Je suis un peu étonnée que Martin Amis n'ai pas de topic pour lui alors qu'il a fait parti, dès les années 80, d'un renouveau littéraire en Angleterre avec Salman Rushdie, Ian McEwan et Julian Barnes et l'essayiste/journaliste Christopher Hitchens.
Il est décédé en mai 2023, la veille de la présentation de l'adaptation de son livre
La Zone d’intérêt à Cannes.
Martin Amis était le fils de l'écrivain Kinsley Amis et sa belle-mère était Jane Elizabeth Howard.
Je viens de terminer
Inside Story , autofiction/biographie absolument passionnant.
Dans ce roman qui n'en est pas vraiment un, Martin Amis parle à ses lecteurs et évoque trois hommes marquants de sa vie: Le poète anglais Phillip Larkin, grand ami de son père et qu'il connait depuis l'enfance, son meilleur ami, le journaliste Christopher Hitchens et Saul Bellow, son "père littéraire", écrivain qu'il admire le plus et qui est son ami depuis plus de 30 ans.
Il y parle aussi de sa relation mouvementé avec sa petite amie de jeunesse Chloë Phelps (un pseudonyme), de son travail et de sa famille, de la politique (avec des chapitres ayant lieu un jour, deux jours et trois jours après de 11 septembre 2001) ou en France en plein "french bashing" aux USA.
Cette autofiction est hommage à trois hommes décédés, puisque si Phillip Larkin est mort depuis des années, Christopher Hitchens se bat contre un cancer de l'oesophage (Martin Amis mourra de la même maladie) et Saul Bellow souffrira, pendant ses dernières années, de la maladie d'Alzheimer.
Le lent déclin de Saul Bellow est implacable :
- Citation :
- "I was stunned by the extent of the destruction already wrought; it was as if a host of Goths or Vandals had come and gone: everything that was beautiful or holy has been looted or wrecked"
(quand Saul Bellow lui demanda quatre fois de suite comment allait ses fils)
Cette autofiction n'est jamais larmoyante, n'est pas chronologique et aborde tant de sujet et de personnages qu'il se dévore.
A savoir que le tout dernier chapitre est consacré à Elizabeth Jane Howard (topics
:ICI:), sa belle-mère pendant plus de 15 ans et qu'il fréquenta jusqu'à son décès à 90 ans, bien longtemps avec son divorce avec son père.
Je recommande aussi très fortement
Expérience, son autobiographie pas du tout linéaire, une des meilleures autobiographies que j'ai lu de ma vie.
- Citation :
- "On n'écrit pas sur un sujet mais autour d'un sujet", déclare Martin Amis dans ces Mémoires; Qu'on ne s'attende donc pas à une autobiographie linéaire et exhaustive ; loin de tout narcissisme, Amis revient inlassablement sur les événements et les visages qui hantent sa vie : une fille naturelle perdue et retrouvée, une cousine assassinée, et surtout la formidable figure de Kingsley Amis, "le King", le père écrivain, transformant ce livre en une magnifique réflexion sur la filiation, le deuil et le souvenir. "
(source Babélio)
Cette autobiograhie est consacré à sa relation très proche avec son père, la disparition de sa cousine, ses enfants, sa brouille jamais résolue avec son ami Julian Barnes quand Martin Amis a décidé de quitter son agent, l'épouse de Julian Barnes, pour un agent américain ayant pu lui attribuer une avance record de £500000 (gros scandal à l'époque), sa relation avec sa belle-mère, ses très graves problèmes dentaires etc...