Washington Square, d'Henry James (chapitres 1 à 18).

Suite de notre (re) découverte d'Henry James, avec un roman cette fois.

Citation :

Le docteur Sloper est un riche médecin de la haute bourgeoisie new yorkaise du XIXème siècle. Cet homme froid et cynique vit avec sa fille unique, Catherine, qu'il juge durement. Certes, elle n'est ni très jolie ni très intelligente, mais elle a un coeur pur et ne demande qu'à plaire à ce père qu'elle aime et craint tout à la fois. Elle rencontre un jour un jeune homme beau mais vénal, sans situation, qui a dilapidé tout son argent. Il entreprend de séduire la naïve Catherine, qui ne demande qu'à croire à la sincérité de cet amour... Mais le docteur voit clair dans le jeu du coureur de dot. Après avoir vainement tenté de raisonner sa fille, il décide de la déshériter si elle persiste à vouloir l'épouser...

J'ai apprécié ce récit, qui, s'il ne repose pas sur une intrigue à rebondissements, fait la part belle à l'analyse psychologique des personnages.

Le portrait qui est fait de l'héroïne, de son père et de son prétendant et la description de la complexité de leurs rapports m'ont paru justes.

Catherine, cette anti-héroïne timide et effacée, peu sûre d'elle, qui doit entrer en lutte contre son père, un homme intransigeant, qui l'aime et la méprise tout à la fois mais qui l'écrase et lui brise le coeur parce qu'il est persuadé d'avoir la raison de son côté, a su me toucher.

Et vous, qu'avez-vous pensé de ce roman ? Le style d'Henry James et sa description de la société américaine ont-ils su vous séduire ?

J'ai fini la première partie !

L'étude psychologique des personnages est intéressante, notament la relation du père et de sa fille, entre amour méprisant et amour craintif !
Certaines répliques cruelles du père m'ont fait penser à Mr Bennet en plus cruel, car Catherine ne mérite pas ça !
Henry James a ubne plume plus cruelle que Jane Austen, et si je n'ai pas trouvé le récit initéressant, je l'ai trouvé froid, manquant de chaleur à mon goût !

La première partie met en place le drame futur et on devine facilement la suite probable des évènements.
Mrs Penniman est ridicule et pathétique, elle se projette dans la peau de sa nièce, elle voudrait vivre un amour romanesque et se contente de le faire par procuration !

Catherine n'a effectivement pas grand-chose pour elle, mais j'ai quand même eu pitié d'elle : elle est tellement ignorée, voire méprisée, que le premier admirateur venu peut facilement la séduire ! Et les réactions désinvoltes et froides du père ne l'aident pas !
Ce côté patriarche autoritaire sans coeur/empathie pour sa fille est bien retranscrit !

Bon, connaissant Henry James de réputation, la fin ne sera sûrement pas heureuse !

Bon, je m'attaque à la deuxième partie !

Je suis d'accord avec ce que tu dis JainaXF!!

Je trouve que la relation père/fille est bien décrite dans toute sa complexité, entre amour et mépris. J'ai l'impression que le père de Catherine lui reproche de ne pas ressembler à sa mère.
Effectivement Mrs Penniman apporte un côté comique au récit dans la mesure où comme tu le dis elle vit une histoire d'amour par procuration. Mais celle-ci est aussi assez manipulatrice, comme le montre le reste du récit.

Et il est vrai qu'on plaint Catherine, cette pauvre jeune fille timide, et méprisée pour son manque d'intelligence!