Le Portrait de Dorian Gray, le livre.

Sans doute le livre le plus connu d'Oscar Wilde...

Citation :

Dorian Gray est un jeune homme d'une extrême beauté. Son ami artiste, Basil Hallward, est obsédé par sa beauté et en tire toute son inspiration. Sa fascination pour le jeune homme le mène à en faire un portrait, qui se révèle être la plus belle œuvre qu'il ait jamais créée. Dorian vient tout juste de faire la connaissance de Lord Henry (un ami de Basil, rencontré alors que les deux hommes étudiaient à l'Université Oxford) lorsqu'il voit pour la première fois le tableau fini. Les théories sur la jeunesse de ce nouvel ami font naître en Dorian de la jalousie pour le portrait qui, contrairement à lui, restera toujours tel qu'au moment où il a été peint. Dorian souhaite alors que le tableau vieillisse à sa place pour qu'il garde toujours sa beauté d'adolescent.

J'ai un terrible aveu à vous faire... j'ai commencé à le lire, mais je n'ai jamais réussi à le finir ! L'histoire me fascine, mais j'avais trouvé le style du début très ampoulé et très maniéré. Ceux qui l'ont lu parviendront-ils à me convaincre de reprendre et finir ma lecture ?

Je l'ai lu il y a quelques mois et j'ai adoré, surtout pour la personnalité de Lord Henry Wotton. Je n'étais jamais lasse de sa compagnie, ses interventions étaient toujours tellement savoureuses!

J'ai le souvenir d'un livre qui m'avait fasciné par le personnage principal que je regardai comme une bête rare. Un bon livre pour moi.

je l'ai lu au lycée, c'est-à-dire il y a une bonne dizaine d'années, et je l'avais trouvé fantastique (dans les 2 sens du terme ).

du coup j'en ai tellement un bon souvenir que je n'ose pas le relire...

J'avais adoré ce roman moi aussi!! Le thème est original, et l'écriture savoureuse!!

je l'ai lu moi aussi au lycée, et je t'avoue qu'il fait partie de mes livres préférés ! Ceci dit, je te l'accorde, le début est assez difficile...c'est sûrement le temps de se mettre "dans le bain", si je puis dire

En tout cas, il vaut vraiment le coup d'être terminé....mais si tu n'y arrive pas, ne te force pas et lis peut être un autre livre de Oscar Wilde, histoire de ne pas être dégouté de l'auteur ! C'est serait dommage !

Je viens de le lire, et je c'est un coup de coeur !
C'est un roman très différent de ce que je pensais lire : je m'attendais à l'histoire d'un Dorian débauché et de son portrait sur qui se dessinent les stigmates de cette vie, mais ce n'est qu'un infime partie de l'oeuvre.
Le début est tout entier consacré à la séduction de cette âme vierge par Lord Henri (le vilain démon, dans lequel se trouve beaucoup de Wilde, je pense), alors que Basil Hallward, le peintre, tente de s'y opposer (pour des raisons pas forcément très chastes ni très pures, d'ailleurs).
Et la réflexion sur l'art est splendide ! La vie de ces dandys, sans aucun soucis matériels, et dont la seule activité est de cultiver l'otium me semble merveilleusement alléchante ....

Je suis en train de le lire. J'ai fini les trois premiers chapitres, Henry me plait beaucoup. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec lui, j'ai plaisir à le voir dévoiler sa personnalité.

Mais il se trouve que la version originelle du livre vient de sortir en Grande-Bretagne et qu'elle est beaucoup plus "gay". Censure, censure...
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20110428.OBS2044/le-portrait-de-dorian-gray-sort-du-placard.html

vraiment très bon livre ! c'est le premier livre de cette époque que j'ai lu et il était au niveau de ce qu'on m'avait décrit

Je l'ai lu il y a longtemps.
Je garde surtout le souvenir du personnage de Lord Henry, cynique à souhait et très bien "croqué" par Wilde.
En comparaison, Dorian et le peintre m'ont semblé bien plus falots. Mais il fallait bien jouer sur les oppositions...
Et cela n'enlève rien à l'excellence de ce roman, bien sûr.

Je l'ai enfin fini et je dois dire que j'ai beaucoup aimé. A commencer par la personnalité de Henry, qui est décortiquée à fond. J'ai toujours été intéressé par sa philosophie de la vie qui ne laisse personne indifférent, à commencer par Dorian.
Henry a son propre charme, Dorian a le sien dans le sens où l'on se demande jusqu'où une personne immortelle et sans scrupule peut aller pour découvrir la vie et ses côtés les plus beaux mais aussi les plus sombres.

Un très bon livre dont l'auteur, à l'instar de Mary Shelley et de son Frankenstein, se sert d'une histoire fantastique pour parler de la nature humaine.

Je vais aller dans le sens de tout le monde je crois. J'avais peur de ne pas réussir à le finir au début (peut-être parce que je m'obstine à lire ce genre de livre en VO...), mais une fois qu'on s'habitue à l'écriture de Wilde, en fait, on dévore ce livre. Que ce soit Dorian ou Henry, ils ont des personnalités assez fascinantes, et une fois Dorian prit dans l'engrenage, on se demande jusqu'où il va aller dans sa folie... Même si on connaît tous la fin d'avance. Je dois ajouter qu'il y a un plaisir presque coupable à voir cette jeune âme candide se faire débaucher de cette façon par de simples idées... C'est tout de même assez particulier à lire.

Ca m'a vraiment donné envie de lire d'autres de ses livres, car cette douce ironie qu'on sent dans le regard de Wilde sur la société de l'époque a vraiment quelque chose de très séduisant.

mon livre préféré, que j'ai hésité à maintes reprises à emprunter à la bibliothèque, mais qui me fascinait ne serait-ce que par le titre et par le sujet: qui ne voudrait être jeune pour toujours?
J'aime la philosophie hédoniste qui s'en dégage, Lord Henry Wotton est délicieusement "débaucheur et débauché", toutes ses interventions devenues aphorismes pour moi sont un plaisir coupable et immense.
J'en ai fait un exposé en classe et ait terminé par cette citation d'Oscar Wilde himself[i]qui disait en substance, que Lord Henry est ce que les gens imaginent que Oscar est en vrai, que Dorian est ce que Oscar aurait voulu être et que Basil Hallward est ce qu'il est en réalité.

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Pour ma part, j'avais déjà entendu parlé de ce livre, mais sans trop m'y intéresser.
Et c'est grâce à ma professeur d'anglais que j'ai découvert ce chef d'oeuvre.

L'histoire est instructive, l'idée que la beauté est éphémère et superficielle est récurrente grâce à l'intervention de Henry.
Les personnages sont très attachants (même si Dorian donne parfois envie de lui donner une paire de claques!), et l'on redoute la dernière page qui clôt notre lecture ainsi que notre "relation" avec Dorian et Londres du 19ème siècle.
De plus, l'écriture est savoureuse et la plume d'Oscar délicate. Je ne me lasse pas de ses descriptions fleuries et olfactives qui contrastent avec les crimes horribles commis dans le roman.

C'est décidément l'un de mes livres préférés.

J'ai enfin lu cette oeuvre de Wilde mais je ne suis pas tombée complètement sous le charme, peut-être la faute aux adaptations cinématographiques... J'ai adoré la première partie du livre entre la fascination du peintre pour son modèle, le caractère de Henry qui va pervertir Dorian, la découverte de la première "bizarrerie" de Dorian de son portrait. Ce livre a perdu un peu de son attrait pour moi quand Wilde décrit la philosophie de l'Art. Ces disgressions se sont apparentées à du bla-bla-bla un peu raccourcies elles auraient été plus pertinentes. Le point fort du livre à mon avis réside dans l'évolution et la critique de la société bon chic bon genre de l'époque

Je me rappelle avoir particulièrement goûté l'atmosphère de corruption raffinée qui règne dans ce roman. C'est un peu le manifeste du Dark Dandysme. Un must quoi !

J'avais lu la version classique, il y a fort longtemps ( en 1980, à l'époque je datais mes livres lors de l'achat ) et j'avais beaucoup aimé le côté fantastique et sulfureux de l'oeuvre. Je ne l'ai jamais relu, mais j'ai vu récemment le film d'Albert Lewin et je n'avais donc rien oublié de l''histoire.

Je viens de terminer la version "non censurée" sortie dernièrement et je la trouve beaucoup plus concise, c'est normal pour compenser les coupes de la version parue en revue, Wilde a rajouté six chapitres. Mais finalement il ne manque rien. On découvre l'âme des personnages pleinement, l'amour de Basil pour Dorian est moins caché que dans la version remaniée, mais pas de scène scandaleuse

Spoiler:

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Finalement le roman est parfait sans les scènes ajoutées qui n'apportent pas forcément à l'intrigue (celle où le frère de Sybil reconnait Dorian des années après par exemple n'existe pas).
Mon seul regret la traduction française d'Anatole Tomczak, qui est un jeune homme très cultivé, qui a participé aux émissions sur France Culture sur Wilde, mais n'est pas du tout un traducteur et du coup de nombreuses fautes de français ont perturbées ma lecture...

Un livre que j'ai lu il y a fort longtemps et que je me réjouis de redécouvrir. J'ai craqué pour cette édition que j'ai trouvée chez Foyles.
Je concède qu'elle est peut-être trop jolie quand on pense au contenu du livre mais l'édition que j'avais lue à l'époque m'avait beaucoup dérangée.

Cette couverture est très jolie

En effet, sympa cette couverture! J'aimerais beaucoup découvrir ce grand classique de la littérature. J'espère en avoir l'occasion bientôt!

Et puis quand on achète des classiques, ça ne fait pas trop mal au porte-monnaie alors on culpabilise moins.

J'aime beaucoup les jolies arabesques 

C'est un roman que j'aime énormément, et que j'ai déjà lu plusieurs fois. Il contient tellement de profondeurs, que chaque lecture apporte quelque chose de différent. Mais bien qu'à chaque relecture j'y trouve nouvelle matière à réflexion, j'apprécie d'y retrouver certains éléments qui me sont maintenant familiers : le plaisir de replonger dans cet univers victorien à la fois réaliste et mystérieux, et celui de se laisser enivrer par la langue hypnotique d'Oscar Wilde.

Dès les premières lignes, je suis happée, captivée et fascinée. J'entre dans ce studio où le peintre Basil dévoile à son ami Henry une admiration sans borne pour le sujet de son dernier tableau, et la fascination se communique et ne me quitte plus. Je suis aux prises dans un jeu complexe entre l'art et la réalité : un jeu de relations, d'échanges, d'effets de miroirs... qui vont de l'un à l'autre, de l'un à l'autre... jusqu'à la dernière page du livre.

Je savoure chaque ligne, la précision et le soin du langage. Que ce soit les brefs mots d'esprits d'Henry, qui tiennent en de courtes phrases concises et frappantes, ou les longs développements au langage fleuri et plein d'allusions, lire ces pages c'est se laisser toucher, émotionnellement et intellectuellement.

Et je savoure chaque chapitre, savamment construits et articulés entre eux. La structure est juste brillante : tantôt on se sent la tension qui monte, qui monte... le suspens qui se construit ; tantôt on passe des plus sombres ténèbres à un dîner en société qui brille par ses bavardages légers. Rien n'est laissé au hasard, et les effets à la lecture sont brillamment orchestrés.

Oscar Wilde est parvenu à accomplir un véritable tour de force, car il a rendu l'un des sujets clés de son roman (une réflexion sur l'art) une réelle expérience pour le lecteur. A l'image des liens étroits et ambigus entre Dorian Gray et son portrait, le lecteur entame un dialogue avec le roman, s'interroge sur l'effet qu'il a sur lui, sur ses propres réponses à ce qu'il y rencontre. C'est tout sauf une lecture passive !

Je ne pense pas que je puisse un jour me lasser de lire ce livre, et la fascination qu'il a pour moi n'est pas prête de s'éteindre

LilyBart a écrit:

Dès les premières lignes, je suis happée, captivée et fascinée. J'entre dans ce studio où le peintre Basil dévoile à son ami Henry une admiration sans borne pour le sujet de son dernier tableau, et la fascination se communique et ne me quitte plus. Je suis aux prises dans un jeu complexe entre l'art et la réalité : un jeu de relations, d'échanges, d'effets de miroirs... qui vont de l'un à l'autre, de l'un à l'autre... jusqu'à la dernière page du livre.

J'ai eu la même sensation lors de ma première lecture de ce livre, une sorte d'envoutement dès les premières lignes tant j'ai aimé l'atmosphère et le style d'Oscar Wilde.
Le lecteur est effectivement happé dès les premières lignes

A lire ton avis, cela me donner sérieusement envie de relire ce livre