Désolée mais mon post fait 3km, je sais pas si vous arriverez au bout, surtout que c'est pas forcément méga intéressant, ce que j'y raconte...
Je voulais vous faire part du coup de cœur que j'ai eu pour
La Reine Margot, lu au mois de Mars alors que j'étais en vacances à Avignon.
Il faut que je précise que je suis une totale novice dans l'œuvre de ce génialissime Alexandre et que je découvre seulement ces écrits. J'avoue qu'avant, je ne savais pas trop quoi penser de ces romans et qu'en plus, ils me faisaient un peu peur. Et puis pour dire, par exemple,
Les Trois Mousquetaires, on a déjà l'impression de connaître l'histoire tant elle est connue et fait partie du patrimoine littéraire français. Enfin, j'avais l'impression d'un auteur rébarbatif et... Comme je me suis trompée !!!
Que dire?
J'aimerais vous faire un long et intelligent commentaire pour vous dire à quel point j'ai passé trois jours merveilleux plongé matin, midi et soir (im-pos-si-ble de décrocher et croyez-moi, c'est pas du pipeau, ce que je dis là) dans ce bouquin fantastique mais tout ce que je pourrais dire sera vain car je n'arriverais tout bonnement pas à retranscrire de manière juste tout ce que j'ai ressenti en le lisant.
Deuxième incursion dans l'univers Dumasien, pour moi donc, après
La Dame de Monsoreau que j'avais proprement adoré. Et deuxième succès.
J'ai, là aussi, proprement adoré
La Reine Margot si ce n'est plus encore.
Ce roman est vraiment fantastique.
J'adore toujours autant l'écriture de Dumas, son sens du rebondissement, ses dialogues tous plus savoureux les uns que les autres et parfois si lourd de sens et ce style si résolument moderne finalement. Si vivant.
J'ai tremblé avec Henri et Marguerite (un bien beau couple finalement), été totalement terrorisé par les innombrables apparitions glaçantes et pesantes de Catherine de Médicis (Ouh !!! Rien que d'écrire son nom, j'en ai des frissons d'horreur, ma parole.), vibré avec Annibal de Coconnas (Quel personnage !), été émue par La Mole et son amour pour Marguerite, adoré les incursions magiques et ésotériques dont nous fait profiter René Le Parfumeur et plaint ce pauvre Charles IX. Drôle de destin tout de même.
Le livre s'ouvre sur le mariage de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre. Puis l'on rencontre nos deux héros, Coconnas et La Mole et le récit se poursuit avec le fameux massacre de la Saint Barthélémy. Honnêtement, je m'y serais crû. C'est ça que je trouve génial chez Dumas et dans ce roman en particulier, (et que j'ai peut-être moins ressenti dans
La Dame de Monsoreau), c'est que son style rend les scènes tellement vivantes que l'on s'y croirait. Je peux vous dire que j'en ai vécu des trucs de fou durant trois jours et que je les ai arpenté ces satanés couloirs du Louvre de passages secrets en escaliers dérobés...
Bon, j'arrive pas à retranscrire ce que je voudrais dire alors je vais faire le plus simple possible.
Lisez ce chef d'œuvre.
Osez Dumas (parce qu'aujourd'hui, je regrette un peu d'avoir attendu si longtemps)(et puis en fait nan, j'ai encore plein de belles choses à découvrir, en fait) parce qu'il n'a pas son pareil pour nous faire plonger dans des histoires passionnantes et dans une période donnée de l'histoire avec un talent et un brio jamais égalé encore. J'aurais adoré l'avoir pour prof d'histoire, j'aurais réussi à adorer cette matière.
******
En prime, un petit avis assez court sur
La Dame de Monsoreau (ma lecture remontant et ma mémoire ne me permettant pas de plus développer, malheureusement)(ou heureusement, vu la longueur de ce post), livre par lequel j'avais commencé ma découverte de Dumas. (Oui, je sais, je fais pas vraiment les choses dans l'ordre en fait...)
J'ai lu beaucoup de livres, beaucoup d'auteurs et j'étais toujours passée à coté de Dumas, je ne sais pas trop pourquoi. Je suis bien incapable de l'expliquer. Chose réparée après m'être plongée corps et âme dans cette
Dame de Monsoreau.
Venons en tout de suite au fait...
Les personnages :
Je suis tombée amoureuse de Bussy en tous cas (et j'ai un peu l'impression de ne pas être la seule et en même temps, je ne peux pas blâmer mes consœurs). Il a un vrai potentiel séducteur sous la plume de Dumas (alors que dans la vraie vie, ouais... C'était pas trop un gentil)...
Mais mon grand coup de cœur personnage va à Chicot, que j'ai adoré. J'ai d'ailleurs trouvé qu'il n'y avait pas assez de chapitres le concernant. Quelle finesse... Et son duo avec Gorenflot est inénarrable (vraiment, ces deux-là se sont formidablement bien trouvés). Je suis fan de lui. Je vais me jeter à la première occasion (dès que j'aurais mis la main dessus quoi) sur
Les Quarante-cinq puisqu'on m'a dit qu'il en était le personnage central. J'en salive d'avance.
L'histoire :
C'est donc une magnifique histoire d'amour entre Bussy et Diane (une de celle qui fait vraiment, vraiment mais vraiment rêver, vibrer...) mais pas seulement puisqu'on a aussi un formidable aperçu de la vie à la cour, de la vie de roi, de toutes ses intrigues noués et qu'il faut déjouer (de l'utilité insoupçonné du fou du roi, tellement plus intelligent que le roi lui-même), une belle retranscription de l'époque et ce malgré les libertés prises par Dumas, qui n'avait guère de scrupules à réécrire l'Histoire pour servir son histoire. Le seul bémol à la fin :
- Spoiler:
J'ai trainé un poil parce que c'est une vraie hécatombe. Bussy. Rémy aussi.. C'est pas du boulot ça pour moi... Purée, j'étais blasée.
Le reste, le style :
Ma première incursion dans son univers, grâce à ce roman, me donne envie de tout lire de lui car il sait raconter des histoires, créer des personnages fascinants, nous faire plonger dans une époque tout ça avec un style parfait et vivant, de l'action, de l'amour et des dialogues juste savoureux...
Je crois que je suis très fan de ces dialogues. Certains sont vraiment hilarants. Je me marrais toute seule devant certaines répliques. Que de répartie !!!
Magnifique découverte en tous cas.
******
J'ai hâte d'en lire plus, car il a vraiment un style passionnant, unique et moderne (je me répète, je deviens gâteuse).
Je pense que le prochain Dumas, pour moi, sera
Le Comte de Monte-Cristo, une œuvre atypique mais que l'on considère comme son chef d'œuvre. Et
Les Trois Mousquetaires qui ne me faisait, à vrai dire, pas très envie au début, est entrain de me faire sérieusement de l'œil après tous les avis que j'ai pu recueillir au fil de mes recherches.
Mon porte-monnaie, par contre, n'aime pas trop l'idée que j'aime cet auteur car vu tout ce que le monsieur a écrit et connaissant mon coté "
j'ai envie de tout posséder d'un auteur que j'aime" ben, on est pas sorti...
Mais aujourd'hui, je me lance dans l'œuvre du fils, le roman qui a inspiré le célèbre opéra,
La Traviata à Verdi,
La Dame aux Camélias.