Joan Crawford : Hollywood monster de Maxime Donzel

Joan Crawford : Hollywood Monster de Maxime Donzel fait partie de la collection Capricci stories. Il s'agit de petites biographies d'une centaine de pages sur de grands acteurs hollywoodiens (pour l'instant, Robert Mitchum, Bruce Lee, Mel Gibson et Marlon Brando en attendant-avec impatience- celui sur Rita Hayworth) et qui coûtent 11€50.

Alors, évidemment ceux qui connaissent la vie de Joan Crawford n'apprendront sans doute rien, mais comme je la connaissais très peu, j'ai apprécié cette petite synthèse.

Joan Crawford, c'est le côté noir de la légende avec des caprices de star, des rivalités violentes avec d'autres actrices, 2 de ses enfants adoptifs qui l'accusent de mauvais traitements et qu'elle a déshérité et un classement parmi les meilleurs méchants d'Hollywood (au milieu de tous les personnages fictifs).

Mais Joan Crawford, c'est aussi une actrice du muet qui a survécu au parlant, qui a été cataloguée actrice de comédies légères, mais qui a décidé de reprendre sa carrière en main et de choisir des films pour leur scénario et d'arrêter de jouer les gentilles idiotes. C'est aussi une femme d'affaires qui a épousé le directeur de Pepsi et s'est retrouvée au conseil d'administration. C'est aussi à cause d'elle qu'on doit subir it's a small small world à Disneyland (dont j'éprouve la même détestation que l'auteur visiblement ).

Bref, des petites anecdotes, mais aussi l'envie de la découvrir dans certains de ses plus grands rôles comme Mildred Pierce, Johnny guitar ou Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?

J'ai bien aimé ce récit biographique aussi.

Cette collection « stories » des éditions Capricci consacrée aux grandes figures hollywoodiennes pourrait être intitulée « grandeur et décadence ». Joan Crawford, actrice américaine dont la carrière s’étend du cinéma muet aux débuts timides d’un jeune réalisateur nommé Steven Spielberg, est une figure fascinante, dévorée par l’ambition et longtemps associée à une image de mère cruelle et d’actrice insupportable sur les plateaux de tournage. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison que son visage sculptural et ses sourcils sévères ont servi de modèle à la méchante Reine de Blanche Neige des Studios Disney. Dans ce court ouvrage écrit avec panache et un grand amour du cinéma, Maxime Donzel revient sur le parcours tumultueux d’une star sombre et ambivalente, incarnation parfaite de sensualité féminine et d’énergie virile. Un vrai caméléon ! Grâce à cet ouvrage, j'ai redécouvert récemment Johnny Guitar, sans doute l’un des meilleurs longs métrages de sa filmographie, œuvre intemporelle et rare western féministe qui aura marqué l’histoire du cinéma par son caractère progressiste et subversif. Le film doit d’ailleurs beaucoup au jeu et à l’engagement de son actrice principale. J’aimerais également beaucoup découvrir le livre sur Marlon Brando (déjà disponible) et celui sur Rita Hayworth dont la sortie a malheureusement maintes et maintes fois reportée. Une collection de portraits à conseiller à tous les cinéphiles !