailleurs) sans que l'une des activités prenne l'emprise sur l'autre. Il vit chez sa grand-mère et voit également sa soeur qui, lentement, commence à être sous l'emprise de la drogue. Il tombe également amoureux d'une camarade de classe , Rosie. La particularité de Fresh est qu'il ne dépense pas son argent, il le cache dans un endroit précis. Cela va lui être utile dans ses plans.. Le film est très intéressant et ne laisse pas indifférents. Plusieurs sujets sont traités dans ce film, comme l'utilisation des enfants pour distribuer de la drogue, l'effet dévastateur de la drogue sur les usagers, pour le voisinage et la vie en général. La couleur de la peau entre Noirs est également importante, notamment dans une conversation entre Fresh et Rosie qui est métisse, et qui, sans amertume, explique que suite au divorce de ses parents, elle vit chez son père, et non pas avec sa mère qui est blanche, car justement, "elle ne voulait peut être pas de fille Noire..." (pour ceux qui on regardé la série On the block, cette situation est similaire à celle de Monse) _________________ |
| | | Aline1102 Elizabethan actor
| Sujet: Re: Le cinéma noir américain Sam 11 Juil - 7:47 | |
| Voilà deux de mes films préférés, de grands classiques que j'ai prévu de revoir cet été. Dans la chaleur de la nuit (In the Heat of the Night) de Norman Jewison. - Citation :
Dans le Mississippi des champs de coton, dans une petite bourgade sordide, Sparta, un crime vient d'être commis : un industriel sur le point de monter une usine est retrouvé mort dans la rue, assassiné. Un voyageur inconnu assis dans le hall de la gare est arrêté par l'adjoint du shérif, il est aussitôt accusé du meurtre : il est noir et a beaucoup d'argent sur lui. Après vérification de son identité, il s'avère que cet homme venu de Philadelphie est Virgil Tibbs, un officier de police de cette ville. Il est alors relâché sans un mot d'excuse. Son supérieur lui ordonne alors de rester à Sparta et de collaborer avec le shérif Gillespie pour retrouver le meurtrier, demande appuyée par la veuve de la victime qui n'a pas confiance dans la police locale. Mais débusquer l'assassin se révèle une tâche difficile, de fausse piste en fausse piste. Si le chef de la police a des préjugés contre ce Noir qui prétend lui donner des leçons, Tibbs n'en est pas exempt : pour lui l'ignoble planteur raciste ne peut être que le commanditaire de l'assassinat. La vérité, comme les protagonistes, va se révéler bien plus complexe et moins manichéenne. Sidney Poitier est formidable dans le rôle de Virgil ! Et Mississippi Burning d'Alan Parker. - Citation :
En 1964, trois hommes, membres d'un comité de défense des droits civiques, disparaissent à Jessup County, comté fictif, dans l’État du Mississippi, ne laissant aucune trace. Alan Ward et Rupert Anderson, des agents du FBI, sont chargés d’éclaircir cette affaire. Le premier est un homme jeune, agissant avec les méthodes officielles du FBI, à savoir la méthode systématique un peu violente mais légaliste du FBI de Hoover. Le second, plus âgé, originaire du sud, utilise des moyens moins conventionnels, mais plus efficaces. Afin de les aider dans leur enquête, ils font appel à des renforts qui fouillent les alentours de la ville à la recherche des corps des trois disparus. Des violences sur fond de racisme éclatent alors dans le comté tandis que l'enquête semble s'enliser dans un bourbier sans fond. Seul problème dans ce dernier : on donne une image très positive du FBI qui, dans les faits, n'a jamais été très actif pour la défense de droits des Afro-américains et dans la lutte contre le KKK. Mais à part cela, le film rend bien l'ambiance particulière (violence et racisme) qui régnait à l'époque dans l'Etat du Mississippi. |
| | | Diana Bookworm
| Sujet: Re: Le cinéma noir américain Sam 11 Juil - 20:35 | |
| @Aline1102 J'ai vu les deux films que tu as présenté. J'aime tout particulièrement Mississippi Burning, l’interprétation est excellente, que ce soit le duo du FBI où les habitants du coin. - Citation :
- Mais à part cela, le film rend bien l'ambiance particulière (violence et racisme) qui régnait à l'époque dans l'Etat du Mississippi.
C'est effectivement dans le côté racisme ordinaire que ce film est vraiment bon. On voit les habitants Noirs cohabiter avec les forces de police qui sont tous des membres du KKK et responsables de la mort des trois jeunes hommes venant du Nord et c'est glaçant. _________________ |
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