Une fille qui danse de Julian Barnes

J'ouvre un nouveau topic à un roman de Julian Barnes car il y en a déjà un consacré à son roman Arthur & George mais qui est classé en littérature néo-victorienne et ça ne colle pas à toute sa production.

Une fille qui danse est un récit que j'ai adoré et qui m'a touchée. Le narrateur, Tony, un londonien qui a connu les sixties lorsqu'il était au lycée puis à l'université revient sur un drame qui a marqué sa jeunesse. Au lycée il formait une bande d'inséparables avec deux autres garçons. Et puis est arrivé Adrian, un adolescent très sérieux et brillant, emprunt de philosophie, qui les inspirait autant qu'il les agaçait parfois. Très vite il s'intègre pourtant à la bande. Chacun part ensuite de son côté à l'université. À Bristol Tony sort avec une fille prénommée Veronica, très mystérieuse, avec qui il n'a pas vraiment de points communs mais qui est sa première copine sérieuse. Et puis ils rompent et il découvre qu'elle lui a préféré Adrian. Quelques temps plus tard Tony apprend le suicide d'Adrian. Plusieurs décennies plus tard, alors que le narrateur a désormais 70 ans, il reçoit un mystérieux héritage de la part de la mère de Veronica. Il va replonger dans cette période et découvrir un secret inavouable.

Julian Barnes nous emmène dans une quête empreinte de nostalgie. C'est un très beau roman, relativement court, sur la responsabilité, sur l'histoire, sur ce que l'on a n'a pas su ou pas voulu voir. Le romancier fait durer le suspens jusqu'à la toute dernière page qui conclue avec fracas un retour en arrière captivant qui propose à la fois un panorama d'une époque et aussi un portrait sans concession de son narrateur.

Je ne sais pas si d'autres ont lu ce roman sur le forum mais je le conseille vivement.