C'est la vie, mon vieux chat d'Emily Neville

J’ai relu cet été un livre qui a été un de mes premiers bonheurs de lectrice. Je l’ai découvert il y a bien longtemps, dans la bibliothèque du CDI de mon collège. Je l’ai alors emprunté et re-emprunté sans relâche…
Les années ont passé et j’ai cru l’avoir oublié (jusqu’à son titre exact). Et puis grâce à un petit bouquiniste en ligne, je l’ai retrouvé, un peu par hasard…
Il s'agit de C'est la vie, mon vieux chat d' Emily Neville. Ce livre n'est pas un chef d'oeuvre de la littérature. Il n'est pas non plus, en France tout du moins, un incontournable de la "littérature jeunesse" (encore que pour moi, la bonne littérature n'ait pas d'âge). Et pourtant...
Il a connu son petit succès cependant lors de sa première édition aux Etats-Unis, en 1963. Son auteur, Emily Neville donc, a obtenu pour cet ouvrage la Newbery Medal, le prix du meilleur livre pour la jeunesse aux USA.
En France, il a été publié au milieu des années 70 chez Nathan, dans la collection « bibliothèque internationale » (collection qui n’existe plus apparemment, mais qui m’avait permis à l’époque de découvrir la littérature du monde entier…)
Voici la couverture du livre:


Le roman est en fait une suite de saynètes à propos d’un jeune garçon New-Yorkais et de son chat, sobrement appelé… « Chat ».
Je n'ai pas été déçue du tout de le relire, au contraire. Cela a eu un petit côté « madeleine de Proust… ». J'ai rédecouvert avec une douce nostalgie le New York des sixties (que je n‘ai bien sûr pas connu, mais que j‘imagine). Le héros (et son chat!) se balade dans Manhattan mais aussi dans Brooklyn, Coney Island... en fait j'ai compris pourquoi j'avais l'impression de connaître déjà ces endroits quand j'y suis enfin allée tant d'années plus tard.
Ce livre pourra paraître très "daté" à certain(e)s car il se déroule dans un New York oublié (le héros se balade à vélo dans Manhattan,  va voir West Side Story à Broadway, écoute des disques d'Harry Belafonte...). Mais il est touchant de charme et de simplicité. Par petites touches, l'auteur aborde des thèmes universels comme les relations père-fils, l’amitié, le début de l'autonomie et de la responsabilité...
Je l'ai relu en français car c’est comme cela que je l’avais découvert, mais je crois que je vais commander la version originale (intitulée « It’s like this, Cat »)
Enfin, je ne peux résister à vous livrer la première phrase du livre: « Mon père me répète toujours qu’un chien peut être très instructif pour un garçon. C’est pourquoi j’ai adopté un chat. »

Et bien, et bien, et bien, ce livre m'a l'air tout à fait charmant.   Je n'en avais jamais entendu parler mais ce que tu en dis donne terriblement envie de le découvrir. J'aime bien les chats alors si en plus, l'histoire se passe à New York, elle a encore plus de raisons de me plaire. Et l'illustration de l'édition Nathan que tu as postée me plaît beaucoup.

Oui ça a l'air très mignon!!

@Emjy: Comme toi j'adore l'illustration de couverture. Le bouquin est difficile à trouver, comme tous ceux de la défunte collection "bibliothèque internationale" de Nathan, et c'est dommage!
Mais j'ai trouvé la version originale sur le net, en libre accès! 
http://digital.library.upenn.edu/women/neville/cat/cat.html
@Miss Virginia: oui c'est un livre plein de charme!

Merci pour le lien, j'essaierai de le lire !  

Moi aussi!

Merci à vous et à Internet. J'ai pu retrouver ce livre qui m'avait marqué dans mon enfance car le garçon prenait le métro pour aller à la mer,  à l'époque je ne connaissais pas grand-chose et  je n'imaginais pas qu'une ville puisse être à la mer. En le relisant, je me rends compte que c'est toute l'ambiance qui avait dû me toucher, les débuts de l'indépendance effectivement et ce petit gout de liberté, peut être lié à cette ville. Quand je suis allée à NY la première fois, je n'ai pas été dépaysée, et je pense que it's like this cat y a été pour quelque chose.  Le relire en anglais est encore mieux, si l'époque décrite est très 60/70 (nostalgie, nostalgie ...) je  trouve que  la langue n'a pas vieilli et que le ton du livre reste très naturel.