The Happy Prince de Rupert Everett, un film sur Oscar Wilde

Merci pour la photo. 
Les infos sortent au compte-goutte.

Est-ce que vous l'avez vu?

J'y suis allée vendredi dernier et c'est vraiment très mauvais. Il y a quelque chose d'assez malsain et Wilde est réduit à un homosexuel dépravé. J'ai été très déçue par le travail d'Everett. Vraiment dommage.

Merci Elwing, tu viens de me retirer une frustration inutile !
Il ne passe pas (ou plus ?) dans mes cinémas et comme ça, je ne regrette rien.

GoodBooksGoodFriends a écrit:

Merci Elwing, tu viens de me retirer une frustration inutile !
Il ne passe pas (ou plus ?) dans mes cinémas et comme ça, je ne regrette rien.

J'étais très motivée pour le voir donc vraiment tu peux passer. :-)

J'ai eu l'occasion de voir le film (pour les abonnés des Bibliothèques du Val-de-Marne il est dispo sur Eureka : https://eureka.valdemarne.fr/#album&docid=1063490

Je ne dirais pas qu'il est mauvais, mais très réaliste, avec des flash back où Wilde revoit sa splendeur passé et c'est d'autant plus poignant.
Le film se concentre sur les dernières années de Wilde, après sa libération. Son procès est à peine évoqué, mais il se revoit arriver à la geôle de Reading, baigné de force  et jeté dans un cachot.
Le film se déroule à Dieppe, Paris et en Italie où il est reparti avec Bosie. Le fil rouge du film est le récit du conte "Happy Prince" qu'il racontait à ses enfants et maintenant à des enfants des rues, après avoir couché avec le frère aîné. Effectivement c'est la face sombre et honteuse de Wilde qui nous est présentée. Désargenté, vivant d'expédients, d'avances sur une pièce qu'il n'écrira jamais et qu'il a déjà vendue à trois éditeurs différents.
Tiraillé entre  son amour pour Bosie, qui se moque de lui mais le suit à Naples et la nostalgie de son passé.
Le film propose une image de Wilde assez honteuse, la déchéance d'un dandy, totalement transformé par son séjour en prison.
On voit aussi la "rivalité" entre Bosie, qui continue à fréquenter Wilde, contre l'avis de ses parents, mais le lâche dès qu'ils lui coupent les vivres et ses amis, dont Robbie Ross et Reginald Turner, qui l'assisteront jusqu'à sa mort.

Le film est assez dérangeant car il montre les humiliations subies par Wilde (se faire cracher dessus lorsqu'il est mené enchainé à la gare, les quolibets des jeunes hommes ..) mais aussi le côté malsain de Wilde et son désir pour les jeunes garçons, n'hésaitant pas à payer les faveurs de jeunes prostitués. Une image bien différente du dandy qu'on aimerait garder de lui...