Popila présente... Pandora and the flying Dutchman.

A la fin de l'été 1930, un corps est retrouvé sur la côte espagnole. L'oncle Geoffroy raconte... Pandora Reynolds (Ava Gardner) est une belle chanteuse américaine, adulée de tous. Mettant ses prétendants à l'épreuve, elle demande à Stephen Cameron, un pilote automobile britannique, de jeter sa voiture du haut de la falaise. En échange, elle lui fait une promesse de mariage. Intriguée par un yacht appartenant à un certain Hendrick van der Zee (James Mason), elle s'y rend à la nage. Ce dernier n'est autre que le « Hollandais Volant », un marin maudit condamné à naviguer éternellement, autorisé à ne vivre une vie humaine que six mois tous les sept ans. À moins qu'une femme n'accepte de mourir par amour pour lui...


La première fois que j'ai entendu parler de Pandora and the flying Dutchman, c'est en lisant l'autobiographie d'Ava Gardner, juste après avoir vu La comtesse aux pieds nus, qui avait éveillé mon intérêt pour cette actrice.

(Je crois bien que son autobiographie n'est plus disponible en français, ce qui est bien dommage, car c'est l'une des rares bonnes autobiographies d'acteur que j'ai jamais lues. La vie d'Eva ressemble à un roman ; elle raconte sa vie de manière extrêmement drôle et instructive).

Dans un chapitre consacré à ce film, Ava Gardner déplorait l'échec commercial et critique de "Pandora" au moment de sa sortie, le jugeant injustifié, et affirmant que c'était probablement le meilleur film de sa carrière.


J'ignore si c'est le cas, mais pour avoir découvert ce film en l'empruntant à la médiathèque il y a quelques années, je peux dire que c'est incontestablement un chef d'oeuvre qui mêle intelligemment le mythe grec, la légende du hollandais volant et l'ambiance des années folles.


Le film multiplie en effet les références culturelles ; l'ensemble aurait pu donner quelque chose d'horriblement kitsch, mais - ô miracle : le film réussit à proposer une histoire à la dimension au moins aussi universelle que celle de Tristan et Yseut.


Les cadrages sont extrêmement travaillés ; la première apparition d'Ava Gardner est tout simplement extraordinaire : elle est d'abord filmée de dos, puis la caméra lui tourne autour avant de fixer son profil semblable à celui d'une statue, si bien qu'on ne sait plus très bien si l'on a affaire à une personne humaine ou à une déesse... A la beauté d'Ava répond le jeu intense de James Mason, bouleversant en héros romantique, tourmenté et errant. Car si la beauté d'Ava nous fascine, la voix de son acolyte nous trouble tout autant...


Récemment, je discutais de ce film avec un blogueur cinéphile pour qui j'ai beaucoup d'estime, et voici ce qu'il écrivait au sujet de ce film ; je me permets de le citer parce que c'est tellement mieux que ce que je pourrais moi-même écrire :

Citation :

Le cadre de la côte espagnole donne une tonalité inédite à une forme de récit plus aisément associée au fantastique gothique anglo-saxon, apportant une ambiance sensuelle de désir toute latine et méditerranéenne. Cette ambiance est véhiculée par Ava Gardner ; la boite de Pandore, c’est elle, et tous les personnages masculins fous d’amour pour elle viennent s’y perdre sans espoir de retour. Indifférente et cruelle au début de l’histoire, sa beauté va en s’embellissant au fur et à mesure que le film avance et qu’elle découvre enfin l’amour aux côtés du Hollandais Volant. Ce dernier est formidablement campé par un ténébreux James Mason, dans la lignée des héros de Lewin, élégant, torturé et désabusé. L’alchimie entre les deux fonctionne idéalement, entre la passion ardente de l’une et la mélancolie de l’autre, avec à la clé le plus beau et poignant dilemme qui soit, le Hollandais ne pouvant se résoudre à demander à Pandora de mourir pour le sauver de sa malédiction.

En véritable esthète connu pour sa maniaquerie, Albert Lewin offre un spectacle visuellement somptueux à la hauteur de son intrigue. Porté par la photo prodigieuse de Jack Cardiff (utilisation si particulière du Technicolor par le chef opérateur anglais disparu l'an dernier), Pandora offre des visions baroques et majestueuses inspirées des peintures de Magritte et De Chirico (à qui un hommage est rendu avec la peinture réalisée pour le film), en isolant les personnages dans des superbes compositions de plans.

Source : Chroniques du Cinéphile Stakhanoviste

Notons que ce film va enfin bénéficier de plusieurs rééditions dignes de ce nom, et qui plus est à un prix enfin abordable !

Les éditions Montparnasse avaient eu le mérite de l'éditer, mais leur dvd ne rendait qu'imparfaitement justice à la photographie de Jack cardiff, pourtant très réputée ; les sous titres étaient réduits au strict minimum, et la VF tout simplement abominable.

Pour en savoir plus, je vous invite à fureter ICI...

... et à regarder la bande-annonce restaurée du film :


J'ai encore plusieurs anecdotes sur le tournage, mais je les garde en réserve ; j'espère en tout cas vous avoir donné envie de découvrir ce film.

On voyant le titre je me suis dis que je connaissais ce film mais apres avoir vu les photos je me suis dis que je devais me tromper que ça ne devais pas être le film Pandora que je connaissais...et apres avoir fais des recherches il s'est avéré que c'est bien le même. Comme toi je l'avais trouvé dans une médiathèque et je l'avais vu après celui de La comtesse aux pieds nus. C'est un bon film mais qui ne m'a pas laissé un souvenir tenace comme celui de La comtesse aux pieds nus. Mais comme le souligne Popila il faut le voir surtout pour l'interprétation d'Ava.

... et de James Mason, ne l'oublions pas.

Si tu l'as vu juste après La Comtesse aux pieds nus, je comprends qu'il t'ait peut-être moins marquée, mais personnellement, je le place au même niveau.

Après, bien sûr, tout dépend de la sensibilité du spectateur : ce film m'a beaucoup touchée, mais il y a des spectateurs que cette intrigue et le côté baroque de la réalisation laissent froids.

The ghost and Mrs Muir présente des thèmes analogues, mais le fait que le film soit tourné en noir et blanc en fait quelque chose de complètement différent de Pandora, dont les couleurs sont plus exubérantes sans pour autant être flashy (d'autant que la version dont on disposait jusqu'ici était hélas passablement abimée).

Mon inculture cinématographique me saute aux yeux ...
J'ajoute ce titre à ma LAV : tu donnes très très très envie ...

Ce n'est pas un film très connu, mais il est très apprécié de ceux qui le connaissent.

Contente d'avoir fait une émule, en tout cas !

Je viens de faire une recherche sur le catalogue de ma médiathèque ... et on l'a en dvd ! Je vais me le réserver. Par contre, la personne qui l'a emprunté a du retard, j'espère l'avoir bientôt

Ton post donne drôlement envie en tous cas

Si la personne est en retard pour le rendre, c'est bon signe !

J'espère que le film te plaira, Emjy ; pour info, le réalisateur, Albert Lewin, est le même que celui qui a réalisé une adaptation de Dorian Gray.

Un de ces films découvert avec ma grand-mère lors de nos après-midi ciné en tête à tête et j'avais beaucoup aimé aussi. Voilà bien longtemps que je ne l'ai revu par contre. En tous cas, je lui dis merci à ma grand-mère car elle avait un goût très sûr dans le domaine cinématographique et elle m'a fait découvrir des perles (Waterloo Bridge, ce film et tant d'autres...) Bref, je suis en pleine nostalgie là et ta présentation me donne envie de le revoir d'autant qu'il doit traîner quelque part dans un coin...

Je ne connaissais pas non plus mais le titre et le résumé sont très intriguants en tout cas.

J'ai vérifié aussi et ils ne l'ont pas à la médiathèque de ma ville mais je peux toujours le réserver pour un prêt inter-médiathèque.

J'adore ce film, c'est vrai que le personnage de Pandora subjugue pas sa beauté, mais aussi par sa personalité les hommes. Un de ses amants sacrifie sa voiture, et sa réaction quand elle voie la voiture tomber. Elle se lasse vite et n'apprécie par particulièrement la vie.

C'est avec l'arrivée de James Mason qu'elle s'umanise, pour la première fois elle aime et est troublée. Le personnage de James Mason comdamné a érré sur son bateau à cause d'un crime qu'on et qu'il ne se pardonne pas est formidable. La prestation de James Mason est formidable on le voit torturé, cruel. Et Ava Gardner irradie.

La rencontre de ces deux personnages est le coeur du film, lui deviens moins torturé et elle devient humaine : Son inquiétude pour le toréro. D'ailleurs il y trouvent une raison de vivre si je peux dire car c'est seulement avec Pandora qu'il et je pense elle trouveront la paix dans la mort.

Popila a raison cela aurait put donner un film assez kitsch et c'est un superbe mélodrame.

Les flash-back avec James Mason et Ava Gardner sont superbes, les costumes, la cote espagnole est un décort idéale pour ce film.

J'adore une des première image du film.



Popila je trouve la critique de ton amie cinéphile formidable et ta présentation excellente avec pleins de superbes images.

@ Justus : Merci pour les compliments, ils sont toujours bons à prendre !

Je m'étais donné beaucoup de mal pour cette présentation, surtout que c'était difficile de trouver des images de cette adaptation sur le net.

Je suis d'accord avec tout ce que tu écris, particulièrement avec ce passage :

Justus a écrit:

La prestation de James Mason est formidable on le voit torturé, cruel. Et Ava Gardner irradie.

Justus a écrit:

J'adore une des première image du film.

J'aime beaucoup cette image, moi aussi.

Je crois que c'est ce réalisateur qui a adapté Le portrait de Dorian Gray, et je serais assez curieuse de le découvrir !

Justus a écrit:

Popila je trouve la critique de ton amie cinéphile formidable

J'ai moins le temps de le lire, car je n'arrive plus à trouver le temps de traîner sur la blogosphère, mais ses articles sont très bons, je trouve ; et en plus, il présente des films extrêmement variés.

@ Popila oui en effet tu t'es donnée et énorment de mal mais ta présentation est très réussie je sais qu'en je serais incapable.
Oui c'est le même metteur en scène que le portrait de Dorian Gray et je te le recommande. C'est une des si ce n'est la meilleur adptation on y trouve : Georges Sander dans le role de Lord Henry Wotton, un acteur peu connu Hurd Hartfield joue de Dorian Gray mais il est parfait , angela lansbury dans celui du premier amour de Dorian et Donna Reed.
Je te mets la bande-annonce:

Justus a écrit:

Je sais qu'en je serais incapable.

Oh ben non, ne dis pas ça ; je ne te crois pas ; en plus tu as une culture ciné incroyablement riche !

Je soulignais le fait que la présentation était détaillée parce que toutes celles du ciné-club le sont (plus que des posts "normaux") ; les membres qui ont participé se sont donné beaucoup de mal au cours de cette animation, mais ça valait la peine.

Merci pour la bande-annonce ; c'est tentant (George Sanders, Angela Lansbury... que du beau monde !)

@ Merci Popila, c'est vrai que faire découvrir un film qu'on apprécie.

Pour"Le portrait de dorian gray" tu peux le trouver sur priceminister à partir de 5 euros,. Mais c'est a toi de juger et hélas on ne le trouve pas en entier sur youtube.

Justus a écrit:

Pour"Le portrait de dorian gray" tu peux le trouver sur priceminister à partir de 5 euros,. Mais c'est a toi de juger et hélas on ne le trouve pas en entier sur youtube.

Merci pour l'info.

Pandora a un abominable défaut les costumes d'Ava Garner .....a Hurler ............arriver a rendre laide la superbe Ava ....il faut le faire .....
si vous trouvez le film la femme renard ( celui d'irving) c'est pas mal
quand a james masson depuis ma jeunesse je piste tout les films ou il peut jouer beaucoup de films de guerre ou d'espionnage tres alimentaires......mais il donne une âme au roles qu'il habite