Le résumé vient du festival Lumière 2014
- Citation :
- Thomas Dickson (Walter Huston) est directeur d’une petite banque. Généreux, il permet aux plus petits d’emprunter avec pour seule garantie leur bonne foi et leur « force de caractère ». Un de ses employés, Cluett (Gavin Gordon), a contracté une grosse dette de jeu auprès de gangsters. Acculé, il devient leur complice et les aide à accéder au coffre. Pour s’assurer un alibi valable, il passe la soirée avec l’épouse de Dickson (Kay Johnson), que ce dernier délaisse. Au matin, le vol est découvert et la rumeur de faillite va grandissant. Bientôt, les clients se ruent vers la banque pour récupérer leur argent, mais les fonds viennent à manquer…
Je viens de voir ce film qui ne fait pas partie des plus connus de Frank Capra mais qui est intéressant, notamment parce qu'il porte déjà les germes de la Capra's touch.
Dickson est un idéaliste qui accorde des prêts selon ses intuitions qui ne l'ont pour l'instant jamais trompé. Mais ces patrons ne sont pas d'accord qu'il accorde autant de prêts en pleine période de la grande Dépression.
Dickson refuse de laisser tomber ses clients qu'il considère comme ses amis.
Il est prêt à tout pour eux, quitte à oublier son anniversaire de mariage et à délaisser sa femme.
Il refuse de vendre sa banque même s'il risque de tout perdre.
On retrouve donc un personnage utopiste qui a foi en l'humanité, même quand celle-ci ne lui rend pas sa confiance.
Comme souvent chez Capra, il y aura tout de même un happy-end
- Spoiler:
Les clients de la banque qu'il a toujours soutenus viendront déposer de l'argent, ce qui empêchera la banque de couler
J'ai beaucoup aimé le recul qu'à Capra sur la crise (alors que les Etats-Unis sont toujours en plein dedans). Il analyse parfaitement le cercle vicieux de la crise économique et c'est expliqué très clairement par Dickson). De même, les scènes de rumeurs et de la ruée sont merveilleusement filmées. Elle montre bien que le phénomène de peur joue une part dans les faillites des banques.
Par contre, les dialogues sont moins percutants que dans ses productions plus tardives.
La deuxième intrigue qui tourne autour d'un chantage et d'un vol dans la banque est moins réussie car on sait dès le départ qui est le coupable et pour quelles raisons.
Malgré ces quelques petites remarques, cela reste un film plaisant à regarder pendant lequel je ne me suis pas ennuyée.
Connaissez-vous ce film ?
(Pour info, il est diffusé sur ocs pendant encore une dizaine de jours, de même que La femme aux miracles et La grande muraille).