Père d'Elizabeth Von Arnim

Un autre roman d'Elizabeth Von Arnim sort en français le 7 mai (chez Archipoche), il s'agit de Père.

Citation :

A la mort de sa mère, Jennifer lui promet de veiller sur son père, un écrivain. Lorsque celui-ci se remarie douze ans après, elle se considère dégagée de ses obligations, et contre sa volonté, s'installe dans un cottage du Sussex. Elle y rencontre le pasteur James Ollier, avec qui elle noue une relation. Mais Alice, la soeur de ce dernier, ne voit pas d'un bon oeil cette nouvelle amitié.

A noter que le roman sort aussi chez Bartillat en juin ...

Il est temps que je découvre cette auteur...

Merci pour l'info! Je pense que je l'achèterai plutôt chez Bartillat car leurs traductions sont plus récentes.

Voici la couv' de l'édition Archipoche :



Et je trouve que la présentation donne très envie !

Citation :

Orpheline de mère, Jennifer a passé les trente-trois premières années de sa vie à s’occuper de son père. Quand celui-ci se remarie, elle vit ses premiers instants de liberté et de bonheur innocent.
Tandis qu’il part en lune de miel, elle loue un petit cottage pittoresque dans la campagne et se prépare à vivre de l’héritage modeste laissé par sa mère, cultivant son jardin.
Cependant, toutes sortes de complications se font jour, à commencer par la personnalité des nouveaux propriétaires, un jeune clergyman et sa sœur autoritaire… Sans compter son père et sa jeune mariée, qui ne lui facilitent pas l’existence.
Une parabole sur les liens du devoir et la délivrance de l’amour, contée avec l’humour et la finesse d’Elizabeth von Arnim.

Moi aussi il me fait envie ce livre!

Dans ce roman, Jennifer est liée à son père par une promesse faite à sa mère sur son lit de mort. Elle lui a en effet promis de s'occuper de ce père qui s'avère tyrannique, égocentrique et megalo. Un jour, celui-ci annonce son mariage surprise avec une très jeune femme. Cela va être l'occasion pour Jennifer de prendre son envol et de pouvoir enfin goûter à la liberté après avoir sacrifié sa jeunesse...

Ce roman m'a plu d'une part pour l'humour que Von Arnim distille, un humour subtil, ironique,

Spoiler:

mais aussi par les parallèles qu'elle établit entre Jennifer et Père, et entre le jeune pasteur et sa sœur tyrannique.

Jennifer décide de louer un cottage, et dans les passages qui sont dédiés à ce cottage, on sent tout l'amour que porte Von Arnim à la nature. Les descriptions sont magnifiques.

Enfin, j'ai bien aimé l'évocation de l'amour comme moyen d'accès à la liberté.

Merci pour ton avis Miss Virginia ! Je l'ajouterai sans doute à ma PAL mais pas dans l'immédiat.

Tu classerais ce roman parmi les meilleurs de l'auteur ?

Non, je n'ai pas été aussi transportée que par Avril enchanté, Love ou Vera.

Merci pour ton avis Miss Virginia. Je pense aussi découvrir ce roman bientôt.

Miss Virginia a écrit:

Non, je n'ai pas été aussi transportée que par Avril enchanté, Love ou Vera.

J'imagine qu'on peut donc plutôt le placer sur le même plan que La Bienfaitrice.

Oui c'est ça.

Miss Virginia a écrit:

Non, je n'ai pas été aussi transportée que par Avril enchanté

N'ayant pas adoré (pour le moins) Avril Enchanté, je passe mon chemin !

J'ai terminé ce roman il y a quelques jours, et malgré une assez bonne impression dans l'ensemble, mon avis est clairement mitigé

Les 2 premiers tiers du livre m'ont énormément plu. Tout d'abord j'aime particulièrement l'écriture d'Elizabeth Von arnim; et le cadre romantique de la campagne anglaise avec son petit cottage fleuri séparé du presbytère par un cimetière arboré m'avait conquise. De plus je m'étais attachée à Jenny et James, et j'étais complètement transportée dans l'histoire, je ne pouvais plus lâcher le livre.

Et puis j'arrive au dernier tiers du livre et là, j'ai trouvé que ça ralentissait brusquement: des longueurs à n'en plus finir, des états d'âmes complètement superflus, une intrigue qui part dans tous les sens, et des personnages qui finissent par me décevoir et me lasser ... Je n'ai terminé le roman que pour connaitre la chute, espérant qu'elle sauverait les meubles et serait à la hauteur du démarrage. Malheureusement non, j'ai trouvé la fin encore plus décevante que les derniers chapitres, à la limite du mauvais gout. Je ne sais pas quel message l'auteure voulait faire passer avec un dénouement pareil, (peut-être aucun en fait!) mais j'ai trouvé ça expédié d'une manière baclée et limite "tordue" .

Spoiler:

Je conseille ce roman pour sa première partie qui fait vraiment rêver (peut-être trop, ceci explique cela!). Mais pour avoir lu Avril enchanté   et La bienfaitrice, je place quand même celui-là à la fin des ouvrages à découvrir de cette auteure.

Je l'ai fini juste avant le début du mois anglais (même s'il aurait pu rentrer dedans).

Il traînait dans ma PAL depuis 2 ou 3 ans, j'avais fait une tentative l'année dernière puis l'avais remis de côté.
Je l'ai ressorti ce printemps et si je suis contente de l'avoir terminé (et retiré de ma PAL), je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal avec cette lecture.

Comme le dit Miss Charlie, la première partie est assez enthousiasmante avec la prise de liberté de Jennifer qui coïncide avec la période où la campagne anglaise est la plus belle. J'ai notamment apprécié sa rencontre avec James et la définition que ce dernier donne d'un ami ("Un compagnon d'enthousiasme") que j'ai trouvé très juste et à laquelle j'ai souvent repensé depuis.

Mais la suite... très longue, beaucoup trop de réflexions ennuyeuses des personnages alors que celles-ci avaient du charme au début. Effectivement, je me suis retrouvée lassée et me suis forcée pour le terminer. Et la fin... On a l'impression que l'auteure a eu la flemme de l'écrire convenablement.

Bref un avis mitigé car il y avait tout de même de très bonnes choses dans cette lecture. C'est le troisième que je lis d'EvA après Avril enchanté ( )et Elizabeth et son jardin allemand. D'elle je pense encore lire La Bienfaitrice et Le jardin d'enfance mais pas forcément toute la bibliographie.

J'ai beaucoup aimé ce roman pour ma part, je pense même qu'il figurera parmi mes Von Arnim préférés.  

Jennifer Dodge est une célibataire de 33 ans qui vit avec son père, un célèbre écrivain, à Londres au début des années 30. Depuis la mort de sa mère, elle sert de secrétaire, d'assistante et de souffre douleur à cet homme tyrannique et égoïste. Lorsque de manière tout à fait inattendue, il épouse une femme beaucoup plus jeune que lui, Jennifer y voit une occasion  inespérée de trouver enfin son indépendance. Elle se sent libre pour la toute première fois de sa vie et compte bien échapper au joug de son despote de père.
Son rêve : s'installer dans un modeste petit cottage à la campagne et vivre sereinement de la petite rente que sa mère lui a léguée. Jennifer a des goûts simples,

Elle s'imagine cultiver un potager et  faire pousser des fleurs. Avoir un jardin lui semble être une promesse de bonheur absolue.
Profitant du départ en voyage de noces de son père, elle s'en va sillonner la campagne à la recherche de son nouveau logement. Elle vient en effet de lire 2 petites annonces rédigées par 2 pasteurs proposant, l'un et l'autre, la location d'un cottage à proximité de leur presbytère. Ce qu'elle ignore encore c'est à quel point son destin est sur le point d'être bouleversé. Les 2 pasteurs en question ne peuvent être plus dissemblables et accueillent Jennifer de manière bien différente., C'est sur Rose Cottage qu'elle portera son choix. Très vite, et pour le plus grand plaisir du lecteur, elle consacre tous ses efforts à son installation. S'ensuit une série d'évènements rocambolesques et savoureux dignes des meilleurs comédies anglaises.

Father est une comédie pétillante, fantasque et délicieusement ironique. Mais au-delà de son apparence de petit roman anglais drôle et charmant (ce qu'il est aussi), le roman offre  une réflexion tout à fait fascinante et poignante sur le statut des femmes célibataires dans la période de l'entre-deux-guerres

Publié en 1931, il explore avec finesse et beaucoup de sensibilité la place des femmes célibataires à une époque où elles étaient dépendantes financièrement des hommes de leur famille.
Le personnage qui donne son nom au roman n'est pas le protagoniste principal de cette histoire mais il projette une ombre immense et dévorante sur l'existence et le destin de sa fille.
Les deux personnages féminins de ce récit sont fabuleusement croqués. Alors que Jennifer cherche désespérément à trouver son indépendance, malgré ses moyens réduits, Alice, elle, est soucieuse de garder précieusement sa place de "chef de famille" auprès de son frère pasteur, célibataire lui aussi.
Jennifer est comme un petit oiseau sorti d'une cage. J'ai savouré son sentiment de liberté à ses côtés. Même si la jeune femme se retrouve à vivre chichement, elle ne manque ni de ressort ni d'imagination (elle fait infuser des roses dans sa bouilloire et installe un matelas sous un pommier pour sa première nuit passée à la belle étoile).  Elizabeth Von Arnim imprègne son roman d'une poésie douce et fantasque  et d'une bonne dose d'humour mais n'oublie pas d'égratigner sévèrement le patriarcat au passage !

Encore un excellent texte réédité par la British Library !


A noter que le roman est épuisé chez Archipoche mais qu'on peut le trouver d'occasion ...