Swing time est le premier roman que je lis de Zadie Smith.
Même si je n'ai pas eu un coup de cœur pour ce livre, je le présente car il est tout de même très bien écrit et se dévore.
- Citation :
- Deux petites filles métisses d’un quartier populaire de Londres se rencontrent lors d’un cours de danse en 1982. Une relation fusionnelle se noue entre elles car elles se rêvent danseuses. Tracey est la plus douée mais c'est la narratrice, moins douée, qui ira le plus loin.
Ce roman de Zadie Smith est réflexion sur le racisme, l’identité et la célébrité.
Le roman n'est pas chronologique, on passe de l'enfance des deux petites filles (la narratrice n'est jamais nommée) à une période où la narratrice, en 2008, est l'assistante personnelle d'une méga star australienne (très clairement inspirée de Madonna), tout en revenant en arrière lors de l'adolescence des deux filles et au début de l'âge adulte.
L'amitié des deux filles n'a pas survécue à l'âge adulte,
On passe également de l'Angleterre à un pays d'Afrique de l'Ouest (possiblement la Gambie) et les USA.
J'ai trouvé le roman inégal.
Plusieurs (trop de) thèmes sont évoqués dans le livre, notamment la vie de deux « half caste » comme elles se nomment, soit Tracey élevée par sa mère blanche et adoratrice d'un père noir soit-disant danseur avec Michael Jackson, et la narratrice, d'une mère originaire de la Jamaïque très distante et se rêvant radicale et un père blanc qui l'adore.
Toute la période de l'enfance est passionnante, surtout la relation conflictuelle entre la narratrice et sa mère qui n'aime pas Tracey.
Par contre, l'adolescence gothique de la narratrice qui n'a aucune idée de ce que va être sa vie et le début de sa vie active sont ennuyeuse.
Cela devient un peu plus intéressant quand elle devient l'assistante personnage d'Aimée, une grande star de la musique qui se veut philanthrope et qui décide de créer un école pour fille en Gambie.
Les allées retour en Gambie, généralement sans Aimée avec d'autres assistants est intéressant car on voit au fil des années la création de l'école, les conséquences pour le village et le décalage entre la vision de départ et la réalité.
Le seul problème, c'est qu'Aimée est un personnage bien creux et que la narratrice l'est tout autant.
Il y a tellement de personnages masculins qui l'entoure (assistants d'Aimée, « fixer », experts etc.. qu'à la fin, je les confondais tous.
Et entre le racisme, la philanthropie, l'amitié et la relation conflictuelle avec ses parents, trop de thèmes sont abordés.
La fin ne m'a pas parue aboutie non plus.