Une ville comme Alice /
A town like Alice est le roman le plus célèbre de Nevil Shute, écrivain d'origine anglaise qui vivra dès la fin de la seconde mondiale en Australie et qui est considéré comme un écrivain australien.
Bien que ce livre n'est pas le coup de cœur espéré, j'en fait ici la présentation car il a tout de même de très bons côtés.
Noel Strachan , avoué anglais proche de la retraite, s'occupe de la succession de la famille Paget, et au tout début des années 50, il entre en contact avec Jean Paget qui vient d'hériter de son oncle d'un trust financier.
Jean, jeune femme âgée de 27 ans travaille dans un magasin de confection d'objet en cuir, lui raconte sa vie : Elle a vécu toute son enfance à Malaya (l'actuelle Malaysie) et y est retournée dès l'âge de 18 ans pour être secrétaire. Or son retour a coïncidé avec le début de la seconde guerre mondiale et l'invasion Japonaise.
Jean fait partie d'un groupe de femmes et d'enfants qui n'ont pas réussi à fuir Malaya à temps, et sont donc dans une situation inquiétante : les camps d'internement existaient pour les hommes, mais pas pour les femmes, ce qui amène le groupe de femmes à traverser Malaya dans tous les sens faute d'installation prévue pour elles, et qui entraîne un nombre important de décès suite à la malnutrition, choléra et l'épuisement.
Ce récit, qui prend un tiers du livre, est le plus intéressant.
Suite à son héritage, Jean se décide à retourner à Malaya pour remercier les membres d'un village où elle a vécu la fin de la guerre, et apprend qu'un soldat australien, Joe Hartman, qu'elle a rencontré pendant la guerre et qui leur a apporté (volé) en douce de la nourriture , est toujours vivant malgré les tortures qui lui ont été infligés à cause de ce larcin.
Elle se décide à lui rendre visite dans le Queensland, et se retrouve dans une petite ville au loin d'Alice Spring, qui est un village de désolation : un petit hotel/bar est le seul lieu d'accueil, et les hommes célibataires se désolent car les femmes, dès 18 ans, fuit le village pour la ville lointaine afin de trouver du travail.
Jean, en attendant de retrouver Joe Hartman, se décide à moderniser la ville pour en faire, sinon une deuxième Alice Springs, au moins une petite ville où les hommes et femmes pourront trouver du travail, des échoppes et surtout s'y installer.
Ce qui est surprenant, dans ce livre, est que la partie à Malaya n'occupe qu'un tiers du livre, la vie en Australie, autour de Jean, étant le sujet principal du livre.
Il est agréable de suivre la vie de Jean, qui , tout en douceur, et en respectant les us et coutume du Queensland, entreprend de moderniser un petit village isolé.
Cependant, ce livre à, à mes yeux, pas mal de points négatifs :
Juste pour rire, j'aurais du comptabiliser le nombre de fois où le mot
presently apparaît dans le livre. C'est à peine croyable, mais je pense qu'on frôle les 200 fois.
Alors si on y ajoute l'expression «
oh my word » que prononce
chaque australien au moins une fois par page, cela exaspère beaucoup.
De même, ce livre est un peu présenté comme une grande histoire d'amour, et même si le couple Joe Hartman/Jean Paget existe, un manque de passion se ressent.
De même, le livre a été écrit en 1950, donc la vision des aborigènes est très très datée, à coup de surnoms « goons », de description d'aborigènes qui parle mal anglais, font mal la cuisine et qui, bien sur, ont des portes séparées pour les magasins...
Ce live a été adapté en film en 1956 avec Peter Finch et Virginia McKenna et en mini-série en 1981 avec Helen Morse et Bryan Brown.
Connaissez-vous ce livre? l'auteur? Les adaptations?