Bienvenue sur Whoopsy Daisy, le forum des amoureux de la littérature et de la culture anglaise ! Pour profiter pleinement de notre forum, nous vous conseillons de vous identifier si vous êtes déjà membre. Et surtout n'hésitez pas à nous rejoindre si vous ne l'êtes pas encore !
Whoopsy Daisy Forum
Bienvenue sur Whoopsy Daisy, le forum des amoureux de la littérature et de la culture anglaise ! Pour profiter pleinement de notre forum, nous vous conseillons de vous identifier si vous êtes déjà membre. Et surtout n'hésitez pas à nous rejoindre si vous ne l'êtes pas encore !
Forum des amoureux de la littérature et de la culture anglaise
Bienvenue sur Whoopsy Daisy
Whoopsy Daisy n'est pas un blog, mais un forum participatif: participez !
Sujet: If ... L'imagination au pouvoir Mar 2 Juil - 9:44
Quand j'étais adolescent, on n'arrêtait pas de me pomper l'air avec "Le cercle des poètes disparus" ... A tel point que lors d'une sortie scolaire, où toutes les classes de 1ère S pouvaient aller au cinoche gratos pour voir ce film, je fis partie des 4 sur 90 qui préférèrent aller voir une comédie avec Michael Douglas, la guerre des Rose ou un truc comme ça ... Je revois encore toutes celles et ceux qui sortaient de la salle de projection avec de grosses larmes de crocodile ; sérieusement ?
Des années plus tard, je vis enfin le cercle des poètes disparus, et là ... Rien, ça ne m'a ni amusé, ni attristé. Juste un petit film bien formaté à l'américaine teinté de roman d'initiation et de sentimentalisme facile, pour toucher un large public et engranger des recettes. Les prestations des acteurs sont bonnes pourtant, surtout Robert Sean Leonard dans son rôle de cancérologue, ah non, mince, c'est dans une série TV. Et puis j'ai vu If ...
Tout ça pour dire, que Le cercle des poètes disparus ne sera jamais le millionième ni même le millième d'If ... If, palme d'or à Cannes en 1969, est un film bourré de défauts, un peu comme des erreurs de jeunesse, et à la fois frais et plein d'espoir. Si on essaie de le regarder avec les yeux de l'époque, on comprend mieux pourquoi mai 68 et le bouillonnement de la jeunesse. Surréaliste par moments, lourd et pesant à d'autres, le film est porté de bout en bout par un Malcolm McDowell magistral, qui présage déjà le petit loubard d'Orange mécanique.
Un petit résumé par Télérama, le magazine des intellos et des bien pensants :
Rentrée des classes dans une public school des environs de Londres. Derrière les dorures d'un vénérable décor, fils à papa et futurs businessmen se soumettent aux rituels sadiques qui sont de rigueur entre maîtres et élèves, anciens et « bizuts ». Coupables d'une fugue et d'un vol de moto, trois étudiants reçoivent une sévère correction. Leur vengeance éclate le jour de la distribution des prix. Postés sur les toits, ils tirent sur la foule. Comme écrit sur le cahier d'un écolier studieux, If se divise en chapitres bien clairs : « Le collège » ; « Période des cours » ; « Rituel et romance »... Derrière cet ordre apparent, le réalisateur, un des leaders des Angry Young Men (la nouvelle vague anglaise), s'emploie à dynamiter son récit en passant du réalisme absolu à l'onirisme, de la couleur au noir et blanc, le tout culminant dans l'explosion finale et libératrice. La cible des lycéens enragés n'est pas seulement le corps enseignant, mais l'Eglise, la famille, l'armée... Sorti un an après Mai 68, If rallie donc le phénomène mondial des révoltes estudiantines. Plus de trente ans après, certains effets de ce film étendard ont un peu vieilli (alors que le Zéro de conduite, de Jean Vigo, n'aura jamais une ride). Mais son message (l'imagination au pouvoir) est toujours d'actualité ! If a été couronné d'une Palme d'or à Cannes, en 1969.