Le crime de l'orient express d'Agatha Christie

Le crime de l'Orient Express ou Murder on the Orient Express est un roman policier écrit par Agatha Christie et publié en 1934. Le scénario de ce livre est inspiré d'un crime réel, l'affaire Charles Lindbergh.

Résumé :

Citation :

Alors qu'il rentre de mission et compte s'arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d'urgence à Londres. On est en hiver et à cette époque de l'année, l'Orient Express roule habituellement quasiment à vide. Pourtant, sans l'aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n'aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s'étaient donné rendez-vous dans ce train ! Dès la première nuit, un homme est assassiné. Le
train est immobilisé par la neige qui empêche l'assassin de s'enfuir. Dans les wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l'enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent !

Je me suis laissée prendre au jeu de l'enquête et j'ai été agréablement surprise. Hercule Poirot mène son enquête de main de maître, pas un seul détail ne lui échappe.
Les descriptions faites par Agatha Christie des personnages sont précises, chaque détail a de l'importance pour la cohérence du personnage.

J'ai vraiment apprécié ce roman et je pense me pencher sur d'autres d'ici peu de temps.
Connaissez-vous ce roman ? Qu'en pensez-vous ?

C'est un des premiers Agatha Christie que j'ai lu, je l'ai relu à de nombreuses reprises à plusieurs années d'intervalles, et j'adore positivement ce bouquin !

L'intrigue est extrêmement originale et bien menée, et le dénouement tout à fait inattendu.

L'ambiance est tout à fait particulière, puisque l'histoire se déroule dans un train luxueux, l'Orient Express, qu'Agatha affectionnait, malgré les punaises de lit qui s'y trouvaient...

Les personnages sont extrêmement bien caractérisés ; Agatha Christie s'est inspiré des personnes qui vivaient dans les grandes maisons bourgeoises pour les créer : le chauffeur, la cuisinière, la camériste, etc... elle-même avait vécu, enfant, dans ce milieu là, son père étant rentier. D'où cet assemblage social composite et international...

Certains détails n'avaient pas du tout attiré mon attention à la première lecture, mais j'aime beaucoup la description qui est faite d'Istanbul au début, et qui ne doit rien à l'imagination : Agatha Christie connaissait très bien l'Orient ; pour preuve, le récit très drôle et autobiographique qu'elle a intitulé La Romancière et l'Archéologue.

Ce meurtre extrêmement mystérieux ; la neige qui bloque les voyageurs, contrariant ainsi le plan initial du meurtrier, tout cela contribue à créer une atmosphère absolument unique !

J'ai vu deux fois l'adaptation cinématographique ; le premier visionnage ne m'avait pas vraiment convaincue, mais le deuxième m'a davantage séduite : Lauren Bacall est tout simplement inoubliable dans le rôle de Mrs Sheppard...

Popila a écrit:

Certains détails n'avaient pas du tout attiré mon attention à la première lecture, mais j'aime beaucoup la description qui est faite d'Istanbul au début, et qui ne doit rien à l'imagination

Je pense également qu'il me faudra d'autres lectures de ce roman car tous ne m'a pas paru évident.
J'aime beaucoup le fait qu'elle utilise des faits réels : l'affaire Lindbergh, le personnel de maison, ça rend d'autant plus crédible le roman.

Je ne savais qu'il existait une adaptation, est-elle fidèle au roman ?

Très fidèle, je lui ai d'ailleurs créé un topic dans le sous-forum, mais je n'ai pas réussi à mettre de lien dans mon précédent message.

Tu pourras y découvrir la bande-annonce, mon avis et celui de Trillian.

C'est un de mes romans préférés d'Agatha Christie, je l'ai relu très souvent alors que c'est un des rares dont je me rappelle réellement le dénouement (ce qui est bien chez moi avec elle, c'est que pour ses autres livres, même si j'en garde des souvenirs agréables, j'ai tendance à oublier la résolution de l'intrigue, je peux donc les relire autant de fois que je veux ).

L'intrigue est vraiment bien écrite et la résolution de l'énigme absolument inattendue.

J'avais une BD assez sympa tirée de ce livre (ainsi qu'une autre des Dix petits nègres et L'assassion habite au 21 dans la même collection) mais impossible de vous donner plus de précisions sur la collection, etc car malheureusement je ne les possède plus

Je ne sais pas trop où mettre cette info, et je n'ose ouvrir un topic dessus donc je vais poster ici. L'exposition "Il était une fois l'Orient-Express" à L'Institut du Monde Arabe à Paris est ouverte jusque fin août 2014. On peut apparemment y visiter des wagons et voir comment vivait tout ce petit monde à l'époque... Je meurs d'envie d'y aller car j'adore les trains et ce serait une vraie immersion !

Voici le lien : http://www.imarabe.org/activites-evenements/collections-expositions/expositions/orient-express

Merci pour l'info, Kary ; Miss Virginia en a parlé dans le topic sur l'animation sur les trains (A bord du Whoopsy Daisy Express), mais cette info a également toute sa place ici.

Bien sûr, comme pour Le meurtre de Roger Ackroyd, je me souvenais de la clé de l’énigme mais pas des détails, des mobiles, des différents personnages qui se retrouvent comme par hasard dans cette voiture de l’Orient-Express qui relie Stamboul à Calais par un hiver glacial. Un train prestigieux bloqué par la neige, des personnes de toutes catégories sociales réunies au même endroit, le meurtre d’un homme particulièrement odieux (kidnappeur et assassin d’enfant) et bien sûr la présence d’un détective hors-pair, tout est réuni pour un excellent huis-clos !

Comme aucune communication avec l’extérieur n’est possible (on dirait – providentiellement – que personne ne sait que le train est arrêté en pleine tempête de neige et que personne ne fait rien pour le débloquer) et comme il n’y a donc aucun moyen de vérifier les dires des douze suspects, Poirot ne peut se fier qu’à son sens de l’observation et de la déduction, ainsi qu’à sa mémoire et à sa connaissance du genre humain (en résumé « notre perspicacité et notre jugement » p. 134). Toute l’enquête se joue sur les détails observés et sur les interrogatoires des voyageurs, de la princesse Dragomiroff au conducteur du wagon en passant par le secrétaire de la victime, une dame américaine pathétique, une jolie Anglaise intrigante et son colonel chevalier servant, un couple de diplomates hongrois, un Italien volubile et une femme de chambre suédoise timorée, une Allemande… Toutes les classes sociales et les nationalités sont représentées ! Mais rien n’est dû au hasard et Poirot ne mettra pas longtemps à dénouer l’écheveau des mobiles et des actes criminels…

Autant dire que, bien sûr, Dame Agatha nous gâte dans ce huis-clos presque construit comme une pièce avec ses très nombreux dialogues et ses coups de théâtre.

J’ai encore noté une bonne réflexion sur les Belges, j’adore repérer ça dans les romans ! Poirot affirme ainsi : « Certes, j’admire l’Amérique, le pays du progrès, mais j’avoue préférer mes compatriotes aux femmes américaines. La jeune fille belge ou française surpasse en charme et en finesse celle des autres nations. » (p. 146) Et c’est une vraie dame anglaise qui vous l’affirme aussi derrière le petit homme !

Impossible de ne pas repenser à l’expo présentée en 2014 à l’Institut du Monde arabe « Il était une fois l’Orient-Express » avec deux vraies voitures du train dans la cour de l’Institut, où l’on avait reproduit des éléments du célèbre roman d’Agatha Christie.