Tiens, j'ai oublié de poster mon avis ici ! Je me suis vraiment régalée avec ce roman.
Si vous pouvez lire en anglais, je vous conseille de foncer. L'écriture est accessible et très fluide.
En plus, l'intrigue a un petit air de
Persuasion A Lady's Guide to Scandal est le 2ème opus de la série
A Lady's Guide de l'anglaise Sophie Irwin. J'avais beaucoup aimé le premier, intitulé
A Lady's Guide to Fortune-Hunting ("Recherche gentleman fortuné" en VF) et je crois que celui-ci m'a encore plus plu.
A noter que les intrigues de ces romans sont indépendantes.
Lorsque Miss Eliza Balfour, une jeune fille discrète et timide, épousa l'austère Comte de Somerset, de 20 ans son aîné, leur union fut considéré par la société comme le plus beau mariage de la saison. Peu importe qu'il ne fut pas le mari qu'Eliza aurait choisi et qu'il lui fut imposé par une mère très autoritaire ...
Mais 10 ans plus tard, Eliza est veuve. A 28 ans, elle se retrouve titrée, immensément riche et pour la toute première fois de sa vie, en capacité de contrôler sa vie et son avenir.
Elle décide bientôt de prendre le chemin de Bath, en compagnie de sa chère cousine Margaret qui est aussi sa meilleure amie, au lieu de rentrer chez ses parents, comme tout le monde s'y attendait.
Après des années à suivre les règles imposées par son entourage, Eliza est bien résolue à vivre désormais sa vie comme elle l'entend, c'est à dire commencer à fréquenter la société, se promener, et retrouver la grande passion de sa vie : la peinture.
Mais Eliza risque de rencontrer certaines difficultés. En effet, il existe une certaine clause du contrat de succession liée à sa bonne conduite qu'elle doit respecter pour garder sa fortune (existe-t-il quelque chose de plus ignoble, je vous le demande !). Clause que pourrait lever à tous moments l'héritier du titre, le nouveau Lord Somerset, le neveu du regretté comte, ancien capitaine de la Marine et accessoirement, ancien grand amour d'Eliza.
Peu de temps après son arrivée à Bath, les commérages vont bon train. Il faut dire qu’une Comtesse aussi fortunée ne peut pas passer inaperçue.
Bien qu’Eliza reste raisonnable, son comportement est rapidement qualifié de licencieux par les mauvaises langues, à fortiori lorsqu'elle commence à fréquenter le célèbre et scandaleux Melville, poète et grand séducteur devant l'Eternel, ce que bien sûr, Oliver (pardon, Lord Somerset) ne voit pas d'un très bon oeil ...
Avec seulement deux romans à son actif (pour l'instant !), Sophie Irwin s'est rapidement imposée comme ma référence en matière de romances Regency, ou plutôt de comédies romantiques pour être plus exacte. Ses intrigues amoureuses sont clairement moins épicées que ce à quoi nous avait habitué le genre mais l'écriture, le sens de la mise en scène, le panache et l'humour de Sophie Irwin me ravissent à chaque fois. En brodant à partir de motifs déjà bien connus (comment ne pas penser à
Persuasion ici ?
), la romancière propose un récit moderne et réjouissant, ponctué de rebondissements savamment dosés, et donne vie à des personnages étonnamment crédibles et profonds.
Sophie Irwin est maîtresse dans l'art de mener des intrigues hautement romanesques, pleines d'allant et de vivacité, construites avec intelligence et subtilité. Ici, la liberté nouvellement acquise par Eliza, l'héroïne, est un moteur incroyablement efficace de l'intrigue. Le lecteur ressent presque autant ses effets que l'héroïne tant elle nous paraît grisante. De nouveaux horizons s'ouvrent à Eliza et on s'en réjouit pour elle.
Grâce à cette liberté, Sophie Irwin observe la société de Bath les yeux grands ouverts et exploite un large éventail de sujets.
Le roman m'a paru aussi plus riche que le premier car il est doté d'une distribution élargie de personnages et explore une large gamme d'options potentielles pour l'héroïne.
Ce roman est dédié à une femme qui a laissé derrière elle de nombreux regrets et des opportunités manquées mais décide, non sans mal mais avec courage et détermination, d'aller de l'avant.
La vie d'Eliza a été faite de constants renoncements et compromis mais l'intrigue, pour le plus grand bonheur du lecteur, nous montre qu'elle est désormais fin prête à œuvrer pour son bonheur, en faisant fi des conventions. Un petit bonheur de lecture !