Plume fantôme, d'Isabel Wolff

Je vous présente le nouveau roman d'Isabel Wolff, sortie il y a quelques semaines en France, Plume fantôme.

Citation :

Jenni est ghostwriter : elle prête sa «plume fantôme» aux récits de ses clients. Hantée par une tragédie survenue dans son enfance, ce travail lui convient parfaitement. Elle préfère se réfugier dans les souvenirs d'autrui plutôt que de ressasser les siens. Klara, petite fille pendant la Seconde Guerre mondiale, a passé plusieurs années dans un camp d'internement à Java, sous l'occupation japonaise. Elle n'a jamais parlé de ce qu'elle a vécu, mais à l'approche de son quatre-vingtième anniversaire, elle comprend qu'il est temps de partager le drame de sa vie. Tout en amenant Klara à raconter son enfance et à dévoiler un épisode méconnu de l'histoire mondiale, Jenni est contrainte de revenir sur son propre passé. Klara et Jenni parviendront-elles à s'entraider pour apaiser leurs fantômes ?

Les derniers romans d'Isabel Wolff se suivent et se ressemblent un peu. Une héroïne (ici, Jenni) avec un lourd secret qui la hante rencontre une personne plus âgée (Klara) qui elle-même doit faire face à un passé qui lui pèse. Ensemble, elles vont apprendre à se connaître et à affronter leurs fantômes.

J'ai découvert Isabel Wolff avec Les tribulations de Tiffany Trott, un "erzast de Bridget Jones" qui m'avait fait mourir de rire. Ici, rien de tel. Plus les romans passent, plus les histoires deviennent graves. Dès le premier chapitre, le ton est donné, et une tragédie dont nous devinons vite les tenants a lieu. Des années plus tard, Jenni fait la connaissance de Klara, une rencontre qui va la faire changer sur bien des points. Si j'aimais les romans de l'auteur plus légers, et même si leur douce folie me manque, il est indéniable qu'Isabel Wolff sait raconter ses histoires et que comme d'habitude, elle s'est documentée à fond pour Plume fantôme. C'est fort, l'émotion est palpable, et c'est un joli livre, beau, mais souvent triste. 

Juste un bémol sur un léger détail de traduction : Jenni est ghostwriter, donc. Le mot n'est pas traduit en français alors qu'il existe : nègre littéraire. Le politiquement correct aurait-il encore fait des ravages ?