[Séance period drama] To walk invisible de Sally Wainwright

Pour notre nouvelle séance period-drama, il est proposé de découvrir le téléfilm sur la famille Brontë To walk invisible réalisé par Sally Wainwright en 2016.


Venez nous partager votre ressenti et poser une question aux autres participantes!
Pour ma part, je vous demande simplement de partager un dialogue ou une phrase qui vous a particulièrement marqué.
Bon visionnage à toutes!

J'ai hâte de le revoir ! J'avais tellement aimé ce period-drama.

Ah je suis contente ! J'ai hâte de le voir !

Tout pareil que vous, j'en garde un très bon souvenir. J'espère que ce nouveau visionnage sera toujours à la hauteur!

Merci pour le topic, Fanny !

Je le revois ce week-end

Je suis moi aussi heureuse de revoir ce film, je prévois de le faire la semaine prochaine !

Je l'ai revu et avec toujours le même plaisir. Comme je ne sais pas trop de quelle manière poster mes impressions après ce second visionnage, je vais me contenter d'évoquer 3 aspects du téléfilm que j'ai particulièrement appréciés.

- Le casting, pour moi, c'est un sans faute. J'aime l'idée que Sally Wainwright n'ait choisi aucune tête d'affiche à proprement parler. J'avais découvert Charlie Murphy (Anne) dans Happy Valley et j'étais contente de la retrouver dans la saison 4 de Peaky Blinders mais je connaissais les autres seulement de vue (à l'exception de l'actrice qui joue Charlotte que je crois n'avoir jamais vue nulle part).
- Les premières minutes du téléfilm sont pour moi particulièrement réussies. J'aime l'idée que le téléfilm commence par nous plonger dans les fantasmes originels de la fratrie Brontë, leurs premiers jeux qui nous font entrer dans leur univers fantasmagorique. L'enfance est montrée comme l'origine du mythe et j'aime bien cette idée. C'est quelque chose qui revient constamment dans les biographies des sœurs et j'apprécie que la réalisatrice l'ait mis en scène de cette manière, de manière courte, subtile et en même temps très évocatrice.
- La manière dont Emily est dépeinte. J'imagine que c'est la sœur Brontë la plus difficile à incarner pour une actrice et Chloe Pirrie s'en sort admirablement. Elle n'en fait pas une caricature. J'aime son côté dégingandé, sombre et un peu colérique. Sa personnalité entière, généreuse et sensible est aussi très bien montrée. On ne saura jamais si Emily était réellement comme ça mais je trouve le personnage solide et interprété avec beaucoup d'inspiration. Le mérite en revient aussi sans doute à Sally Wainwright qui a soigné son scénario.

Vu la semaine dernière. J'ai partagé ce moment avec ma fille aînée, la plus jeune ayant préféré regarder Alvin et les Chipmunks.
Et ça a été un très beau moment (j'ai d'ailleurs l'impression que Kleenex pourrait sponsoriser mes visionnages Whoopsy Daisy ).

Les paysages sont absolument magnifiques. Les actrices sont très bien choisies, même si ma fille trouvait Charlotte trop revêche au début du film, j'ai du lui expliquer qu'elle n'était pas revêche mais triste (et pour cause, elle revient de Bruxelles où elle a laissé M. Héger).
Les scènes avec Branwell m'ont particulièrement émue.

Une des scènes que j'ai préférées est la discussion entre Anne et Emily dans les landes, lorsque Emily récite à sa sœur un poème qu'elle a écrit (j'ai bien aimé la petite touche d'humour quand Emily lui dit en substance "Je l'ai écrit et puis j'ai pensé à toi"), quand Anne termine la conversation par "I love you" et Emily lui répond "Good" puis "I love you".



La fin du film nous a procuré un plaisir immense, lorsque l'on voit les rues de Haworth de nos jours, car nous y allons en avril et nous sommes toutes excitées à l'avance !

Emjy, je suis tout à fait d'accord avec toi sur le personnage d'Emily, c'est bien comme ça que je l'imagine moi aussi.

Avec un peu de retard, je me joins enfin aux discussions !

Ce fut un 2e visionnage pour moi, j'ai tout autant apprécié ce téléfilm que la première fois. Comme vous, l'actrice qui joue Emily est vraiment excellente, elle rend le personnage assez "bourru" mais néanmoins attachant (très belle relation avec sa soeur Anne et, dans une moindre mesure, avec Branwell). D'après ce que j'ai pu comprendre des biographies que j'ai lu, j'ai l'impression qu'Emily était un peu comme ça, assez sauvage et renfermée mais tout de même très dévouée aux autres et douée d'un réel talent littéraire.
Je suis toujours assez émue du sort de Branwell, qui m’apparaît vraiment comme une figure tragique : seul homme de la maison (excepté le révérend Brontë bien sûr), il me semble complètement consumé par les trop grandes espérances qui pèsent sur lui et il n'arrive pas à trouver sa place dans la famille. Je crois d'ailleurs qu'Emily y fait référence à un moment, en disant qu'elle ne voudrait pas de la place de son frère...

Par contre, j'ai toujours autant de mal avec la dernière séquence, qui se déroule dans le présent au Brontë parsonage museum : ça vient vraiment comme un cheveu sur la soupe et casse un peu la beauté du téléfilm, même si je comprends ce que la réalisatrice a voulu dire avec cette séquence.

sandie a écrit:

Par contre, j'ai toujours autant de mal avec la dernière séquence, qui se déroule dans le présent au Brontë parsonage museum : ça vient vraiment comme un cheveu sur la soupe et casse un peu la beauté du téléfilm, même si je comprends ce que la réalisatrice a voulu dire avec cette séquence.

Je comprends ce que tu veux dire, ça m'a ravie parce que ça m'a permis d'anticiper ma future escapade mais en dehors de ça, c'est assez étrange et abrupt comme fin.

Toutes vos réactions sont très intéressantes. Merci à vous!

Ce second visionnage m'a tout aussi plu que la première fois. Certes les soeurs Brontë sont au cœur de ce téléfilm mais leur père et leur frère ne sont pas oublié, loin de là. La descente aux enfers de Branwell et sa conséquence sur les travaux des trois sœurs sont bien montrées. C'est passionnant! C'est aussi la condition des femmes et la vie dans une petite ville d’Angleterre dans la première moitié du XIXe siècle qui nous sont données à voir. Les couleurs dans les tons gris, marrons permettent de bien saisir l'ambiance qui y régnait.
Le caractère de chaque sœur est bien visible : la détermination de Charlotte, la solidité d'Emily et la réserve d'Anne.

@GoodBooksGoodFriends, c'est vrai que les passages dans la lande sont très beaux. Malgré le fait que les sœurs soient dans de grands espaces, il y a une sorte d'intimité qui se dévoile.

Je vous partage une capture d'écran d'un passage que j'aime beaucoup, lorsque Charlotte marche sous la pluie pour envoyer son manuscrit de Jane Eyre et surtout en le serrant bien fort dans ses bras.

@Fanny : j'aime bien ce moment aussi, quand la scène a commencé, ma fille et moi avons dit en même temps "Elle va mouiller son livre !". Et à ce moment-là, elle a remonté son châle pour le couvrir.