Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig

J'ai lu hier et d'un seul trait Lettre d'une inconnue (Merci Summerday ). J'ai ét fasciné par le récit et par le côté un peu malsain de la relation entre cette jeune fille puis femme et cet homme qui semble avoir tout les défauts du monde Je crois qu'au delà de ça, je trouve assez étonnante cette femme qui nous fait partager tout les défauts et les néglicences d'un homme qu'elle ne cessera jamais d'aimer malgré tout.
Je ne peux pas dire que ce fut un coup de coeur, mais en tout cas, j'ai beaucoup aimé et je prendrais sans le moindre doute du plaisir à lire d'autres oeuvres de cet auteur

Je pense que ce qui fait que j'aime sans adoré c'est justement que tout au long de ma lecture, j'ai trouvé ce sens du sacrifice un peu trop poussé, voir même un peu absurde. D'autant plus qu'elle se rend, apparement, totalement compte qu'elle n'existe pas pour lui et du coup on se demande comment elle peut continuer à le vénérer comme elle le fait

Lettre d'une inconnue sera à nouveau adapté au cinéma. Le film sortirait en 2013, réalisé par Christian Carion (Une hirondelle a fait le printemps, Joyeux Nöel, L'affaire Farewell) avec au casting Mélanie Laurent et Jude Law. Que pensez-vous de cette nouvelle?

Et bien, pour une nouvelle ! Même si je ne suis pas très fan de Mélanie Laurent, je serais curieuse de voir cette adaptation. J'aime tellement le roman

C'est ce que je pense aussi

J'ai lu ce court roman et j'ai beaucoup aimé ce cri d'amour passionné et désespéré. C'est assez fascinant de lire ces contradictions: le fait d'avoir conscience d'être complètement transparente, mais de rester quand même fidèle à cet amour.
Et le style de l'auteur est superbe!

Contente de lire un avis aussi enthousiaste sur ce merveilleux texte    Je crois que c'est un de mes préférés de l'auteur.
J'espère que tu auras bientôt l'occasion de voir l'adaptation de Max Ophuls

D'ailleurs, en parlant d'adaptation, j'ai l'impression que le projet de film de Christian Carion dont parlait Summerday quelques messages plus haut est tombé à l'eau ...

Oui je vais pouvoir la voir cette semaine!  

Je viens de finir ce court roman que j'ai lu d'une traite. Je suis toujours heureuse de retrouver la jolie écriture de Stefan Zweig et ce roman est, je pense, mon préféré de l'auteur. Tout au long du récit de l'inconnue j'ai éprouvé à la fois un certain malaise et une profonde peine (mon cœur était serré d'un bout à l'autre ) mais j'ai trouvé l'histoire très belle. Cette fidélité sans faille a quelque chose de touchant et de magnifique, j'en garderai une impression très forte!

Cette lecture n’a pas été de tout repos. Cela a même été une véritable lutte car j’éprouvais un véritable sentiment de rejet envers le personnage féminin et en même temps, j’étais totalement fascinée par cette histoire.

Mais au final, c’est un coup de cœur car il est quand même très rare de lire un livre qui vous laisse un tel sentiment de malaise et en même temps qui arrive à vous émouvoir. Je n’adhère pas aux sentiments de l’héroïne qui pour moi tiennent plus de la folie que de l’amour, mais j’ai aimé le côté jusqu’au-boutiste de l’ouvrage ; cette véritable descente aux enfers qui ne s’arrêtera qu’à sa mort (on le sait dès le début).
Son personnage est fascinant car on peut d’ailleurs se demander si au final elle n’est pas cruelle et égoïste de n’avoir rien dit de son vivant.

Je reprocherais juste à mon édition (celle du livre de poche) d’avoir les pires notes de bas de page du monde (et pourtant j’aime ça) parce qu’elles sont très confuses. Par exemple, il est écrit que le directeur de l’Opéra rend visite au héros.
Note de bas de page :

Citation :

entre 1918 et 1924, c’est Richard Strauss, le grand compositeur qui, après la mort en 1929 de son librettiste d’élection, Hugo von Hofmannsthal, allait demander un livret à Zweig : La Femme silencieuse, d’après Ben Johnson, opéra qui fut créé à Dresde en 1936 (et en l’absence de Zweig, alors en exil à Londres). Curieuse péripétie musicalo-politique de la machine nazie…

Résultat, on ne comprend même pas qui est le directeur de l’opéra, les dates sont totalement anachroniques étant donné que la nouvelle a été publiée en 1922 et en plus, on assimile le narrateur de la nouvelle à Stefan Zweig, ce qui m’a beaucoup perturbée, surtout que cela est fait à plusieurs reprises.

Je relirai sans aucun doute ce texte un jour, surtout que je pense que nos réactions doivent évoluer selon le moment où on le lit. Par contre, je ne suis pas sûre de regarder tout de suite l’adaptation, parce qu’elle est forcément différente de la nouvelle et j’ai envie de rester encore un peu avec mes souvenirs du livre.