Désillusion de Joanna Cannan

Je n'ai pas encore lu ce roman sorti en avril dernier mais le titre a retenu mon attention car il l'est des rares romans édités par la maison anglaise Persephone Books (  ) traduits en français. Comme j'ai tendance à faire confiance aux choix de cette maison d'édition ainsi qu'à ceux de Phébus, je me suis empressée d'ajouter ce roman à ma PAL.
 

 
Pour info, Joanna Cannan, née en 1898 à Oxford et morte le 22 avril 1961, est un écrivain britannique, auteur notamment de romans policiers et de littérature d'enfance et de jeunesse.
 

Citation :

« Quand Patricia repense à son enfance, elle visualise un paysage féerique, charmant mais irréel, un de ces paysages que vous contempleriez sans jamais dire : “Où est-ce ? Allons-y !”, car c’est l’Arcadie et, comme chacun sait, vous ne pouvez y aller. »
Hulver, le domaine de son grand-père, était le pays de l’insouciance, de la lumière et des songes. Qu’ils sont innocents les plaisirs de la jeunesse ! Et qu’elle était fière sur son fidèle destrier, elle, la rousse, l’intrépide, l’indépendante, la frondeuse ! Elle qui rêvait de l’amour, du vrai, loin des arrangements de la bourgeoisie edwardienne...

 
 
 
Et j'en profite pour poster la présentation du roman faite par le site de Persephone Books :
 

Interior, Women Seated by a Window by Priscilla Thornycroft 1936  UCL Art Museum
 

Citation :

208pp

Princes in the Land by Joanna Cannan has the same theme as Persephone book no 41, Hostages to Fortune, a great Persephone favourite: it too is about a woman bringing up a family who is left at the end, when the children are on the verge of adulthood, asking herself not only what it was all for but what was her own life for? Yet the questions are asked subtly and readably.

Having shown us how everything is made bearable for Patricia if her children can be at the centre of her life and, more important (because she is not a selfish woman) if they grow up to fulfil her ideals, Joanna Cannan proceeds to show us her happiness being slowly destroyed. The tragedy of the book is that not only do none of the three children live up to their mother’s expectations, she has to watch as each of them takes a path that is anathema to her. Yet of course, she can do nothing about it; nor, sensibly, does she try.

Joanna Cannan began writing early, and her first novel was published when she was 26. From 1922 onwards she published a book a year for nearly forty years – novels; detective novels, including the very successful Death at The Dog, which is in print in America; and the first ‘pony’ book (first in the sense that the focus was on a pony-mad girl rather than a horse or pony), a genre that her daughters Josephine, Diana and Christine Pullein-Thompson were to make very much their own. Princes in the Land is about an interesting and rarely-discussed theme; it is also evocative about Oxford.

Joanna Cannan ‘lived enthusiastically’ and wrote novels that were ‘witty, satirical, even cynical. She presented clashes between idealists and materialists, with no easy solutions’ writes the Oxford Dictionary of National Biography (making Joanna Cannan the twenty-sixth of our writers to have an entry in that great dictionary); this is the book of hers with a thematic bite that Persephone readers will find hard to forget.

 
 
Avez-vous entendu parler de cet ouvrage et de cet auteur ? Si non, que vous inspirent-ils ?

Je ne connais pas mais je serai curieuse de le lire. Comme toi, j'ai une confiance quasi aveugle dans les publications de Persephone.

Ce roman a l'air profondément mélancolique. Il me tente beaucoup.

J'ai fini ce roman peu après lui avoir ouvert un topic mais j'avais oublié de venir poster mon avis    Bon, il n'est pas palpitant à proprement parler mais j'ai pris un certain plaisir à le lire. Le style est incroyablement fluide. Et le récit, même s'il reste largement doux-amer, n'est pas dénué de petites pointes d'humour. Joanna Cannan, auteur que je ne connaissais absolument pas jusqu'ici, porte un regard acéré sur la condition féminine et fait preuve de beaucoup de finesse psychologique dans son traitement des thèmes de la famille et du mariage.
Patricia, le personnage central, est une femme foncièrement généreuse et désintéressée, qui s'adapte aux besoins et répond aux désirs de ses proches plus qu'aux siens propres. Elle prendra peu à peu conscience qu'en étant aussi exigente envers elle-même, elle l'est aussi envers les autres et qu'elle ne peut donc aller que vers le désappointement et la désillusion. Elle se rendra compte que son bonheur dépend avant tout d'elle-même.
J'imagine que pour un livre paru en 1936, il avait quelque chose de résolument révolutionnaire surtout pour de la littérature dite "domestique" ...
Le ton est cynique mais pas désespéré. Le récit se termine par une touche d'optimisme car l'héroïne trouve enfin la voie de l'épanouissement personnel. C'est très féministe en somme  

Merci pour une fois de ne pas me donner particulièrement envie de découvrir ce roman   
Ca à l'air bien, mais ça ne me tente pas plus que ça.

Ce n'est pas un indispensable mais dans le genre littérature féministe, le roman est bon.   J'en verrai bien une adaptation d'ailleurs  

Je le lirai peut-être mais ce ne sera pas une priorité.

Même si mon avis ne déborde pas d'enthousiasme, c'est quand même l'un des Persephone Books que j'ai trouvés le plus intéressant   

Je prends ton avis en considération alors.