Les Rivières de Londres de Ben Aaronovitch

Le scénario justement. Ben Aaronovitch nous raconte une histoire complexe où différents scénarios annexes viennent se développer en parallèle de deux fils rouges : l’enquête générale autour d’une série de meurtres forts étranges et la résolution d’un conflit au sein des divinités du fleuve emblématique de l’Angleterre, la Tamise. Le foisonnement scénaristique pourrait nuire au récit en lui-même, pourtant la cohérence de l’ensemble est parfaitement conservée. Le seul bémol de ce roman est le final que j’ai trouvé un peu facile alors que de nouvelles ficelles scénaristiques surprenantes avaient été utilisées quelques pages avant, relançant l’intérêt pour le dénouement.

La traduction est, comme Nouveaux Millénaires nous y a habitués, d’excellente qualité, sans véritables défauts. Le style de l’auteur est à la fois efficace, mais garde ce côté anglais propre à la littérature d’outre-Manche. Ne soyez donc pas surpris, vous pourrez être légèrement dépaysés en début de lecture mais tout rentrera très vite dans l’ordre.

Les Rivières de Londres est un bon premier tome pour une série pleine de promesses malgré quelques défauts inhérents au fait qu’il s’agisse d’un premier roman. En effet, la complexité du scénario est appréciable même si le final m’a finalement laissé un peu déçu. Ben Aaronovitch va vous emmener sur les ailes de son imaginaire, et je dois dire que j’ai dévoré les trois cents et quelques pages en un rien de temps, ce qui prouve clairement mon intérêt pour son roman