Le conte d'hiver

Voilà une oeuvre de Shakespeare méconnue et que j'ai beaucoup aimé.

Citation :

Léonte, roi de Sicile et Polixène, roi de Bohème ont été élevés ensemble, comme deux frères. Mais alors que Polixène est en visite officielle à Bohème, Léonte est pris d'une folie passionnelle et destructrice : la jalousie. Il soupçonne en effet sa femme Hermione d'avoir une relation adultère avec son ami d'enfance. Cette méprise entraînera la mort de nombreuses personnes et ce ne sera qu'après 16 ans de souffrances que le mal pourra être réparé. Source Evene

L'histoire ravira les "fans" des Tudors puisqu'il existe des similitudes avec Henry VIII , Anne Boleyn et sa fille. On se retrouve également plongée dans une sorte de tragédie grecque qui mettra Léonte face à son destin d'une manière assez cruelle. L'écriture surprend car cette pièce s'étend non pas sur un jour ou deux mais dans le temps (16 ans). Connaissez-vous cette oeuvre?

J'ai plutôt bien aimé cette pièce même si je l'ai trouvé assez inégale : les trois premiers actes, centrés autour de Léonte, Hermione et Polixène et les soupçons d'adultère du premier, sont clairement dans la tragédie et bien écrits. Le personnage d'Hermione est assez admirable, tout comme celui de Paulina.
Après l'ellipse de 16 ans (les actes IV et V), on bascule dans la comédie et même si le propos reste plaisant, il m'a semblé vraiment trop en décalage avec le reste. La fin m'a par ailleurs parue un peu rapide même si je ne m'attendais pas au twist final

Spoiler:

Le parallèle avec Henry VIII et Anne Boleyn m'a également interpellée, bien que je ne sais pas si c'est voulu ou pas (en tout cas, ce n'était pas évoqué dans l'introduction de l'édition que j'ai lu).

Même si j'ai l'air de râler un peu, j'ai été très contente de découvrir ceConte d'hiver.

Je ne connais pas du tout cette pièce, elle m'a l'air très bien, je vais essayer de la lire prochainement  

Tu m'as donné aussi envie de la découvrir   

J'ai trouvé cette pièce très jolie et agréable à lire. Le happy ending est peut-être un rien naïf, mais ça fait du bien de lire un récit de rédemption où les erreurs sont pardonnées et tout est bien qui finit bien . Comme le dit Sandie, il y a quelques inégalités au niveau de la tonalité, tantôt plutôt tragique, ensuite tendant plus vers la comédie. Dans l'introduction de mon édition, il était expliqué comment les distinctions de genres n'étaient pas aussi clairement définies à l'époque élisabéthaine. Il était très courant de voir une pièce dont l'intrigue est tragique mais qui contient de nombreuses scènes comiques (pensez à Macbeth par exemple). De nos jours on aime bien tout classer avec certitude, mais les pièces de Shakespeare sont très souvent inclassables selon nos critères et définitions des genres.
Bien que l'intrigue en soi semble un peu tirée par les cheveux, j'ai bien aimé qu'elle soit pleine de bons sentiments et, bien sûr, on retrouve de jolies perles Shakespeariennes: le discours de Polixenes sur l'enfance qui n'est qu'innocence et qu'il regrette tant avoir perdue, ou l'échange qu'il a avec Perdita sur les relations entre l'art et la nature.
En somme, c'est une très chouette pièce que je suis contente d'avoir découverte
Je dois aller voir cette pièce ce soir (c'est pour ça que je l'ai lue avant), et j'espère que la mise en scène me plaira