La peste d'Albert Camus

Comme promis, me voici pour vous parler d'un grand classique de la littérature française : La peste d'Albert Camus.


Albert Camus est un auteur que je ne pensais pas lire de sitôt. Lorsque les planètes s'alignent, c'est un signe non ? Une proposition de prêt et de lecture commune n'auront pas mis longtemps à me convaincre. Je suis donc partie en terre inconnue, ne lisant que très peu de classique français plutôt contemporains, et le voyage a tenu toutes ses promesses.

La Peste a fait son retour dans la ville d'Oran dans les années 40. Les rats sortent et meurent au grand jour sous le regard méfiant des habitants. Un narrateur nous propose de faire la chronique journalistique des événements qui vont secouer la cité algérienne, mettant le lecteur dans un rôle d'observateur. Beaucoup d'éléments rappellent ce que nous vivons depuis un an : confinement, isolement, décisions gouvernementales, morts, débrouilles aussi.

Ce roman est bien plus qu'une histoire remise en lumière par l'actualité. Ici la peste n'est pas qu'une maladie. Elle est toute les maladies. Elle est la guerre, les fléaux et parfois ce que nous portons en nous. Les références à la Seconde Guerre mondiale sont nombreuses : résistance, déportation, climat délétère. Albert Camus déploie également toute une réflexion sur la religion, la science et la lutte contre la peine de mort. Autant de thèmes qui lui sont chers.

J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman qui gagne en puissance dans le dernier tiers. L'auteur exprime sa pensée dans une plume accessible mais toujours juste. De quoi avoir envie de poursuivre ma découverte de sa bibliographie, probablement avec une pièce de théâtre.

@Fanny
Merci pour ta présentation

Ce livre est très connu mais je ne l'ai jamais lu et ce que tu en dis donne envie d'enfin le découvrir, même si cela rappelle un peu notre situation actuelle.

Citation :

La Peste a fait son retour dans la ville d'Oran dans les années 40. Les rats sortent et meurent au grand jour sous le regard méfiant des habitants. Un narrateur nous propose de faire la chronique journalistique des événements qui vont secouer la cité algérienne, mettant le lecteur dans un rôle d'observateur. Beaucoup d'éléments rappellent ce que nous vivons depuis un an : confinement, isolement, décisions gouvernementales, morts, débrouilles aussi.

Le côté observation journalistique m'intéresse.

C'est un grand roman, bien ficelé, la façon dont la maladie arrive, dont elle touche les habitants ; il y a une progression. Il y a toute une réflexion sur la foi : quand le Père Paneloux est sur son lit de mort, il est classé "cas douteux". Ca n'a rien d'anodin. Albert Camus a réussi un grand roman, et on peut y voir une image : la Peste est l'ensemble des fléaux qui envahissent un pays, comme les nazis ont envahi la France. On peut voir dans ce roman une humanité torturée, qui les met à rude épreuve. Mais on peut aussi voir ce que voyait Camus : au milieu de l'hiver, il y a un été invincible en soi.