Maisie Dobbs de Jacqueline Winspear (Tome 1)

Maisie Dobbs, fille d'un marchand de quatre saisons londonien, est contrainte à abandonner ses projets d'étude suite aux frais occasionnés par la maladie de sa mère. Après la mort de cette dernière, Maisie, âgée de treize ans, trouve un emploi auprès de Lady Rowan. Chez elle, elle découvre l'impressionnante bibliothèque familiale et décide de se lever plus tôt pour pouvoir lire avant son service. Elle sera bientôt découverte, mais Lady Rowan lui permettra de continuer ses études sous la houlette de Maurice Blanche. Elle parvient à rentrer à Gilford Collège à Cambridge, mais la guerre éclate et Maisie s'engage comme infirmière.

On la retrouve en 1929, marquée par la guerre, alors qu'elle monte un cabinet pour y exercer ses talents de psychologue enquêteur.

La série compte dix romans dont deux ont été traduits en français.




J'ai lu le premier tome et l'ai beaucoup aimé. L'enquête policière est finalement assez secondaire et m'a semblé être un prétexte pour évoquer le sort des "gueules cassées", la difficulté de revenir à la réalité suite à l'horreur, comment se reconstruire après avoir vu sa vie brisée.

C'est un roman très émouvant, plusieurs scènes sont poignantes, notamment la scène finale, et le personnage de Maisie m'a beaucoup plu.

Contrairement à la série des Phryne Fisher, l'ambiance est plus sombre.

Connaissez-vous Maisie Dobbs?

Merci Miss Virginia pour cette très belle présentation, tu m'as donné envie de découvrir le tome 1;) 

Et bien, même si l'histoire paraît sombre, ta présentation donne envie !  Je viens d'ailleurs de l'emprunter à la bibliothèque

Est-ce que ce roman peut être considéré comme du cozy mystery ?

Je connaissais ces romans en anglais mais je ne savais pas qu'ils avaient été traduits, c'est une bonne nouvelle!  

Même s'il est sombre, j'ai beaucoup aimé!

D'après le site que j'avais trouvé sur les Cozy mysteries, c'en est un!!

Je ne connaissais pas, mais c'est très tentant ! Merci pour la découverte !

Il me faut avouer que le début de ma lecture a été un peu lent : je venais de terminer La fille qui tombe du ciel, aussi j’ai eu un peu de mal à m’attacher à une nouvelle héroïne qui ne manque pourtant pas non plus de caractère ni de qualités. Le fait de changer un peu d’époque et de revenir à la Première guerre mondiale devait être un atout supplémentaire, mais j’ai d’abord trouvé Maisie Dobbs trop parfaite, trop lisse, limite trop gentille : la jeune femme tellement empathique et intuitive qui ouvre sa propre agence de détective avec un joli premier succès, ensuite dans le flash back de 1910 à 1917 la même fille qui, à treize ans, lit Kirkegaard, est capable de se lever en plein nuit pour satisfaire son goût de la lecture tout en accomplissant sans faille le jour un travail lourd de femme de ménage dans une maison aristocratique de Londres… ça me paraissait beaucoup ! (Je me suis après lecture qu’aujourd’hui on qualifierait sans doute Maisie d’enfant « à haut potentiel », ce qui rend les choses plus vraisemblables.)

Et puis, voilà Maisie à l’université en plein début de la Grande guerre, Maisie qui se laisse toucher, interpeller par ses amies qui s’engagent, soit comme infirmière, comme ambulancière, soit comme ouvrière dans les usines d’armement. La jeune fille triche alors sur son âge pour se faire engager elle aussi comme infirmière et se retrouver en Flandre française, à Bailleul, dans un hôpital de campagne où on donne les soins d’urgence et où on évacue les blessés vers l’arrière. C’est là qu’elle rencontrera Billy Beale, qui deviendra bien plus tard son homme à tout faire dans son métier de détective. Maisie va vivre là un véritable baptême du feu, une expérience qui bouleversera sa vie de femme et lui permettra douze ans plus tard de résoudre l’affaire liée à cette « Ferme » dans le Kent.

Et là… il faut reconnaître que Jacqueline Winspear combine avec habileté différents éléments, soit largemente xposés, soit évoqués : l’enquête (assez classique et sage, quoique la fin présente un sacré danger pour Maisie et Billy), l’initiation de la jeune Maisie par son mentor Maurice Blanche, les femmes britanniques dans la Grande guerre et la condition féminine en général, le retour des grands blessés au pays et leur difficile réadaptation à la vie civile, en particulier pour les « gueules cassées », l’histoire d’amour… Le tout compose un ensemble finalement très agréable sous la narration fluide de Jacqueline Winspear.

Au final, je vous dois un second aveu : mon petit coeur a fondu quand Maisie a enfin osé affronter les fantômes de sa guerre, une démarche qui la rend tellement humaine et attachante… et qui place ma lecture à la limite du coup de coeur !

Il n’y a que deux volumes des aventures de Maisie traduits en français, quand le Livre de poche va-t-il se décider à en faire traduire d’autres ?

Je découvre cette série en ce moment et j’ai été un peu déçue par le premier tome, dont j’ai trouvé le dénouement trop improbable, malgré un thème intéressant, tout comme le flashback sur la jeunesse de Maisie. Mais je vais tout de même me plonger dans le second prochainement !