Parc qu'il manquait un clou, le fer fut perdu,
Parce qu'il manquait un fer, le cheval fut perdu
Parce qu'il manquait un cheval, le cavalier fut perdu
Parce qu'il manquait un cavalier, le royaume fut perdu
Black-Out est le troisième ouvrage de Connie Willis sur le voyage dans la passé qu'effectue des historiens d'Oxford en 2060.
Black-Out, et sa suite ,
All Clear, ont été publiés en 2010.
Ce troisième volet est passionnant, captivant, bourré de suspens et est tellement bien documenté que le lecteur à l'impression de vivre avec les personnages principaux pendant la seconde guerre mondiale.
L'histoire:Michael, Merope et Polly, tout trois historiens à Oxford, s'apprêtent à être transférés en Angleterre pendant la seconde guerre mondiale.
Leur mission est celui d'observateur de la vie pendant la guerre. Ils ne doivent bien sur, n’interférer en rien dans le cour de l'Histoire.
Les débuts sont chaotiques car Mr Dunworthy, que l'on retrouve avec plaisir, ne cesse de modifier les ordres de mission ou le déroulement de celles-ci (Michael devait aller à Pearl Harbor et ensuite à Dunkerque, et bien il fera l'inverse et n'est prévenu qu'au dernier moment..)
On retrouve également le jeune Colin du
Grand Livre, 17 ans et rêvant de voyager à travers le temps et amoureux fou de Polly.
Michael Davis, qui prend l'identité de Mike Davis, journaliste américain, doit être transféré près de Douvres pour assister à l'évacuation des troupes britanniques à Dunkerque en 1940.
Il ne peut bien sur pas être transférer directement à Dunkerque qui se trouve être un "point de contrôle", un moment de l'Histoire que les historiens ne peuvent pas approcher.
Merope, qui prend l'identité d'
Eileen, va vivre plusieurs mois à la campagne anglaise. Elle va y étudier la vie des enfants évacués loin de Londres par leurs parents.
Polly, quant à elle, va devoir travailler dans une boutique de vêtements pendant le blitz en 1940 et doit étudier le comportement des londoniens dans leurs abris pendant les bombardements.
Au début, à part quelques petits accrocs, tout va à peu près bien.
Polly arrive avec un décalage de 3 jours et a du mal à se repérer dans Londres. Michael atterrit à plus de 30 km de Douvres et a bien du mal à trouver une voiture pour y accéder. Eileen, vivant dans un grand manoir peuplé d'enfants évacués est accablée de travail puisqu'elle y est employée comme bonne.
Les choses commencent à mal tourner dès le début pour Michael et Eileen.
Michael qui essaie par tout moyen d'officier en tant que journaliste, est embarqué plus ou moins de force dans un petit rafiot de fortune par un retraité anglais et participe activement à l'évacuation de soldats britannique à Dunkerque.
Sauf qu'il n'est pas censé y prendre part, et toute personne sauvée par lui qui ne devrait pas l'être peut modifier le cour de l'Histoire.
Ce dont il s’inquiétera plus tard après avoir été blessé.
Eileen, quant à elle, n'en peut plus de la mission. Elle est épuisée, doit combattre (le terme n'est pas exagéré) les deux enfants les plus horribles qu'y existe en Angleterre, un frère et une sœur qui ont un bel avenir dans le crime organisé
et qui empoisonnent sa vie et celle des autres enfants.
Et ça, s'était avant une épidémie de rougeole qui met le manoir en quarantaine et qui empêche Eileen de repartir comme prévu à Oxford...
A Londres, Polly parvient à trouver un travail (elle sait quels magasins vont être bombardés, donc elle choisie avec soin son futur emploi), une chambre à louer (minuscule, chère, et avec une logeuse peu aimable)
Elle se fait rapidement un groupe d'amis lors des évacuations dans les rames de métro et se lie d’amitiés avec les autres vendeuses.
L'auteur, dont les recherches historiques sont impressionnantes, rend passionnant ces moments historiques où l'Angleterre a été sous des bombardements meurtriers incessants.
Le lecteur en apprend énormément sur la vie dans les abris où se réfugiaient les londoniens, dont les rames de métro où la vie s'organisait entre vente de thé et de sandwiches, organisation de bibliothèque, et même préparation de pièce de théatre (cela concerne Polly), tout comme la vie des anglais qui continuaient leur vie après les bombardements, continuaient à se rendre dans les boutiques etc..
L'évacuation de Dunkerque est tout aussi passionnantes, avec des centaines /milliers d'embarcations , pilotées par des militaires et surtout par des simples plaisanciers et pécheurs, et qui sauvèrent 330 000 soldats.
Cependant, le gros problème pour Polly, Eileen et Mike n'est pas leur condition de vie, ni la guerre, mais bien leur retour.
Car tout trois comprennent graduellement que quelque chose ne va pas: ils ne parviennent pas à rentrer chez eux, et surtout, aucune équipe d'évacuation ne vient les chercher.
Alors qu'ils décident chacun de leur côté de rejoindre les autres membres envoyés en Angleterre, une terrible inquiétude les prends: Pourront-ils rentrer chez eux?
Et pour quelle raison ne peuvent-ils pas le faire? Ont-il changé durablement l'Histoire?