Légende d'un dormeur éveillé de Gaëlle Nohant

Légende d'un dormeur éveillé est le troisième roman de Gaëlle Nohant. Il fait partie des titres de la rentrée littéraire 2017.


Présentation de l'éditeur : Robert Desnos a vécu mille vies – écrivain, critique de cinéma, chroniqueur radio, résistant de la première heure –, sans jamais se départir de sa soif de liberté. Pour raconter l’histoire extraordinaire de ce dormeur éveillé, Gaëlle Nohant épouse ses pas ; comme si elle avait écouté les battements de son cœur, s’était assise aux terrasses des cafés en compagnie d’Éluard ou de García Lorca, avait tressailli aux anathèmes d’André Breton, fumé l’opium avec Yvonne George, et dansé sur des rythmes endiablés au Bal Blomet aux côtés de Kiki et de Jean-Louis Barrault. S’identifiant à Youki, son grand amour, la romancière accompagne Desnos jusqu’au bout de la nuit.
Légende d’un dormeur éveillé révèle le héros irrésistible derrière le poète et ressuscite une époque incandescente et tumultueuse, des années folles à l’Occupation.


Je l'avoue franchement, ma connaissance de Robert Desnos se limite aux rares souvenirs de poèmes appris à l'école primaire qu'il me reste. Mais comme j'avais adoré La Part des flammes (le précédent roman de Gaëlle Nohant) et que Légende d’un dormeur éveillé a d'excellentes critiques, je me suis laissé tenter. Et j'ai bien fait car j'ai beaucoup aimé ce roman.
Le début est assez long et touffu : à moins d'être un amateur de Robert Desnos, des surréalistes et du petit monde littéraire et artistique parisien des années 1920, on se perd un peu dans tous ces personnages. Heureusement, cela s'améliore par la suite et toute la deuxième partie du roman, sur l'Occupation, est vraiment passionnante : je trouve que Gaëlle Nohant a vraiment bien retranscrit l'ambiance de la vie à Paris sous l'Occupation, l'angoisse permanente d'être dénoncé et arrêté, la difficulté de la vie ne serait-ce que pour se nourrir, la méfiance que chacun entretien vis-à-vis de tout le monde. L'univers du Paris des années 1920 et du petit microcosme qui gravite autout des surréalistes est très bien dépeint également.
J'ai également aimé la manière dont l'auteur nous présente Robert Desnos, le propos est très documenté et intéressant : on quitte ce roman en ayant envie de relire quelques uns de ses poèmes.
La toute dernière partir du roman prend un virage totalement différent (je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler) mais qui reste intéressant, et cela est dominé par l'émotion et une certaine mélancolie.

En bref, je dirais que le succès de ce livre est mérité et que Gaëlle Nohant fait partie de ces nouveaux auteurs français à suivre.

Merci pour ton avis.
Je vois ce roman un peu partout, je trouve la couverture très belle et je ne serais pas contre en apprendre un peu plus sur Robert Desnos. Hormis qu'il a donné son nom à mon école maternelle, je ne connais pas grand-chose de lui.
Je le mets dans ma wish-list.

Totale découverte de l’auteure et vrai coup de cœur, G Nohant réussi à nous faire lire la poésie de Desnos,,surtout que je suis loin d’ètre une adepte de poésie, 

J’ai beaucoup aimé la description du quartier Montparnasse des années 20, ça reste mon avis j’ai trouvé ce roman peu descriptif je me suis sentie dans l’ambiance très rapidement, pourtant le roman fourmillle de détails, j’ai beaucoup aimé la manière dont est transcrit le milieu artistique des surrealistes Et leur sujets de discorde, notammment avec André Breton ce mélange des arts ou écrire,dessiner, jouer au théâtre, chanter, contribue à rendre compte d’une époque riche et créatrice. 

Je trouve ce roman foisonnant plutôt rondement écrit, tout en évitant les écueils de la biographie.

Encore merci Sandie pour ton avis éclaire, je te rejoins sur les qualités de ce roman

Constance a écrit:

Encore merci Sandie pour ton avis éclaire, je te rejoins sur les qualités de ce roman

De rien ! Je suis contente que ce roman t'ait plu

Le roman sort chez Le Livre de Poche le 22 août 

Quelle bonne nouvelle ! Encore un livre que j'ai envie de lire car je suis curieuse, suite aux avis positifs que j'ai pu lire. En poche la dépense me gênera moins si j'étais déçue.

C’est un très bon roman, il a reçu récemment un prix des libraires.

J’ai réussi à me procurer récemment la part des flammes,

Le roman sort en poche le 19 septembre :

Merci pour l'information Emjy ! Elle est très jolie cette couverture.