Karen Thompson Walker : L'Âge des miracles

Karen Thompson Walker est une écrivain américaine qui n'a pour l'instant écrit qu'un roman : L'Âge des Miracles. Cependant, vu le succès de ce roman, je pense qu'elle va continuer.

L'Âge des miracles est un roman post-apocalyptique vu par une adolescente californienne mal dans sa peau, Julia. La fin du monde est ici causée par un ralentissement de la vitesse de rotation terrestre, qui fait durer les jours de plus en plus longtemps. D'abord 25, 26h, puis 30, 40, 70 h s'écoulent entre deux levers de soleil. Évidement, les conséquences ne se font pas attendre : tensions et violences dans la société, difficultés à faire pousser les cultures, mais également variation du champ de gravitation terrestre, puis du champ magnétique qui protège la Terre contre les tempêtes solaires.
Au milieu de tout cela, Julia, une petite jeune fille qui découvre l'adolescence, les trahisons des amies, les amours contrariées dans un univers qui s'effondre.

J'adore les romans post-apocalyptiques, pourtant je dois dire que celui là m'a un peu déçue. Pourtant, l'idée originale était intéressante et originale. Scientifiquement, ça se tient. Mais ... j'ai trouvé que l'ensemble manquait un peu de profondeur. Ce roman ne se veut pas un roman "social" et les conséquences de la fin du monde sur la société sont à peine aperçues. Au contraire, l'auteur suit un chemin qui me semble d'une banalité à crever : l'adolescence et l'approche est, somme toute, très commune. Encore une fois, on suit l'ado mal dans sa peau et à l'écart, encore une fois, elle tombe amoureuse d'un beau gosse dont elle se croit ignorée... J'imagine que les futurs écrivains se sont plus souvent retrouvés dans le groupe des nerds que dans celui des proms girls, et qu'ils exorcisent par l'écriture certaines souffrances qu'ils ont pu avoir, mais le manque d'originalité de roman me désole.

C'est dommage, car certains aspects, et en particulier le couple de ses parents, sont jolis et auraient mérité plus d'espace.