Trois nuits dans la vie de Berthe Morisot de Mika Biermann

L'auteur de Trois jours dans la vie de Paul Cézanne (topic ici : ) revient avec un nouveau titre à paraître le 7 janvier prochain : Trois nuits dans la vie de Berthe Morisot.

Citation :

Une partie de campagne. Le sexe et la peinture. L’origine du monde et l’Empire des sens. Berthe et Eugène son mari se retirent dans une demeure champêtre pour profiter des lumières de l’été. Berthe, c’est Berthe Morisot, peintre et membre du groupe des « Impressionnistes » ; Eugène, c’est le frère d’Édouard Manet.

Dans ce roman formant un diptyque avec Trois jours dans la vie de Paul Cézanne, Mika Biermann confond allègrement mots et couleurs, phrases et perspectives, écriture et
peinture.
De ces pages, comme d’autant de toiles, surgissent des méditations corrosives sur la chair comme matière à peindre.

Ca à l'air pas mal, par contre j'ai vu qu'il faisait seulement 96 pages donc à voir.

Je suis curieuse de lire Mika Biermann dont j'ai entendu beaucoup de bien. Du coup, je pense le découvrir par ce titre-ci.

J'ai lu ce court texte il y a quelques jours et je l'ai beaucoup aimé 

Voilà l'été. Berthe Morisot, peintre impressionniste, et Eugène Manet, son mari affable, quittent Paris pour une partie de campagne. Ils posent valises et chevalet dans une maison champêtre, havre d'une douceur estivale propice à toutes sortes d'expérimentations nocturnes... 



Après Trois jours avec Cézanne, l’auteur Mika Biermann consacre le 2ème volet de son diptyque à Berthe Morisot. Trois nuits révèlent la femme et l’artiste en devenir. Son art inspiré de la lumière et des couleurs trouve alors un nouveau souffle dans cette atmosphère bucolique, champêtre, apaisante et décontractée, où la sensualité se dispute à la liberté d’inspiration, de ton et d’esprit. Dans ce court roman, Mika Biermann nous donne à voir une Berthe Morisot forte et libre, intense et vibrante, comme celle immortalisée sur les toiles de Manet. Il nous livre un récit fascinant sur le désir, le désir de peinture et d’émancipation, sous toutes ses formes. 
A travers à peine 90 pages, l’artiste rayonne de vie, et ce en dépit de la société conservatrice et sexiste qui l'a vue naître. Une revanche littéraire sublimée par l’écriture sensorielle de son auteur, qui confond avec allégresse mots et couleurs, plume et pinceau. A partir d’un motif complètement fantasmé, Mika Biermann construit une fiction habitée par des sensations et émotions impétueuses et sulfureuses. L’auteur, ici, ne s’embarrasse à aucun moment de pudeur. Sous sa plume, la chair incarne le plaisir mais aussi une matière à peindre. 
Il compare la féminité de Berthe à son art, tous deux entravés par les mêmes interdits et les mêmes conventions. Biermann prend le parti du fantasme et s’accorde ses propres licences pour nous offrir le portrait d’une femme et d’une artiste engagée corps et âme à son art. Un très beau morceau de littérature mis au service de la peinture

Ce que tu dis Emjy est intéressant car ce n'est certainement pas évident de retracer le parcours d'une artiste comme Berthe Morisot tant il y a à dire en moins de 100 pages. J'aime aussi le parallèle entre sa condition de femme et son art qui se reflète l'un l'autre finalement.

Fanny a écrit:

Ce que tu dis Emjy est intéressant car ce n'est certainement pas évident de retracer le parcours d'une artiste comme Berthe Morisot tant il y a à dire en moins de 100 pages.

Oui, tout à fait. Ce texte est original et sulfureux, pas sûre qu'il plaise à tout le monde mais l'auteur a au moins le mérite de proposer quelque chose d'inédit et il sait écrire, ce qui est tout de même un sacré avantage
Il a aussi écrit un roman sur l'antiquité romaine (qui décoiffe, d'après ce que j'ai pu lire), je suis curieuse de le découvrir.