Sans parler du chien est le deuxième opus de la saga
Oxford Time travel écrit par Connie Willis (qui a gagné le prix Hugo et le prix Locus en 1999)
Bien que reprenant quelques personnages du livre précédent (
Le Grand Livre), il peut être lu indépendamment. Ce livre au rythme effréné est nettement plus léger que le premier livre. Le contraste est très fort entre les deux , mais il possède une force presque égale.
L’histoire : Trois ans après le voyage de Krivin au Moyen Age, Mr Dunworthy et tous les historiens d’Oxford sont mis à contribution par Lady Shrapnell, très grande mécène à Oxford, dont l’unique but est de reconstruire à l’identique la cathédrale de Coventry détruite lors du blitz londonien. Elle tient plus que tout à retrouver la potiche de l'évêque (un vase en porcelaine décoré) qui n'était peut être pas dans la cathédrale lors de sa destruction.
Pour ce faire, Lady Shrapnel se base sur le journal de son arrière-arrière–arrière-grand-mère lady Tocelyn Mering qui a vu cette potiche à Conventry en 1888, un jour où sa vie a été bouleversée (mais par quoi ? par qui ?)
Et elle ne recule devant rien : envoyer des historiens en 1940 justes avant la destruction pour savoir si la potiche était là, une historienne, Verity, en 1888 auprès de son aïeule etc....
Sauf qu’au lieu du chien du titre, c’est bien un chat qui va peut être bouleverser le monde.
Envoyée en 1888, Verity, jeune historienne, placée en tant que lointaine cousine de lady Tocelyne (Tossie) Mering, a brisé le continuum cher aux historiens : elle a rapporté quelque chose du passé : un chat, la princesse Arjumand.
Mr Dunworthy est effondré et terriblement inquiet, car une telle chose n’est en principe pas possible, et risque de bouleverser pas mal de chose. Déjà, Carruthers, un historien envoyé à Coventry en 1940 n’arrive plus à revenir à la bonne époque et reste coincé là-bas…
Il décide d’envoyer en 1888 l’historien Ned Henry, qui, suite à de trop nombreux transferts à Coventry à différentes époques, est complètement déphasé et à besoin de repos.
Et pourquoi ne pas se reposer une semaine ou deux en 1888, en plein été victorien ?
C’est vite dit….
Car comment Ned peut–il se reposer alors qu’il ne sait quasiment rien de l’ère victorienne et qu’il ne sait pas qu’il transporte dans ses nombreux bagages le chat de lady Tocelyne ?
Dès le départ, ce livre entraine le lecteur dans un fol été de 1888.
Ned, à peine arrivé dans une gare déserte (vêtu bien sûr d’un canotier et d’un costume d’été victorien) rencontre Terence St Treves, jeune homme charmant ayant une forte tendance à réciter du Tennyson à tout moment. Ils partent tous les deux voyager sur un canot allant d’Oxford à Munching End. Terence est en effet tombé sous le charme de Tossie, propriétaire de la princesses Arjumand qu’elle cherche partout. Terence se dit que s’il trouve le chat, il aura des chances de plaire à sa maitresse. Il ne croit pas si bien dire.
Les évènements s’enchainent rapidement : une fois le chat récupéré par sa maitresse, Terence et Ned sont invités chez les Mering, qui héberge Verity, historienne et condisciple de Ned.
Tous deux vont comploter pour en savoir plus sur le voyage de Tossie à Conventry. Mais rien ne sera facile, car entre Mme Mering, férue de spirites plus véreux les uns que les autres, de Mr Mering qui ne pense qu’à ses poisons exotique, il y a Tossie, ravissante idiote (ou bête à manger du foin, c’est selon le point de vue
) qui se verrait bien épouser Terence et un majordome, Baine, qui ferait passer le mythique Jeeves pour une grosse feignasse, il a fort à faire.
Le problème, c’est que le retour du chat n’est pas suffisant pour arrêter le bouleversement du continuum.
Car Terence,en rencontrant Ned, n'a pas croise la future femme de sa vie, et le futur mari de Tossie à un nom commençant par C.
Des historiens rencontrent des problèmes inattendus, certains arrivent à bon port mais pas à la bonne période, où à 30 km du lieu prévu.
Pendant ce temps là, Ned, toujours un peu déphasé, s’inquiète : Les hasards de l’Histoire ont tous eu de l’importance : l’écriture brouillonne et la pluie avec la bataille de Waterloo, le livre de droit acheté pour quelques pièces à une brocante par le jeune Abraham Lincoln etc..
Et si tout cela pouvait être bouleversé ?
Et que fait Finch, le secrétaire ultra compétent de Mr Dunworthy, dans la maison voisine des Mering en majordome compétent?
Et ou diable est cette fichue potiche ?