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| Klaus Mann | |
| | Auteur | Message |
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Seirên Overbearing Master
| Sujet: Klaus Mann Sam 30 Avr - 15:11 | |
| Dans la famille Mann, je ne demande pas Thomas (auteur de La Montagne magique, qui visiblement a donné des cauchemars à certains membres du forum....roman-pavé que je n'ai toujours pas lu), ni Heinrich, frère de Thomas et auteur de Professeur Unrat mais Klaus, le fiston de Thomas qui a longtemps vécu dans l'ombre du papounet et qui a toujours souffert de ne pas être reconnu en tant qu'écrivain. En 1926, Klaus Mann publie son premier roman, La Danse pieuse qui est un récit se déroulant dans le Berlin interlope, misérable et brisé par la défaite de 1918, des années 20. Andreas est un jeune homme de bonne famille, peintre à ses heures perdues mais dont le talent n'est guère reconnu par son père, un brillant médecin, qui le voit surtout comme "un raté". Bien que fiancé à une demoiselle charmante et sympathique, son amie d'enfance, Andreas, une nuit, décide sur un coup de tête de rompre les fiançailles et de quitter le cocon familial, direction Berlin, avec quelques billets en poche. Après une première nuit calamiteuse passée dans un lit couvert de puces, Andreas rencontre une femme plus âgée qui lui propose une chambre dans la maison d'hôtes dans laquelle elle loge actuellement. Andreas y rencontre des femmes de tout âges, qui vivent de la prostitution et un jeune danseur à l'âge indéfini. Pour gagner de l'argent, et le droit de rester dans la pension, Andreas accepte de travailler dans un cabaret et petit à petit, il va se faire dévorer par le monde de la nuit. C'est une peinture désenchantée de Berlin que propose Klaus Mann. Andreas est en quête de quelque chose, d'un idéal qu'il ne parvient pas à définir et cela va l'entraîner chaque nuit davantage dans la misère affective. Les dames de la pension ont toute une histoire sordide et tentent de survivre dans cette ville hostile en noyant, comme Andreas, leur souffrance dans une quête effrénée de plaisirs. De nombreuses scènes de chant et de danse ponctuent ce récit mais ces scènes dégagent surtout un parfum de profonde mélancolie et de souffrance. Tout semble sombre et sans espoir, dans cet univers de music-hall: l'amour et le plaisir physique se monnayent, l'amour n'est jamais réciproque et l'art semble avoir définitivement abandonné l'esprit d'Andreas. Et lorsqu'il envisage de retourner chez lui, au dernier moment, il renonce pour se livrer à nouveau, corps, coeur et âme dans sa quête pathétique et sans espoir. Ce roman semble annoncer aussi les grands bouleversements que va connaître l'Allemagne, quelques années plus tard, quand la misère, devenue insupportable, va permettre au parti nazi de conquérir le pouvoir. |
| | | | Klaus Mann | |
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