Olivia de Dorothy Strachey

J'aimerais vous parler plus longuement d'un roman que je vous avais brièvement présenté dans le topic sur les romans "vintage" , Olivia de Dorothy Strachey


Lorsque Olivia a 16 ans, elle est envoyée dans un pensionnat parisien pour finir ses études. Peu après son arrivée, elle comprend qu'elle est en train de tomber sous le charme de son charismatique professeur : Mademoiselle Julie.

Dorothy Strachey, aussi appellée Dorothy Bussy, est la sœur de l'écrivain Lytton Strachey. Elle était la traductrice principale d'André Gide. Olivia est son unique roman.
Ce court texte paru en 1949 est sans doute l'une des oeuvres les plus accessibles associées au groupe de Bloomsburry, fondé par Virginia Woolf. Je suis surprise qu'il ne soit pas plus connu de nos jours, c'est un récit fin, délicat et d'une grande sensibilité qui rappelle un peu les écrits de Rosamond Lehmann (dont on peut d'ailleurs touver la très belle préface dans l'édition française parue en poche chez Stock). C'est aussi l'un des premiers romans sur l'amour lesbien.
Sarah Waters l'a également beaucoup apprécié. Voici ce qu'elle a écrit à son sujet : "Perfectly captures the breathless excitement of adolescent passion".
Olivia est une oeuvre aussi pudique que poignante sur l'amour-passion et l'impétuosité de la jeunesse. Je vous le conseille vivement !

Emjy ... Encore un des livres que tu présentes que j'ajoute à ma PAL. Je ne lis pas assez vite pour te suivre

C'est vrai que l'illustration de couverture est particulièrement bien choisie. La maison d'édition Vintage fait toujours des merveilles

Excellente nouvelle : ce petit bijou méconnu de la littérature anglaise sera réédité par Mercure de France le 9 juin

Citation :

Olivia, Anglaise de 16 ans, parachève son éducation près de Fontainebleau dans une école dirigée par mademoiselle Julie. L'adolescente s'initie à la poésie, à la peinture et au théâtre tandis que se développent ses tendres sentiments pour son enseignante. Or, cette dernière joue de l'exaltation d'Olivia mais entretient une relation orageuse avec Clara, une autre professeure. Roman publié en 1949.

Merci pour l'info ! J'étais passée à côté de ce topic mais j'ai envie de me laisser tenter par ce roman, le synopsis me plaît.

C'est un très beau texte ! J'espère que tu l'apprécieras autant que moi, Sandie

Merci pour l'info! Ce livre me tente bien!

Merci pour l'info Emjy ! Je vais me jeter dessus !

Hâte de connaître vos avis sur ce petit livre injustement méconnu !

Vivement le 9 juin !!!

J'ai lu ce court roman et j'ai beaucoup aimé. Cela m'a rappelé les écrits de Rosamond Lehmann pour le style et Cracks de Sheila Kohler pour l'intrigue (mais Olivia est bien moins tragique).
C'est vraiment dommage que Dorothy Bussy n'ait écrit que ce roman car j'aurais aimé lire d'autres choses d'elle : je trouve qu'elle a du talent et un style assez poétique et feutré. Sa reconstitution de l'univers des pensionnats, des rivalités entre filles pour être la préférée et le développement des sentiments amoureux est joliment écrite et réaliste.
J'ai juste trouvé la fin un petit peu ambiguë et brusque mais cela n'a pas gâché le plaisir de la découverte d'Olivia.

Je suis contente de lire ton avis Sandie, je l'ai acheté récemment. J'ai hâte de le découvrir.

J'attends donc ton avis Titine75

Je suis ravie que tu aies aimé ce roman, Sandie !
Je lui trouve un seul défaut : il est trop court !

"Olivia" est un magnifique roman d'apprentissage. Je trouve très juste la manière dont l'auteur évoque cet amour adolescent qui est forcément exalté, passionné. Avec le sentiment amoureux, Olivia découvre la sensualité, qu'elle a un corps et des désirs ce qui n'était pas une évidence à l'époque victorienne. Le rôle de l'enseignante, dont elle tombe amoureuse, est très ambiguë. Elle joue avec les sentiments de l'adolescente, la cajolant avant de la repousser. Elle semble avoir besoin d'être admirée par ses élèves sans prendre compte leurs forts sentiments à son égard.

L'amour, la passion, les rivalités entre élèves, les jalousies sont exacerbés par l'intimité créée par le huis-clos d'une pension de jeunes filles. Olivia Strachey rend parfaitement l'atmosphère de ce lieu si particulier, si renfermé sur lui-même.

La langue de l'auteur est lyrique, poétique. Ce court roman réussit parfaitement à rendre les affres, les émois d'un premier amour, il est sensible, vibrant.

Je suis très contente que tu aies apprécié ta lecture, Titine ! C'est un de mes romans d'apprentissage préférés, j'étais ravie que Mercure de France le réédite enfin

Au vue des différents avis, et je n’arrête pas d’en entendre parler je le lirai sûrement