The Marriage Portrait de Maggie O'Farrell

"The Marriage portrait' de Maggie O'Farrell a été publié dans les pays anglophones en septembre 2022.
J'espère sincèrement que ce roman va être vite (et bien) traduit en français car il m'a passionné.
Voici l'une des couvertures disponibles:

Fiction historique basée sur des faits réels, l'histoire se déroule en Toscane au XVII ème siècle.
On apprend avant même de pénétrer dans le premier chapitre que :

Spoiler:

Voila.
Et pour vous donner une idée de l'ambiance, je reprends la citation qui inaugure le roman, tirée du Decameron de Bocaccio:
"The ladies...are forced to follow the whims, fancies and dictates of their fathers, mothers, brothers and husbands, so that they spent most of their time cooped up within the narrow confines of their rooms, where they sit in apparent idleness, wishing one thing and at the same time wishing its opposite (...)"
J'ai été au départ déroutée par le style de l'auteur que j'ai trouvé très froid et puis la magie m'a embarquée à partir du moment où:

Spoiler:

Au delà de l'histoire elle-même qui tient sur une ligne, c'est la façon de raconter qui est captivant.

Merci pour cette présentation très alléchante, Barbara ! 

Maggie O'Farrell excelle dans les romans historiques et je ne suis pas surprise que ce nouveau roman soit encore une fois une réussite. Et j'aime l'idée qu'elle nous transporte en Italie cette fois 
Je suis certaine qu'il sera traduit en français, elle a beaucoup de succès dans l'hexagone.

Je l'ai déjà repéré grâce à sa couverture et l'auteur (puisque j'ai lu Hamnet il y a quelques mois)
Je compte bien le lire dans les prochains mois

J'attends avec impatience sa sortie en France, je me suis toujours régalée en lisant Maggie O'Farrell et "Hamnet" était un vrai bijou.

Le portrait de mariage sort le 24 août en France, chez Belfond

Citation :

Florence, 1550. Troisième fille du grand duc de Médicis, Lucrezia, 13 ans, passe inaperçue dans le palazzo familial, ce qui lui permet de donner libre cours à ses penchants artistiques et à sa curiosité. Lorsque sa soeur aînée meurt, la veille de ses noces avec le duc de Ferrare, Lucrezia doit prendre sa place et comprend qu'elle doit donner un héritier à cet homme de quinze ans son aîné.

Une très bonne nouvelle !

Je suis contente qu’il soit traduit, impatiente de lire vos avis !

Ah génial, le sujet m'intéresse énormément et je désespérais qu'il ne soit pas traduit jusqu'à présent !

Voici la couverture

Elle est très différente de la couverture originale et je ne sais pas s'il y a un tigre dans l'intrigue, mais la couverture est jolie

La présence du tigre sur la couverture n’est pas un hasard

Barbara a écrit:

La présence du tigre sur la couverture n’est pas un hasard

Merci pour l'info

Je suis assez déçue par cette couverture personnellement, je la trouve trop moderne par rapport au sujet du roman...

Ne jamais s'arrêter à la couverture d'un livre car j'ai adoré Le Portrait de mariage Et je comprends mieux la présence du tigre sur la couverture

On retrouve pas mal l'ambiance de Hamnet dans Le Portrait de mariage : il y a beaucoup de poésie et de douceur dans les descriptions de l'autrice, mais aussi un aspect très visuel de certains passages. On se régale vraiment avec les descriptions du palais des Médicis à Florence, des costumes portés par les uns et les autres, des dessins et des tableaux réalisés par Lucrèce... C'est vraiment très plaisant à lire.
Le roman est par ailleurs une savoureuse plongée dans l'Italie de la Renaissance "tardive" (on est majoritairement dans les années 1560) : on découvre les membres de la famille Médicis, qui gouverne Florence à cette époque, mais aussi la famille d'Este (qui elle gouverne Ferrare), les alliances politiques des uns et des autres, la vie dans ces deux villes à cette époque... Tout cela est très intéressant et on renferme ce roman avec l'envie d'en savoir plus sur les vraies personnes qui ont inspiré les protagonistes de ce Portrait de mariage mais aussi sur l'histoire de l'Italie de cette époque et des villes de Florence et de Ferrare (voire, soyons fous, de visiter ces deux lieux pour marcher sur les traces des personnages).

Le Portrait de mariage nous propose enfin un très beau portrait de femme via le personnage de Lucrèce de Médicis : enfant incomprise de ses parents et de ses frères et soeurs, ayant une sensibilité particulière pour la nature (notamment les animaux), un caractère farouche et un don pour le dessin et la peinture, elle fait figure de prodige, d'oiseau rare des Médicis. On regrette avec elle qu'elle soit née au sein de cette famille car avec un autre destin, elle aurait pu accomplir de grandes choses comme devenir une artiste reconnue de ce mouvement foisonnant de la Renaissance. Sa particularité ne l'empêche cependant pas de connaître le destin funeste des femmes de son milieu, à savoir être réduite à une marchandise qu'on s'échange pour nouer de fructueuses alliances mais aussi un ventre sensé produire l'héritier mâle si précieux. le récit alterne entre passé (la vie de Lucrèce de sa naissance à son mariage) et présent (les jours qui précèdent son mystérieux décès) et c'est très intéressant de voir comment elle est venue cette jeune femme si particulière mais aussi comment s'est noué le drame de son mariage et de sa mort.

Le Portrait de mariage est donc un roman très riche sur l'héritière d'une des familles florentines les plus célèbres de la Renaissance et une intéressante plongée dans cette époque.

Je l'ai dans cette édition et je ne devrais pas tarder à le lire à mon tour, ton avis donne très envie

“Hamnet” est dans ma PAL de 2024

Très gros coup de coeur pour ce livre que j'ai lu rapidement, le coeur battant à la fin car le lecteur ne peut que suivre à la minute le destin de Lucrézia qu'on connait à l'avance.

Alors que cette période de l'histoire en Italie ne me passionne pas vraiment, j'ai été happée par le récit qu'en fait Maggie O'Farrell, avec un superbre portrait de Lucrézia, cinquième enfant d'une famille si prestigieuse mais clairement laissée dans l'ombre puisqu'elle n'est pas aussi belle et docile que ses soeurs.

L'enfermement du personnage (et de ses soeurs) ne m'a pas marqué lorsque j'ai commencé ma lecture, puisqu'on se rend compte que l'emploi du temps des enfants Medicis est rythmé à la minute prêt (cartographie, cours de musique, de dessin, d'apprentissage des langues étrangères). Par contre, quand Lucrézia est mariée et réside dans la résidence de vacances d'Alphonso, on se rend compte que le simple fait de marcher dans un couloir ou de s'aventurer dans la cour et le jardin est un exploit pour la jeune femme et qu'effectivement, chez ses parents, pour raison de sécurité et de tradition, elle ne quittait jamais sa chambre et ses salles de cours.

L'isolement dès l'enfance de Lucrézia, incomprise et méprisée par sa famille (qui ne lui paie même pas un portrait ressemblant digne de ce nom) est très bien rendu par petite touche, quelques remarques.

Le mariage avec Alfonso, sa tenue, sa coiffure si lourde et ses bijous sont très bien décrits, tout comme son attachement à la seule personnage qui l'a jamais aimé, sa nourrice Sofia.
Tous les personnages, même les plus humbles, sont tous passionnants, comme la jeune domestique défigurée par une cicatrice, les assistants du peinte , l'homme de main sinistre d'Alfonso etc..


@ Sandie

Citation :

Sa particularité ne l'empêche cependant pas de connaître le destin funeste des femmes de son milieu, à savoir être réduite à une marchandise qu'on s'échange pour nouer de fructueuses alliances mais aussi un ventre sensé produire l'héritier mâle si précieux. le récit alterne entre passé (la vie de Lucrèce de sa naissance à son mariage) et présent (les jours qui précèdent son mystérieux décès) et c'est très intéressant de voir comment elle est venue cette jeune femme si particulière mais aussi comment s'est noué le drame de son mariage et de sa mort.

C'est d'autant plus glaçant qu'à deux reprises (il me semble), on mentionne devant Lucrézia qu'Alfonso n'a pas de batard, ce qui est la coutume pour sa famille et son rang, et qui démontre qu'il est stérile mais que ce sera sa femmme qui est sera jugée responsable

Le personnage d'Alfonso est très intéressant, entre une apparente passion pour son épouse, mais aussi sa rigidité, sa sévérité, son lapsus "my first duchess"

Une très bonne lecture, je vais continuer à lire d'autres livres de Maggie O'Farrell, j'ai This must be the place qui m'attend

Contente qu’il t’ait plu autant! « I am I am Iam » est très bien aussi, dans un genre très très différent car autobiographique. Je note le titre que tu cites .

Je suis ravie de te voir conquise par ce roman Diana

sandie a écrit:

Je suis ravie de te voir conquise par ce roman Diana

C'est un coup de coeur identique à celui que j'ai eu pour Hamnet
Comme je l'ai indiqué dans mon commentaire, ce n'était pas gagné d'avance car cette période de l'histoire en Italie ne me passionne pas, mais je suis entrée immédiatement dans la roman, et j'ai vraiment aimé la chronologie du livre, alternant l'enfance de Lucrézia et sa vie pendant son très court mariage.
J'avais également adoré ce procédé dans Hamnet.

Je n'ai rien de négatif à dire sur ce livre, tout m'a plu

Il sortira en poche le 14 août et 10:18 reprend la couverture de la VO

Diana a écrit:

car cette période de l'histoire en Italie ne me passionne pas

Mais Diana comment est-ce possible

Shelbylee a écrit:

Diana a écrit:

car cette période de l'histoire en Italie ne me passionne pas

Mais Diana comment est-ce possible  

Je sais, je sais
Cette période de l'Histoire m'intéresse uniquement en Angleterre, je lis en ce moment Act of Oblivion de R.Harris qui se passe 1660, mais pas en Italie...
Mais je changerais peut être d'avis un jour, The Marriage Portrait m'ayant énormément plu.

La couverture 10/18 est très bien.